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Le rôle crucial des communautés dans la gestion des feux de forêt


Les deux premiers incendies de la saison aux TNO sont maitrisés. Ils brulaient sous terre depuis des mois. Ce sont les « feux zombies ».


Cristiano Pereira

IJL –Réseau.Presse - Arctique


Les deux premiers feux de la saison 2024 à TNO sont désormais maitrisés. Dans les deux cas, il s’agissait de feux qui brulaient sous terre et dans la neige depuis l’été dernier, les « feux zombies » ou encore feux d’hivernage.


« En gros, le feu est piégé dans le sol, il brule dans les profondeurs du sol, il couve, il se nourrit du peu d’oxygène dont il dispose. Et il continue à bruler sous terre pendant tout l’hiver, en grande partie », explique Mike Westwick, agent d’information sur les feux de forêt au ministère de l’Environnement et du Changement climatique. Selon lui, ce genre de feux est de plus en plus fréquent. « C’est particulièrement fréquent après une saison des incendies aussi active que celle de l’année dernière, ajoute-t-il. C’est pourquoi nous constatons une recrudescence de ce type d’activité en ce début de saison. ».


Les TNO se préparent à une nouvelle saison de lutte contre les incendies.

(Courtoisie Ministère de l’Environnement et du Changement climatique)


M. Westwick souligne l’importance de la détection et de l’intervention précoces. Il faut s’attaquer de manière proactive à ces incendies souterrains afin d’atténuer leurs conséquences potentielles.

« Nous voulons nous assurer que nous sommes à l’avant-garde, que nous détectons ces zones et que nous y remédions dès que possible », affirme M. Westwick.


Scanners infrarouges

C’est pourquoi les autorités examinent déjà plusieurs des zones brulées l’année dernière afin d’y rechercher des sources de chaleur avec une technologie d’infrarouge.


« Les scanners infrarouges sont essentiellement capables de détecter des signatures thermiques dans le sol. On peut le faire à la main, on peut le faire en vol, on peut le faire de différentes manières. C’est un outil parmi d’autres. Il se concentre sur les zones où des incendies se sont déclarés l’année dernière, en particulier dans le nord et le sud du territoire, ainsi que dans certaines parties du Dehcho », explique Westwick.

C’est ainsi qu’il y a quelques jours, deux feux ont été détectés dans le nord-ouest de Fort Smith, les deux premiers de cette saison.


« Nous avons pu agir rapidement et envoyer des équipes et un hélicoptère sur place pour creuser et exposer les points chauds brulants et les asperger d’eau », assure l’agent d’information sur les feux de forêt au ministère de l’Environnement et du Changement climatique.

Les deux incendies, qui n’ont pas atteint une taille considérable – deux hectares chacun – sont désormais maitrisés. Maintenant, la surveillance et le balayage infrarouge se poursuivront dans plusieurs autres zones.


Engager les communautés

L’agent d’information sur les feux de forêt est conscient que la saison à venir est à risque et que la population est déjà appréhensive. Mike Westwick met l’accent sur l’importance de la sensibilisation du public et de l’implication des communautés dans la gestion des feux de forêt, en particulier dans les zones reculées où le balayage infrarouge ne permet pas de détecter tous les cas d’incendie.


Il encourage les personnes qui fréquentent la brousse à signaler tout signe d’incendie, comme de la fumée ou des flammes, aux autorités, car chaque observation contribue au suivi et à la gestion efficace des incendies.


(Courtoisie Ministère de l’Environnement et du Changement climatique)


M. Westwick met en évidence l’effort de collaboration entre les technologies de pointe et l’engagement de la communauté dans la prévention et la gestion des incendies de forêt. « Chaque petit geste compte, et la gestion des feux de forêt est en fait un mélange de technologies et les observations du public. C’est donc un moyen très important pour les gens de nous aider », observe-t-il.


En réponse aux inquiétudes concernant le risque d’une nouvelle saison des incendies intense en raison de la fonte précoce des neiges et de la hausse des températures, Westwick indique des pratiques proactives de lutte contre les incendies à mettre en œuvre par les résidents. Il insiste sur l’importance d’évaluer et d’éliminer les matériaux combustibles dans un rayon de dix mètres autour des maisons, notamment en nettoyant les gouttières, en veillant à ce que les ameublements d’extérieur et les piles de bois de chauffage se trouvent à des distances sures, et en éliminant les débris sous les terrasses.

En outre, il indique que si les gens doivent rénover leur maison, il est préférable d’opter pour des matériaux non inflammables.


« C’est une très bonne idée de considérer une toiture en métal si vous le pouvez, car c’est un matériau très résistant et qui rendra votre maison plus protégée », affirme l’expert.


M. Westwick insiste sur l’importance de la responsabilité individuelle dans la prévention des incendies d’origine humaine, en particulier pendant le mois de mai, historiquement vulnérable. Il exhorte les communautés à viser un « mois sans incendie d’origine humaine » afin de préserver les ressources et de se protéger contre les incendies de forêt dévastateurs, en mettant l’accent sur l’effort collectif nécessaire pour garantir une saison plus sure à l’avenir.


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