EUGÈNE ROACH_
BIOGRAPHIE
Date de naissance : 5 décembre 1976
Originaire de Saint-Louis-de-Kent, N.-B.
Vit à Yellowknife, T.N.O., depuis 2004
Mon village natal est celui de Saint-Louis-de-Kent, N.-B. J’ai découvert la musique, surtout de style acadienne et country, durant ma jeunesse. C’est à ce moment là que ma passion pour la musique à commencé à s’épanouir. Par la suite, je suis parti à l’Université de Moncton pour poursuivre mes études en éducation physique, une autre de mes passions dans la vie. C’est là-bas, en allant à quelques fêtes chez des amis, que j’ai réalisé que c’était possible non seulement d’écouter ma musique favorite, mais aussi de la jouer moi-même. Alors, c’est là que j’ai décidé d’apprendre à jouer un instrument, soit la guitare.
J’ai donc acheté ma première guitare à l’âge de 19 ans, et j’ai aussi convaincu un de mes amis de faire la même chose. C’est à partir de ce moment là qu’on a commencé à apprendre à jouer de la guitare. Ne venant pas d’une famille de musiciens, c’était un nouveau défi pour moi.
Cependant, mon amour pour la musique m’a inspiré et motivé à continuer à jouer et à chanter mes chansons préférées. Un an plus tard, j’ai composé ma première chanson. J’ai eu la chance de faire quelques spectacles dans un restaurant-bar à Moncton avant de quitter mon village natal et le Nouveau-Brunswick. Ainsi, en 2001, je suis parti m’installer dans le petit village de Mayo au Yukon afin de commencer ma carrière en enseignement.
LE GRAND NORD CANADIEN
C’est là que mon cheminement musical a continué et que je me suis mis à composer d’autres chansons qui parlent de mes expériences au cœur du Yukon. Mon goût de l’aventure ne s’est pas arrêté là, et mon besoin de découvrir une autre partie du Grand Nord canadien m’a amené dans la ville de Yellowknife, aux Territoires du Nord-Ouest, où je vis depuis 2004.
Les franco-ténois aiment se rassembler pour célébrer leur culture et leur langue. J’ai toujours eu beaucoup de plaisir à faire des partys de cuisine chez moi, avec mes amis, et à jouer de la musique. En tant que musicien amateur, l’idée d’enregistrer un album n’a jamais été un de mes buts.
En janvier 2017, un de mes amis m’a mis la puce à l’oreille au sujet de l’aide financière du Conseil des arts des TNO, et au sujet des possibilités d’aller plus loin... que ma cuisine. En apprenant cette nouvelle, l’organisateur des spectacles de Cabaret Taïga à Yellowknife m’a invité à venir partager quelques-unes de mes compositions originales. Ce fut grâce à ces spectacles que j’ai pu exprimer ma fierté et mon amour pour l’Acadie en public pour la première fois aux TNO.
AUJOURD'HUI
Alors me voici rendu là, un Acadien dispersé qui peut parler et chanter de sa fierté, de sa culture et de ses racines. J’ai rencontré plein de gens d’un peu partout dans le monde en vivant dans le Nord canadien et en faisant des voyages un peu partout en Amérique du Nord.
Une chose qui m’a marqué et impressionné, c’est de voir la fierté qu’ont les gens de parler de leurs racines et de leur culture, peu importe d’où ils viennent. Cela est encore plus évident chez les francophones, vivant dans un milieu minoritaire. On dit souvent qu’on se rend compte que quelque chose est précieux à nos yeux seulement lorsqu’on ne l’a plus. Je le comprends très bien maintenant. Ma musique reflète mon choix de vivre ailleurs. Moi, c’est par choix que j’ai quitté ma terre; non pas comme mes ancêtres, qui ont dû le faire en 1755 et, encore une fois, en 1969. Eux, ils ont été forcés et ils ont souffert. Mon ennui pour ma chère Acadie est ma décision, mais c’est aussi ma passion. « De l’Acadie à l’Arctique » est non seulement le trajet de mes pieds et de ma musique, mais aussi celui de mon cœur.
Mon trajet musical pour le futur est toujours inconnu, mais je rêve de voyager afin de partager mon histoire, ma musique, ma passion pour ma langue et mes racines avec le plus de gens que possible. Mon rêve, c’est de partager ma musique et d’être invité à jouer dans des festivals d’été un peu partout dans le monde ainsi que dans ma région natale pour le Congrès mondial acadien 2019. De plus, j’aimerais rencontrer des gens dans l’industrie de la musique acadienne et pouvoir collaborer avec eux : je pense notamment à Roland Gauvin et Daniel Léger, pour qui j’ai beaucoup de respect et d’admiration. Je laisse maintenant la musique me transporter là où elle voudra bien m’amener.