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Angélique Ruzindana Umunyana reçoit le Prix Jeanne-Dubé 2023

Dernière mise à jour : 29 nov. 2023

Le prix vise à récompenser l’engagement et l’implication d’hommes et de femmes envers la communauté franco-ténoise.

Cristiano Pereira

IJL – Réseau.Presse – L’Aquilon


Femme emblématique de la francophonie ténoise, Angélique Ruzindana Umunyana a été mise à l'honneur lors de la 45e assemblée générale annuelle de la Fédéraction franco-ténoise (FFT) et a reçu le prestigieux Prix Jeanne-Dubé en reconnaissance de son engagement envers la promotion de la langue française et de la culture francophone aux TNO.

D'origine rwandaise, Angélique Ruzindana Umunyana a consacré de nombreuses années à soutenir et renforcer la communauté franco-ténoise. Titulaire d'un doctorat en microbiologie de l'Université de Sherbrooke, elle occupe actuellement le poste de conseillère principale de programmes pour Patrimoine canadien.

« Angélique est rassembleuse, elle aime les gens, c'est un modèle extrêmement inspirant de femme, de bénévole engagée et de citoyenne qui participe et contribue à la vie communautaire », a déclaré la directrice de la FFT, Audrey Fournier.

Médias ténois s'est entretenu avec Angélique pour savoir ce qu'elle ressentait en recevant ce prix.


Médias ténois : Pouvez-vous nous en dire plus sur ce que signifie ce prix pour vous ?


Je ne m'attendais pas du tout à recevoir ce prix, du moins pas avant dix ans! J'ai assisté à quelques remises de ce prix et les gens qui l'ont reçu ont tellement contribué à l'essor de la communauté que mon implication ne me semble pas à la hauteur! Mais ceci dit, je suis tellement honorée que quelqu'un ait jugé bon de me «nominer» et que le comité de sélection ait retenu mon nom. Le prix signifie beaucoup pour moi, il signifie que mon implication compte pour la communauté. Il signifie aussi qu'il faut continuer à m'impliquer et peut-être mieux le faire. Comme ce Club des Grand-mères qui devrait être plus structuré et mis sur pied de manière plus formelle. C'est un projet à peaufiner. Le prix m'encourage donc à faire plus et mieux. Je dois cependant ajouter que j'ai toujours eu l'impression que je recevais et que je reçois plus que je donne, car dans tout ce que je fais, je m'épanouis, car j'aime être autour et avec des gens.


Angélique Ruzinda Umunyana : Qu'est-ce qui vous a motivé à vous impliquer envers la communauté franco-ténoise et depuis combien de temps êtes-vous engagée?


Mon implication dans la communauté est venue tout naturellement à travers les activités scolaires et parascolaires de mes enfants à partir de 2005. Il y a eu des levées de fonds pour les activités sportives et les voyages-échanges. Ensuite, quand mes enfants sont devenus plus vieux, j'ai choisi de m'impliquer plus formellement au niveau du Collège nordique francophone (CNF), car l'éducation est pour moi quelque chose de primordial. Entre parenthèses, quand j'ai reçu l'appel d'Audrey, j'étais à Gatineau pour célébrer le 60e anniversaire de l'Université Nationale du Rwanda. Avec des anciens et des anciennes de l'UNR, nous avons mis sur pied un Fonds de Bourse Georges-Henri Lévesque, pour honorer l'Héritage du Frère Georges Henri Lévesque qui a fondé l'Université Nationale du Rwanda. Ce fonds aide des étudiantes et des étudiants à faible revenu qui poursuivent des études postsecondaires au Rwanda. Alors je m'implique au niveau du CNF, mais aussi dans d'autres initiatives visant à l'épanouissement de la communauté francophone. Par exemple au niveau de la Maison d'édition Présence Francophone car j'aime lire et écrire. Cela fait longtemps que je n'ai pas écrit de chroniques pour L'Aquilon, mais je vais m'y remettre, je n'ai pas le choix après avoir reçu le prix et rejoint le Club Select des récipiendaires du Prix Jeanne Dubé!


Comment encouragez-vous la participation et l'engagement d'autres membres de la communauté pour qu'ils contribuent positivement à son développement ?


Je fais de mon mieux pour informer les personnes autour de moi, francophones et non-francophones et les inviter à participer lorsqu'une activité est organisée. Nous avons un groupe de discussion de la communauté afroascendante de Yellowknife, appelée BantuYK où nous faisons des échanges d'information, des bonnes et des mauvaises nouvelles. C'est une façon de briser l'isolement et de partager notre vie et les ressources qui ne sont pas toujours bien connues. Quand une nouvelle personne Afroascendante arrive en ville, on l'intègre dans le groupe et on essaie d'aller prendre un café avec elle le plus tôt possible. Et ce que je dis aux nouveaux arrivants c'est l'importance du bénévolat, non seulement parce que c'est la bonne chose à faire, mais aussi parce que cela ouvre la porte à d'autres opportunités. C'est parfois la seule façon d'obtenir les premières références du Canada pour des jobs quand on arrive ici. Le bénévolat existe ailleurs, mais dans une moindre mesure et n'est pas aussi valorisé qu'ici. Alors je les sensibilise au fait que ce n'est pas du temps perdu quand je rencontre des réticents.


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