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L’aube du modernisme dans la musique classique 8


La Symphonie no 9 en mi mineur Du Nouveau Monde, composée par Antonin Dvořák en 1893, est l’œuvre centrale qui rayonne au début de l’aube du modernisme dans l’histoire de la musique classique en Amérique, à partir de New York. Elle résulte de la convergence de deux vecteurs créatifs.


Le premier vecteur est la création du Conservatoire de musique en 1885 à New York, pour soutenir et promouvoir l’écriture des œuvres de musique classique en Amérique. Mission qui associe les techniques traditionnelles d’écriture musicale aux principes philosophiques du Romantisme pour produire des compositions associées aux traditions littéraires, orales et musicales d’Amérique.

Le deuxième vecteur est le génie technique et créatif que Dvořák avait développé tout au long de sa vie à Prague, et lors de ses tournées en Europe où il a écrit plus de 150 œuvres musicales. Un génie qui le conduit à devenir directeur du Conservatoire de New York en 1892. La première de la symphonie Du Nouveau Monde est jouée par l’Orchestre philharmonique de New York au Carnegie Hall, l’une des plus prestigieuses salles de concert du monde, inaugurée en 1891, une année avant l’arrivée de Dvořák.


Cette symphonie, devenue emblématique des Amériques dans son expression dans la musique classique en Amérique du Nord, est structurée en quatre mouvements : Adagio, Largo, Scherzo, et Allegro con Fuoco. Bien que ces mouvements soient structurés conformément aux traditions de l’écriture de la musique classique et aux traditions de la musique religieuse monastique catholique, leurs couleurs orchestrales sont inspirées par des rythmes afro-américains et surtout autochtones.


Le scherzo, troisième mouvement de cette symphonie, est inspiré par le poème Le Chant de Hiawatha, un poème épique écrit par Henry Wadsworth Longfellow en 1855, inspiré par la légende de Hiawatha, qui aurait été prophète et chef politique et spirituel parmi les tribus Ojibwa et Mohawk qui habitaient autour du Lac-Supérieur.


En 1895, Dvořák compose le Concerto pour violoncelle en si mineur et retourne à son pays aimé, la Bohème. Lieu où il compose entre 1896 et 1897 cinq de ses six poèmes symphoniques : Le Gobelin de l’eau, La sorcière de midi, La route dorée, La colombe sauvage et La chanson d’un héros. Inspirée par des poèmes écrits par Karel Jaromír Erben, poète et écrivain tchèque.


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