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Du mentorat pour l’industrie musicale francophone en milieu minoritaire

Dernière mise à jour : 4 mars 2022

Êtes-vous un artiste ou un professionnel de la musique ? Si la réponse est oui, ce nouveau programme de mentorat de développement professionnel en musique pourrait vous intéresser.


Thomas Chabot IJL – Réseau.presse – L’Aquilon


Cette initiative de franconnexion.info permettra à sept artistes et professionnels qui œuvrent en milieu francophone minoritaire d’être mentorés pour l’expansion d’une ou de plusieurs compétences professionnelles du domaine musical.


« Ce qu’on veut faire, c’est bonifier la pratique musicale partout dans la francophonie canadienne. Des fois, les outils et le support sont limités au niveau territorial ou provincial donc on vient appuyer », explique la coordonnatrice de projets pour franconnexion, Véronique Trudel.


« On l’appelle, dans le jargon, ici, le mentorat national. C’est-à-dire qu’on veut offrir du mentorat pour faire en sorte que les participants qui seront sélectionnés puissent développer de nouveaux marchés et pouvoir sortir de leur territoire ou de leur province pour se développer à l’échelle pancanadienne et, qui sait, peut-être plus loin que ça », poursuit-elle.


Mme Trudel explique que les candidats recherchés sont « des gens déjà entamés dans leurs carrières et qui ont besoin d’un coup de pouce pour aller plus loin ». Ce critère s’applique aussi aux professionnels du milieu qui doivent déjà avoir une certaine expérience en gérance, en booking de spectacle ou « pour tout ce qui est du soutien aux artistes ».


Plus précisément, les artistes doivent avoir mis en marché au moins un album ou deux maxi majoritairement en français et les professionnels de la musique doivent travailler régulièrement avec au moins un ou une artiste francophone.


« C’est de voir, est-ce que la personne est active dans son milieu ? Est-ce qu’elle a commencé à s’entourer ou pas ? Ça nous donne une idée du sérieux parce qu’on ne vise pas des gens qui sont dans l’émergence, ou quelqu’un qui commence », ajoute la coordonnatrice de projet.


Véronique Trudel précise qu’aucun genre musical en particulier n’est recherché : « Il y a même de la musique instrumentale dans le programme. Si quelqu’un fait du piano instrumental (par exemple) et veut se lancer là-dedans, c’est parfait. On n’est pas là pour juger nécessairement le genre ou même la qualité. »


La sélection des candidats au programme de mentorat, qui en est à sa première année, sera assurée par un comité de suivi. « On ne peut pas comparer quelqu’un qui vient de Toronto ou du sud de l’Ontario à quelqu’un qui vient du Yukon ou des Territoires du Nord-Ouest et c’est la raison pour laquelle nous avons un comité de suivi, pour faire en sorte que ça réponde réellement aux besoins. On ne peut pas comparer des pommes avec des oranges », dit-elle.


Les candidats des différentes territoires et provinces seront donc évalués en conséquence de la réalité propre à chaque milieu. Une représentante du Yukon siège notamment à ce comité.

Le programme

Le mentorat, qui sera offert aux candidats sélectionnés, sera personnalisé selon les besoins individuels des participants, et ce, dès le choix du mentor. « On ne peut pas vraiment décider le mentor avant qu’on ait les besoins réels des artistes ou des professionnels… Le ou les mentors seront déterminés par la suite », explique Mme Trudel.


« Chaque personne va arriver avec ses propres outils, son propre bagage, et on n’est pas tous compétents dans tous les domaines. Un artiste ou un professionnel de la musique qui commence il faut qu’il porte plusieurs chapeaux et on ne peut pas nécessairement être bon dans tout, tout de suite », continue-t-elle.


Parmi les aspects d’une carrière musicale qui peuvent faire l’objet d’un mentorat : la promotion, la distribution, l’édition, les redevances, les contrats, la production d’albums, les sources de financement ou même les relations de presse.


« Quelqu’un va être bon dans la promotion, va être créatif au niveau des médias sociaux, mais quand vient le temps de lire des contrats ou des redevances, qui peuvent être un casse-tête… On va vraiment aller voir ce qui peut aider les participants », ajoute la coordonnatrice de projet.


Le participant pourra choisir un ou plusieurs aspects qu’il souhaite améliorer et il sera jumelé avec un ou des mentors en conséquence. Il pourra aussi étaler ses heures de mai jusqu’à aout 2022 et disposera d’une enveloppe budgétaire maximale de 3000 $.


Il est important de préciser que sont inéligibles au programme les artistes qui ont déjà joué plusieurs tournées pancanadiennes ou qui sont entourés d’une maison de disque de plus de quatre employés. Les professionnels sont, quant eux, inéligible s’ils ont plus de trois ans d’expérience à temps plein dans l’industrie musicale ou s’ils sont déjà employés dans une entreprise de musique comportant plus de trois employés.


FRANCONNEXION.INFO

Franconnexion.info est une plateforme de développement de compétences professionnelles pour l’industrie musicale de toute la francophonie canadienne et québécoise. Parmi le contenu proposé : des ateliers, des formations, des rencontres, des trousses d’informations et des nouvelles du milieu musical franco-canadien.


Il y’a aussi la possibilité de consulter les calendriers de subventions et les programmes de financement par région. Véronique Trudel explique que l’objectif de franconnexion est de « rallier toute l’industrie musicale de la francophonie au Canada ».


La soumission de la candidature pour le programme de mentorat se fait elle aussi sur la plateforme franconnexion.info via un formulaire en ligne, qui se veut simple. « Je suis auteure-compositrice-interprète et des fois, remplir des formulaires qui semblent faits pour quelqu’un qui vient d’une autre planète, c’est très frustrant alors on a essayé de simplifier le formulaire », poursuit Mme Trudel.


La demande, qui devra contenir un CV artistique et tout autre document pertinent, doit être envoyée d’ici le 17 mars 2022.

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