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COVID-19: un 6e cas à Fort Liard

Au besoin, le confinement général décrété dans le hameau du sud du Dehcho pourrait être prolongé au-delà du 30 janvier.

En conférence de presse, le 19 janvier, la première ministre des Territoires du Nord-Ouest, Caroline Cochrane, a dit comprendre les craintes des résidents, alors que des contrôles routiers ont été érigés sur les voies d’accès de certains villages. Elle demande cependant aux collectivités de ne pas poser de gestes illégaux. (Crédit photo : Marie-Soleil Desautels)


Médias ténois

Avec les contributions de Marie-Soleil Desautels, Thomas Ethier et Batiste Foisy


Un sixième cas de COVID-19 dans la collectivité de Fort Liard a été confirmé, le 20 janvier en soirée, portant à sept le nombre total de cas actifs aux Territoires du Nord-Ouest.


Ce nouveau cas fait partie de la même « petite grappe d’infections » identifiée dans le hameau du sud du Dehcho, cinq jours plus tôt. Tous ces cas seraient donc liés entre eux et auraient pour origine commune une personne ayant voyagé à l’extérieur du territoire.


« L’administration de la santé publique affiche présentement un optimisme prudent à l’effet que la réponse sanitaire initiale permettra de contrôler la situation à Fort Liard », écrit l’administratrice en chef de la santé publique, la Dre Kami Kandola, dans un avis public.


« Cependant, ajoute-t-elle, nous nous attendons à dépister d’autres infections dans la collectivité au cours des prochains jours — et la situation peut changer rapidement. »


Un confinement local de 14 jours a été décrété à Fort Liard, le 16 janvier. Interdiction de rassemblements dans les maisons, fermeture de commerces non essentiels, fermeture de l’école et le port du masque obligatoire en public sont parmi les contraintes imposées jusqu’au 30 janvier. « On va prolonger cette période au besoin », a dit la Dre Kami Kandola en conférence de presse, le 19 janvier, affirmant que tout était mis en œuvre pour limiter la propagation du virus.


Au moment de mettre sous presse, une cinquantaine de résidents de la collectivité ayant pu être en contact avec le virus s’auto-isolaient. Cela représente environ un résident sur dix. Toutes les personnes susceptibles de contracter la maladie sont systématiquement dépistées.


Une équipe de vaccination doit se rendre à Fort Liard les 21 et 22 janvier, a confirmé la directrice médicale territoriale, la Dre AnneMarie Pegg. Les résidents placés en auto-isolement dont le test de dépistage est négatif et qui ne présentent pas de symptômes pourront recevoir le vaccin.


Tout porte à croire, selon la Dre Kandola, que les traces du virus détectées début janvier dans les analyses d’échantillons d’eaux usées de Hay River sont liées au premier cas de Fort Liard, une personne revenant de voyage s’y étant isolée. Depuis le 13 janvier, l’équipe à Hay River a testé au moins 189 personnes.

À Yellowknife

Dans la capitale territoriale, un cas dépisté « localement contracté sans lien avec un voyage » et dont l’origine demeure toujours inconnue ne semble pas s’être propagé. Bien que les autorités continuent leurs recherches, il n’y a eu aucun autre test positif de COVID depuis le 15 janvier à Yellowknife, ni de changement alarmant dans les indicateurs des eaux usées.


« Au fur et à mesure que le temps s’écoule, si rien de plus n’est détecté, notre confiance à l’effet qu’il n’y a pas eu de transmission communautaire grandira, écrit la Dre Kandola dans un avis public, et qu’il s’agirait, donc, d’un unique cas localement contracté de source inconnue. »


L’enquête dite de « traçage de contacts inversé » vise à remonter l’origine de la transmission du virus, depuis la personne infectée. Le 17 janvier, on a indiqué qu’une piste laissait soupçonner que la transmission ait pu survenir à la maison de retraite Avens Manor. Une campagne de dépistage a donc été entreprise auprès du personnel et des résidents d’Avens.


Selon le directeur général de Avens Manor, Daryl Dolynny, tous les tests sont effectués sur une base volontaire, et l’établissement a consulté des membres des familles des résidents qui n’étaient pas en mesure de prendre la décision. En date du 18 janvier, tous les résidents qui le souhaitaient avaient été testés et l’on étendait l’opération de dépistage aux membres du personnel. Jusqu’à présent, ces tests n’ont pas identifié d’autres cas.


« Chaque mention de la COVID-19 à nos résidents provoque naturellement un certain niveau d’inquiétude, a souligné M. Dolynny. Or, comme l’a bien expliqué l’administratrice en chef de la Santé publique, il ne s’agissait que d’un examen préventif, visant potentiellement à trouver la source de cette infection auprès de résidents âgés et vulnérables face à la COVID-19. Nous souhaitions demeurer en sécurité et faire notre part. »


La première ministre Caroline Cochrane continue de décourager les Ténois de sortir du territoire. Le GTNO ne couvre d’ailleurs plus le cout des séjours en centre d’isolement pour les voyageurs, à part quelques exceptions.


Elle assure néanmoins que son gouvernement sera là pour aider les Ténois qui ne parviennent pas à trouver un endroit pour s’isoler selon les règles en vigueur. « On ne veut pas que les gens mettent à risque leur collectivité, contactez-nous et on verra ce qu’on peut faire », a-t-elle dit.

Inquiétudes dans les collectivités

À cause des cas actifs à Fort Liard et à Yellowknife, les collectivités de Jean Marie River, de Sambaa K’e et de la Première Nation Deninu Kųę́ (Fort Resolution) ont demandé aux non-résidents et aux travailleurs non essentiels de ne pas se déplacer sur leur territoire.


Des contrôles routiers ont été érigés sur les voies d’accès de ces collectivités. Un contrôle routier a aussi été érigé sur la voie d’accès de la réserve Kátł’odeeche sans qu’on ne restreigne pour autant l’accès à la collectivité.


La première ministre a rappelé en conférence de presse qu’il est illégal d’ériger des barrages routiers pour empêcher les citoyens de circuler, bien que les localités sont libres d’effectuer certains contrôles. « Les gens ont peur et sont tannés, a-t-elle dit. On veut soutenir les collectivités, mais on va demander l’intervention de la GRC si la loi n’est pas respectée. »


À Fort Smith, la municipalité avait annoncé, dimanche, la fermeture de l’hôtel de ville et des installations récréatives municipales « par précaution ». On les a réouverts, mardi, peu après une mise à jour rassurante de l’administration de la santé publique.

Près de 2000 vaccins

Pendant ce temps, la campagne de vaccination ne fait pas relâche.


Au 18 janvier, 1893 Ténois, dans 16 collectivités, avaient reçu une première dose du vaccin de Moderna, et, depuis, des séances de vaccination ont eu lieu chaque jour simultanément dans différentes collectivités. Dix-sept collectivités devaient recevoir la visite des équipes de vaccination cette semaine.


Le gouvernement des TNO espère vacciner les trois quarts de sa population adulte admissible d’ici la fin mars.

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