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Un pas de plus vers la mine Pine Point

Le processus d’évaluation environnementale en vue de la réouverture de la mine de zinc et de plomb du Slave Sud est enclenché.

Le projet minier de Pine Point. (Courtoisie Métaux Osisko)


Thomas Ethier — IJL — Territoires


Une nouvelle étape est enclenchée en vue d’une éventuelle reprise des activités de la mine Pine Point, qui entre officiellement en phase d’évaluation environnementale. Cette annonce survient quelques mois après le dépôt d’une évaluation économique préliminaire du projet faisant état de « chiffres très encourageants », selon le PDG de la minière Métaux Osisko, Roberts Wares.


Dans le cadre d’une rencontre virtuelle avec le public, le 18 février, M. Wares a fait état d’un ensemble de facteurs favorables qui donnent, selon lui, espoir de voir la mine de zinc et de plomb — exploitée de 1964 à 1987 — reprendre ses activités possiblement d’ici la fin de 2024, pour une période de 10 à 15 ans. Quelque 300 emplois pourraient être créés durant la phase de construction du site.


Selon les premières estimations, environ 40 millions de tonnes de minerai seraient extraites à la future mine, avec une production annuelle moyenne de 327 millions de livres de zinc et de 143 millions de livres de Plomb.


Hausse prévue de la demande

Comme l’a expliqué M. Wares, une pénurie annoncée de zinc laisse présager une forte hausse de la demande — et du prix — de la matière première dans les prochaines années. Selon des études évoquées durant la présentation, la production de ce métal de base en Amérique du Nord devrait chuter de 35 % d’ici 2024.


« À mon avis, il est déjà trop tard. Aucune mine ne va entrer en production dans les trois prochaines années pour compenser ce manque. C’est ce qui nous a motivés, il y a deux ans, à entamer le développement du projet de Pine Point, a résumé le PDG de la minière, propriétaire de Pine Point depuis 2018. Il est selon nous dans notre intérêt et dans celui de nos actionnaires de profiter de cette pénurie. »


Selon Métaux Osisiko, le zinc étant utilisé pour empêcher l’acier de rouiller, son utilisation va de pair avec la croissance économique. On prévoit aussi que le virage vers une économie durable ainsi que les investissements à prévoir dans les infrastructures pour une reprise économique suivant la pandémie propulseront la demande.


Pour ce qui est du Plomb, la demande devrait se poursuivre pour plusieurs années, selon Osisko, pour la production de batteries de véhicule conventionnels, d’ici à ce que les voitures électriques, propulsées au lithium, prennent le dessus.


Selon ce qu’indique la minière dans un communiqué, l’évaluation environnementale du projet de réouverture de la mine de Pine Point devrait s’échelonner sur 18 mois. Si les résultats le permettent, la demande de permis d’application sera ensuite soumise à l’Office des terres et des eaux de la vallée du Mackenzie, pour un processus qui devrait durer environ 1 an.


Engagement des gouvernements autochtones

Métaux Osisko a conclu des ententes de collaboration avec la Nation des Métis des Territoires du Nord-Ouest et la Première Nation Deninu Kųę́. La minière a également entamé des discussions avec la Première Nation Kátł’odeeche.


En octobre, le député de Tu Nedhé-Wiilideh, Steve Norn, a fait valoir à l’Assemblée législative l’importance d’un tel projet pour l’économie des Territoires du Nord-Ouest, en insistant toutefois sur l’importance des ententes avec les gouvernements autochtones de sa circonscription.


«C’est ce que je veux voir, a-t-il plaidé en Chambre. Trop souvent [plusieurs grands projets ont été mis en branle] et nous n’en avons tiré aucun bénéfice. À partir de maintenant, je vais appuyer ces grands projets uniquement si nos résidents et nos entreprises autochtones en bénéficient, dans le Nord. Autrement, que va-t-il rester de ces projets pour nos générations futures?»


La mine Pine Point a connu une première vie de 1964 à 1987 et a donné naissance à une collectivité du même nom qui, à son apogée, comptait près de 2 000 résidents. Elle a ensuite été désertée à la fermeture de la mine. En 2011, les réalisateurs Michael Simons et Paul Shoebridge y ont consacré un documentaire interactif. Welcome to Pine Point est disponible sur le site de l’Office national du film.

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