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À l’aide de la 10

Un projet de recherche pour améliorer la route entre Inuvik et Tuktoyaktuk, construite sur du pergélisol instable, reçoit une aide financière de Sentinelle Nord.


« La recherche s’appliquera de façon générale aux routes construites sur pergélisol, mais encore plus à la route Inuvik-Tutktoyatuk [la 10], parce que ce qu’on fait et qu’on développe est basé sur ce laboratoire », explique le chercheur principal du projet, le professeur adjoint Jean-Pascal Bilodeau, du département de génie civil et de génie des eaux de l’Université Laval (Québec).


Certains tronçons de la 10, tout comme d’autres routes nordiques, se dégradent très rapidement, observe M. Bilodeau. « Les infrastructures de transport sur pergélisol sont construites dans la perspective que le substrat et la fondation soient gelés en permanence, au moins jusqu’au niveau du remblai granulaire, détaille-t-il.



Jean-Pascal Bilodeau, titulaire de la Chaire de recherche en partenariat Sentinelle Nord sur les infrastructures nordiques. (Courtoisie)


Mais pour nombre de raisons, notamment les changements climatiques, et le secteur où on travaille, le remblai est plus mince, alors il y a des dégels annuels qui sont beaucoup plus profonds. C’est un problème pour le comportement des routes. Nous n’avons pas beaucoup d’outils très avancés pour faire de la conception de routes en milieu nordique pour ce contexte. »


Vers la modélisation

L’appui financier de Sentinelle Nord, un réseau de chercheurs de l’Université Laval, est modeste (25 000 $), mais, allié à d’autres financements, il permettra de finaliser la banque de données du projet, qui comprend entre autres des données sur la température et sur le comportement mécanique du remblai. Des activités de laboratoire et de modélisation permettront de valoriser des résultats préalablement obtenus sur le terrain pour soutenir le développement d’outils d’ingénierie.


Une station expérimentale a déjà été mise en place en 2019. Le projet, un partenariat avec l’Université du Manitoba et l’Université technique du Danemark, devrait être terminé en 2025.



La route Inuvik-Tuktoyaktuk, bâtie sur du pergélisol, est l'objet de nombreuses études.

(Photo : Jean-Pascal Bilodeau)


Quelque quatorze propositions ont été retenues dans le cadre du Fonds d’accélération de la recherche de Sentinelle Nord. Plusieurs d’entre eux se développent à l’échelle de l’Arctique canadien. Un autre projet spécifique aux TNO, commencé voilà cinq ans, associe plusieurs universités canadiennes dans l’Analyse automatisée des éléments traces essentiels à la vie le long du continuum terre-mer. Cette recherche sur la biogéochimie arctique se déploie du delta du Mackenzie jusqu’au nord de l’ile d’Ellesmere.

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