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Prévenir le déminage


Un rapport sur les impacts économiques produits par le secteur des ressources conclut que le gouvernement ténois doit d’urgence se consacrer à sa pérennité.


Denis Lord



Eyes wide open (en anglais seulement) a été commandé par la Chambre des mines des Territoires du Nord-Ouest et du Nunavut à Impact Economics, une firme de recherche de Yellowknife, dans le contexte de la fermeture annoncée, d’ici la fin de la décennie, des trois mines de diamants ténoises et des opérations pétrolières à Norman Wells.


Quelque 21 % de l’économie ténoise

Selon le rapport, le secteur des ressources est responsable de 1880 emplois (les deux tiers à Yellowknife), génère 406 M$ en revenus directs de travail, 994 M$ en dépenses d’entreprises, et 69 M$ en revenus d’impôt pour le gouvernent ténois. Le secteur des ressources représentait 21 % de l’économie des Territoires en 2019.à


Si son auteur, Graeme Clinton, se défend de quelque alarmisme que ce soit, il n’en détaille pas moins les effets négatifs qu’apporteraient le déclin ou la disparition du secteur. Un déclin démographique d’environ 1 100 citoyens y serait associé, qui se traduirait notamment par une perte de transferts fédéraux estimée à 33 M$.



Ruissèlement

Le rapport a été remis aux députés, aux ministres et aux leadeurs autochtones en novembre dernier; une version plus accessible pour le grand public a été rendue publique début février. Si l’objectif premier de Eyes wide open est d’amorcer un dialogue, à court terme, il a eu peu d’écho.

« Je voulais montrer au public les effets de l’industrie, pas seulement les effets directs, mais comment l’argent est dépensé et arrive dans les poches d’un peu tout le monde », explique Graeme Clinton. Peut-être que les gens ne réalisent pas à quel point c’est important. Ce n’est pas tant l’industrie minière que le dialogue que je veux promouvoir. Quelle est la vision des TNO? Est-ce le développement des ressources ou est-ce autre chose? Je pense qu’actuellement, notre approche de notre futur économique est entièrement passive. Il n’y a pas d’idée claire de ce qu’est l’économie ténoise ni d’où elle s’en va et le résultat, c’est qu’il n’y a pas de stratégie d’investissement claire. Ça va mal finir pour nous si on ne prend pas de décision. Les Territoires deviendront un état d’assistance sociale complètement dépendant du fédéral pour l’emploi les activités économiques et les revenus. »


Facteurs multiples

« Il y a déclin signifiant dans l’exploration et l’exploitation et si on ne fait rien ça continuera », anticipe le président de la Chambre des mines des Territoires du Nord-Ouest et du Nunavut, Kenny Ruptash. « Il y a un nombre de choses à régler, certaines sont très grandes et fondamentales, sur lesquels le ministère n’a aucun pouvoir, comme les revendications territoriales, et d’autres sur lesquelles l’industrie et le gouvernement ont collaboré. On doit simplement prendre les décisions plus rapidement. »



Graeme Clinton, de Impact Economics. (Courtoisie)


Parmi les facteurs d’affaissement, M. Ruptash note l’incertitude générée par l’absence de règlementation liée à la Loi sur les ressources minérales, qui a été adoptée en 2019.

La règlementation, ainsi que celles qui y sont associées, ne sera en place avant la fin de l’année 2025 selon le ministère de l’Industrie, du Tourisme et de l’investissement. « Cela dépendra du développement de la règlementation, de l’engagement du public, des consultations, de l’approbation du leadeurship autant que de la mise en place des changements à notre structure interne […] », explique une porte-parole du ministère.


M. Ruptash mentionne également comme problématiques le déficit d’infrastructures, les contraintes engendrées par « quelques-unes des nouvelles règlementations de transport sur les limites de temps de service des pilotes », le cout nordique de l’exploration minière et la difficulté de trouver de l’énergie propre.


D’autres ouvertures

Les diamantaires œuvrent à développer des technologies qui pourraient prolonger de quelques années l’exploitation de leur site. Dans la négative, d’autres minières pourraient-elles entrer en service d’ici cinq ans?

Le président de la Chambre des mines hésite à se prononcer. « Il y a quelques projets qui avancent, dont Nico [cobalt], dit Kenny Ruptash. Le problème est qu’ils auront entre 300 et 500 employés, alors qu’il y en a 1100 à la mine Diavik, qui doit fermer en 2026. »

Au sud des TNO, l’ancienne mine Pine Point (zinc) pourrait être réactivée dans environ six ans selon un reportage de CBC. L’expansion de la centrale hydroélectrique Talston pourrait profiter à la controversée mine de terres rares de Nechalacho.


Patriot Battery Metals et Loyal Lithium œuvrent à un projet près de Hidden Lake. Une rencontre publique avec les députés avait lieu le 23 février à l’Assemblée législative, pour « discuter des défis et opportunités du lithium aux Territoires du Nord-Ouest ».

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