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COVID-19 : des entreprises critiquent l’approche du GTNO

La mise sur pied du Secrétariat de coordination pour la COVID-19, dont le cout pourrait atteindre 86 millions $ sur trois ans, serait « superflue », selon la chambre de commerce des TNO. C’est ce qu’a déclaré l’organisation dans une lettre ouverte à la première ministre, co signée par les Chambres de commerce de Yellowknife, de Thebacha à Fort Smith et celle de Fort Simpson.


Thomas Ethier – IJL – Territoires


Selon la chambre de commerce, le GTNO aurait avancé que ce sont les PME qui devront absorber l’essentiel des couts de cette nouvelle agence « Il a été indiqué que le GTNO ne peut couper de cout nulle part, et qu’il appartient ainsi à la communauté d’affaires d’en porter le poids, au moyen d’une augmentation des taxes pour les PME – qui sont déjà les plus élevées au Canada – et d’une possible introduction de taxes à la consommation », souligne-t-on dans la lettre.


Des couts « non justifiés »

Les signataires jugent aussi que le nombre peu élevé de cas de COVID-19 jusqu’à présent aux TNO – cinq ont été enregistrés au printemps dernier – ne justifie pas un déploiement de cette ampleur. « Malgré des statistiques très positives, nous sommes la seule juridiction au Canada qui a choisi d’investir de l’argent d’abord destiné à appuyer notre système de santé pour créer une toute nouvelle division gouvernementale », affirme-t-on.


Le Secrétariat de coordination pour la COVID-19 sera intégré au ministère de la Santé et des Services sociaux, et devra « rassembler les ressources et les soutiens liés à COVID-19 issus de plusieurs ministères », selon un communiqué de presse. L’agence se concentrera sur « la gestion et de la supervision de la réponse du GTNO à la pandémie ». On y réunira ainsi des services comme le 811, les centres d’auto-isolement, ou encore la mise en application des règles d’auto-isolement.


« La réponse d’urgence du GTNO et les mesures de Santé publique mises en place ont été développées pour répondre à des urgences de moindres envergures et localisées, et non pas pour faire face à une pandémie mondiale », a expliqué la première ministre au moment de présenter la nouvelle agence à un comité de députés le 3 septembre.


Certains députés ont exprimé leurs préoccupations. Le député de Monfwi, Jackson Lafferty, a déploré que cette initiative représente des couts « énormes », qui pourraient être consacrés aux besoins des plus petites collectivités des Territoires.


« Les couts estimés sont énormes », a acquiescé Mme Cochrane, mais elle a ajouté qu’elle s’attend à ce que le gouvernement fédéral y participe sous forme d’aide financière. Le GTNO compte également utiliser 23,4 millions $ des subventions obtenues d’Ottawa en avril, destinés à appuyer le système de santé face à la pandémie.


Une mauvaise utilisation des fonds publics, selon la Chambre de commerce des TNO. « Nous croyons que ces 23,4 millions $ seraient mieux investis dans l’élaboration d’un meilleur système de santé, que dans la création d’un autre niveau inutile de bureaucratie », peut-on lire dans la lettre.


Division des tâches en cours

L’agence qui comptera 150 employés sera dirigée par le sous-ministre délégué Russell Neudorf. Bien que le Secrétariat soit intégré au ministère de la Santé et des Services sociaux, ce dernier se rapportera directement à la première ministre, et non pas à la ministre Julie Green.


En entrevue avec Radio Taïga, Mme Green indiqué que des discussions sont en cours quant à la division des tâches entre le ministère et le secrétariat.


« Selon ma compréhension, le ministère va poursuivre son travail sur le plan des enjeux de santé publique, avec la mise sur pied d’un système de dépistage rapide et, éventuellement, l’implantation d’un vaccin. Le secrétariat, lui, va travailler au déploiement des ressources pour appuyer le public, comme l’application des règles d’auto-isolement, la ligne 811, etc. », a-t-elle expliqué.



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