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Yellowknife doute des recommandations de la Chambre

Les propositions de la Chambre de commerce pour appuyer financièrement les entreprise éprouvées par les mesures de confinement suscitent peu d’enthousiasme auprès du conseil municipal de Yellowknife.




Les conseillers municipaux de Yellowknife entendaient le 27 avril, les représentants de la Chambre de commerce de Yellowknife, qui ont présenté sept recommandations à la municipalité pour soutenir les PME affectées par la crise. Plusieurs des propositions de la Chambre ont reçu un accueil tiède du conseil municipal.


La directrice du développement économique Kerry Penney a également présenté ses réponses aux recommandations.


« Ces recommandations sont fondées sur notre conviction que tous les paliers gouvernementaux doivent investir dans le maintien de notre communauté d’affaires et aider les entrepreneurs à survivre à la crise actuelle », explique la Chambre de commerce dans une lettre transmise aux conseils.


Piger dans les réserves?

Parmi les recommandations à la municipalité, on demande de financer un programme d’appui des PME éprouvées par la COVID-19 en utilisant une partie du montant de près de 3 millions $ actuellement engrangé dans le Fonds de réserve du développement du centre-ville et dans le Fonds de réserve pour l’initiative de revitalisation.


Cette recommandation a soulevé plusieurs questionnements chez les conseillers, qui s’interrogent sur la nécessité de puiser dans ces fonds prévus pour des investissements à long terme visant la croissance économique de la ville et de ses commerces.


Des conseillers ont par exemple mis en doute le rôle que pourrait réellement occuper la municipalité pour combler les lacunes des programmes d’aide des gouvernements fédéral et territorial déjà existants. 


Le conseiller Robin Williams, par exemple, souligne que les programmes de relance économique territoriaux et fédéraux sont en évolution et pourraient éventuellement mieux répondre aux besoins visés par cette proposition.



« La manière dont la ville viendrait combler les lacunes des programmes de relance du territoire et de [l’agence fédérale] CanNor n’est toujours pas claire pour moi, a-t-il indiqué. Il me semble que ces programmes sont encore en développement et nous ne savons pas encore exactement comment ils évolueront. »


La directrice du développement économique de la municipalité, Kerry Penney, a suggéré qu’un équilibre devra être trouvé. La municipalité devra, selon elle, peser le pour et contre des suggestions de la Chambre de commerce: les répercussions des options à court terme visant à aider les PME affectées par la crise valent-elles d’hypothéquer les initiatives économiques à long pour lesquelles ce fonds sont normalement destinés ?

« Comme nous le savons tous, la ville ne dispose pas de fonds important et n’a pas d’argent additionnel à consacrer à ces fonds. Nous ne disons pas que nous ne pouvons pas faire l’épicerie maintenant parce que nous économisons pour Noël, illustre-t-elle, mais nous devons considérer nos plans économiques à long terme par rapport aux impacts que nous pourrions avoir avec des actions à court terme. »

Éliminer les frais: non!

La Chambre de commerce de Yellowknife recommande également d’éliminer tous les frais de construction et les frais de permis d’entreprise jusqu’au 31 décembre 2020. Aucun conseiller municipal n’a appuyé ces recommandations.


On juge que ces revenus sont importants pour le fonctionnement de la ville. Les frais de permis d’entreprise sont, aux yeux des conseillers, peu élevés pour une entreprise alors qu’ils représentent une cagnotte importante pour la municipalité. On a également évoqué le fait que les entreprises payant les frais de développement sont celles qui ont maintenu leurs activités et que les entreprises forcées de prendre une pause ne bénéficieraient pas d’une telle exemption.

« Je ne suis pas certain que cette action aurait un impact suffisamment important pour les entreprises de la ville qui en bénéficieraient, a souligné le conseiller Robin Williams. Je ne suis toujours pas en faveur de cette recommandation, surtout compte tenu des objectifs économiques annuels de la municipalité. Il y a plusieurs permis d'envergure qui ont été délivrés. Je pense qu’il est important que la ville puisse toujours profiter de ces revenus, dans la mesure où le travail prévu par ces entreprises a toujours lieu. »


La Chambre de commerce de Yellowknife a fait le même exercice pour les gouvernements territorial et fédéral à qui elle a émis des recommandations. L’ensemble des conseillers de la municipalité appuie les recommandations qui visent ces paliers gouvernementaux.

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