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Travaux de l’Assemblée législative : Plusieurs questions en quête de réponses

Inondations, relance économique et dépense judicieuse des fonds font partie des éléments qui seront certainement débattus au cours des prochaines séances de l’Assemblée législative, qui se déroulent du 27 mai au 4 juin.


Thomas Ethier

IJL – Réseau.Presse – L’Aquilon

L’Assemblée législative des TNO. (Archives L’Aquilon)


Plusieurs questions laissées en suspens seront mises sur la table, dans le cadre de cette semaine de débats à l’Assemblée législative. Rassemblés en chambre pour sept jours, députés et ministres auront matière à discussions, alors que nombre de résidents attendent toujours des détails quant aux récentes inondations dans le Dehcho, et qu’un plan de relance économique se fait attendre depuis plusieurs mois.


Devant un comité parlementaire, le 25 mai, la sous-ministre des Affaires municipales, Laura Gareau, a annoncé qu’une nouvelle politique sera mise sur pied afin de fournir 80 000 $ provenant de fonds fédéraux pour toutes réclamations de 100 000 $ soumises au GTNO par les résidents affectés. Les députés ont toutefois exprimé d’importants questionnements qui pourraient ressurgir en chambre dans les prochains jours, notamment quant à la confusion entourant la façon dont les sinistrés pourront accéder à ces fonds.


Durant cette séance d’information, tenue devant le comité permanent de surveillance et de responsabilisation, la ministre des Affaires communautaires et municipales, Paulie Chinna, a été critiquée par certains députés pour la lenteur des communications au plus fort de la crise, et le manque d’information. « Nous avons besoin de beaucoup plus de détails », a affirmé le député de Yellowknife Centre et président par intérim du comité, Kevin O’Reilly.

Relance économique


Le nouveau plan de relance économique du territoire devrait occuper beaucoup d’attention dans les prochains jours. En rencontre avec ses concitoyens, le député de Yellowknife Nord, Rylund Johnson, a indiqué que les députés réguliers ont reçu un aperçu du plan de relance économique du gouvernement des TNO.


« Je ne crois pas rompre mon devoir de confidentialité en vous disant que, selon les commentaires émis par les députés, ce document manque de détails [...] et que nous souhaiterions savoir plus concrètement comment ce plan sera déployé », a-t-il affirmé. Le député a ajouté que les gouvernements autochtones et municipaux ont également été consultés pour l’élaboration de ce plan.


En matière de reprise économique, le député de Frame Lake, Kevin O’Reilly, a indiqué à Médias ténois qu’il entend s’attaquer aux enjeux climatiques, notamment sur la question de l’Objectif zéro émission d’ici 2050. « Il semble que ce soit une tendance croissante à travers le monde, mais notre gouvernement stagne toujours au niveau atteint par son prédécesseur et n’est pas prêt à passer à l’étape suivante, affirme le député. Je ferai pression sur cet aspect dans le cadre des efforts de reprise économique. »

Déconfinement


Comme mentionné par plus d’un député au cours des derniers jours, les Ténois attendent aussi impatiemment les détails du nouveau plan d’assouplissement des mesures sanitaires promis par l’administratrice en chef de la santé publique, la Dre Kami Kandola. Le dévoilement, initialement prévu pour la fin avril, a été retardé par l’éclosion de COVID-19 à Yellowknife.


La ministre de la Santé et des Services sociaux et députée de Yellowknife Centre, Julie Green, a indiqué le 25 mai que des détails entourant ce plan d’assouplissement devraient être dévoilés en début juin.


En rencontre avec ses concitoyens, Mme Green a également laissé entendre qu’une évaluation de l’état de la situation dans les provinces, au courant de l’été, pourrait mener à certaines décisions de la santé publique en matière de règles d’isolement liées aux déplacements.


« Plus tard cet été, je l’espère, le bureau de la Dre Kandola va continuer cette évaluation pour, peut-être, considérer un assouplissement des restrictions pour l’auto-isolement au retour sur le territoire », a spéculé la ministre.


« Bien sûr, on espère certains assouplissements, semblables à ceux du Yukon, a-t-elle poursuivi, où les gens pleinement vaccinés n’ont pas à s’isoler lorsqu’ils reviennent de l’extérieur. Nous sommes très intéressés par ce qui s’y passe sur ce plan. »

« le chéquier est ouvert » à Ottawa


Le député Rylund Johson a également laissé entendre que le recours aux fonds du gouvernement fédéral fera également l’objet de débats en chambre. Le député entend exiger du gouvernement qu’il prépare mieux ses dossiers et ne rate plus d’occasions de percevoir tout l’argent disponible à Ottawa. « Que vous aimiez ou non [le gouvernement fédéral actuel], le chéquier est ouvert à Ottawa, a-t-il indiqué. C’est l’un des meilleurs budgets [que nous ayons vu dernièrement]. Or, même si l’argent est offert, il n’est pas simple de naviguer à travers les ministères et le Conseil du trésor. »


Les services à l’enfance et la décontamination des sites miniers, tout comme l’accès aux logements abordables, font partie des priorités identifiées par le député, qui nécessitent, selon lui, une plus grande implication d’Ottawa.


À ce sujet, le député a notamment souligné la frustration de certains organismes et entreprises à travers le territoire qui ont été invités à préparer hâtivement, à l’automne dernier, des dossiers parfois couteux et complexes pour l’obtention d’une part du fonds d’investissement de 60 millions $ pour le logement.


Le GTNO les aurait prévenus à la dernière minute des échéances de ce programme. « Plusieurs organisations ont travaillé fort, certains avec des architectes, pour présenter leur demande, et sont frustrées de ne rien avoir reçu, a-t-il souligné. J’espère obtenir des réponses en chambre pour les organisations qui ont soumis leur demande. Je sais que le territoire a encore 5 millions $ du fédéral à dépenser, j’espère qu’il le fera à temps, avant la date d’échéance. »


À l’automne 2020, soit deux ans après son lancement, le fonds de co-investissement pour l’habitation des TNO était toujours intact, et aucun projet d’habitation n’avait encore pu en bénéficier. La ministre Paulie Chinna avait alors été longuement questionnée en chambre par des députés. C’est finalement le gouvernement fédéral lui-même qui aura coordonné l’attribution de ces fonds, en mars dernier. L’argent a été confié aux gouvernements et organisations autochtones et à la Société d’habitation.



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