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Vers une nouvelle aire protégée autochtone aux TNO

Une aire protégée et de conservation autochtone autour du Grand lac de l’Ours pourrait voir le jour d’ici 2025.

Les gouvernements fédéral, territorial et de Got'ı̨nę de Délı̨nę ont adopté, le 17 décembre, un plan visant à créer une aire protégée et de conservation autochtone autour du Grand lac de l’Ours, lors de 15e Conférence des Parties (COP15) à la Convention des Nations Unies sur la diversité biologique qui se tenait à Montréal.


Le ministre de l’Environnement et du Changement climatique du Canada, Steven Guilbeault, le ministre de l’Environnement et des Ressources naturelles des Territoires du Nord-Ouest, Shane Thompson, et le chef du gouvernement Got'ı̨nę de Délı̨nę, Danny Gaudet, ont ainsi signé une lettre d’intention, première étape pour la création de cette aire protégée, nommée Sahtú K’aowe.


Le ministre de l’Environnement et du Changement climatique du Canada, Steven Guilbeault, et le ministre de l’Environnement et des Ressources naturelles des Territoires du Nord-Ouest, Shane Thompson, lors de la signature de la lettre d’intention. (Crédits photos : UN Biodiversity – Flickr)


« C’est une journée historique pour notre communauté et pour le gouvernement Got »ı̨nę de Délı̨nę », a affirmé Danny Gaudet lors de la conférence transmise en ligne et à laquelle il assistait à distance depuis les TNO, entouré de membres de la Première Nation Délı̨nę. « Le Grand lac de l’Ours, a-t-il continué, est le huitième plus grand lac d’eau douce du monde et c’est le plus intact, car notre peuple l’a gardé ainsi depuis de nombreuses générations. Nous croyons que nous avons la responsabilité de continuer le travail de nos ancêtres. C’est à notre tour de traiter cet endroit avec respect et d’en faire un lieu de refuge pour le futur, pour tous les êtres vivants. »

Le Grand lac de l’Ours, déclaré réserve de biosphère de l’UNESCO en 2016, est ceinturé de forêt boréale qui abrite des espèces endémiques comme le bœuf musqué, le caribou ou l’orignal. La Première Nation Délı̨nę le voit comme un être vivant.

Le chef du gouvernement Got'ı̨nę de Délı̨nę, Danny Gaudet, a assisté à la conférence à distance depuis les TNO, et était entouré de membres de la Première Nation Délı̨ nę.


Danny Gaudet a déclaré qu’il espère que les trois ordres de gouvernement vont conclure un accord au cours des prochains mois afin que son gouvernement puisse assurer la gestion à long terme de l’aire protégée. C’est, selon lui, une étape fondamentale vers la reconnaissance de l’expertise des peuples autochtones dans la préservation de la biodiversité au pays.

Les discussions de la COP15, qui réunissait près de 200 pays participants, ont abouti à un accord, lundi, pour arrêter et inverser la perte de la biodiversité d’ici 2030. L’un des objectifs, cher au Canada, comprend la protection de 30 % des aires terrestres et marines de la planète d’ici 2030. La protection du Grand lac de l’Ours, qui s’étend sur plus de 31 000 kilomètres carrés – près de 0,3 % de la masse terrestre du Canada –, s’inscrit dans cette démarche.


« Le Canada ne peut atteindre ses objectifs, a dit le ministre fédéral Steven Guilbeault durant la conférence, que grâce à des partenariats solides avec les provinces, les territoires, ainsi qu’avec les peuples autochtones. »


« Les autochtones, a rappelé le ministre Guilbeault, sont des leadeurs en environnement avec des perspectives uniques, des connaissances, des droits et des responsabilités envers leurs terres, leurs eaux et leurs glaces. Leur leadeurship dans la conservation de la nature est crucial, car la biodiversité est menacée. »

Steven Guilbeault, ministre de l'Environnement et du Changement climatique du Canada.


Le ministre de l’Environnement et des Ressources naturelles des Territoires du Nord-Ouest, Shane Thompson, s’est dit heureux « d’explorer les options de financement à long terme pour la conservation et la gestion de Sahtú K’aowe » et de « voir comment Sahtú K’aowe pourrait être reconnue comme une aire protégée d’ici 2025. »


Le gouvernement des Territoires du Nord-Ouest, a ajouté le ministre Thompson, reconnait le potentiel d’une économie de conservation pour créer des emplois significatifs et des opportunités économiques pour les communautés à proximité des aires protégées.

Tant le ministre fédéral que le ministre territorial ont affirmé que ce partenariat était un pas important vers la réconciliation avec les Premières Nations.


L’annonce de samedi a fait suite à plusieurs engagements ou ententes de financement avec les provinces et les communautés, dont un investissement de 800 millions de dollars sur sept ans pour soutenir des initiatives de conservation dirigées par des Autochtones.

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