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Éclosion de COVID-19 : une centaine de personnes toujours en isolement

Près d’une centaine de personnes sont toujours en isolement dans leur domicile, sans possibilité de sortir de leur terrain, à la suite de l’éclosion à l’école N.J. Macpherson, déclarée il y a un mois.

Le coronavirus responsable de la COVID-19 tel que vu sous un microscope. Aux TNO, on demande aux ménages dans lesquels un cas positif a été dépisté de rester en isolement durant 28 jours après que la dernière personne du ménage ait été infectée. (Crédit photo: Pexel/CDC)

Quelque 94 personnes sont encore en isolement à Yellowknife, en lien avec l’éclosion de l’école N.J. Macpherson. Du lot, il y a trois cas considérés comme actifs.


Quand seront-elles enfin autorisées à sortir de chez elles, à sortir de leur terrain ? « Le Bureau de l’administratrice en chef de la santé publique considère une éclosion dans un ménage terminée après deux périodes complètes d’incubation (28 jours) après que la dernière personne du ménage a développé l’infection », écrit le porte-parole Darren Campbell, dans un courriel à Médias ténois. Il n’a pas précisé la date à laquelle la plupart de ces personnes risquent de retrouver leur liberté.


Ces individus passeront donc encore plusieurs jours en isolement. Par exemple, si le dernier cas positif sous leur toit devait s’être déclaré à la mi-mai, ils seront en isolement jusqu’à la mi-juin.


Un total de 71 personnes ont contracté la COVID-19, depuis que l’éclosion a provoqué une flambée de cas début mai. Elles vivent dans 43 ménages.


On se souviendra qu’environ 1000 résidents de Yellowknife ont dû s’isoler à la suite de l’éclosion, ainsi que tous les membres de leur ménage, pendant 14 jours. Le chiffre précis est de « 1077 contacts identifiés », partage le porte-parole. La grande majorité de ces gens sont sortis de leur isolement le 17 mai.


Rappelons qu’il n’y a pas eu de transmission communautaire. Cela signifie que les autorités de la santé publique ont toujours été en mesure de relier les cas positifs les uns aux autres.

Pour cette éclosion seulement, 3641 tests PCR ont été effectués sur 2201 individus. Maintes personnes ont donc été testées plus d'une fois. Quelque 98 % des tests étaient négatifs.

Les chiffres qu’a fournis à Médias ténois le Secrétariat de coordination pour la COVID-19 datent du 26 mai.

Éclosion active


Par courriel, l’administration de la santé publique indique que l’éclosion de COVID-19 à Yellowknife est toujours considérée active. « L’éclosion à l’école N. J. Macpherson qui a engendré la grappe de cas de Yellowknife n’a pas été déclaré terminé par le Bureau de l’administratrice en chef de la santé publique, écrit-on. Le Bureau considère qu’une éclosion est terminée au bout de deux périodes complètes d’incubation (28 jours) après que la dernière personne ait été infectée. [...] L’administration de la santé publique continue de surveiller l’état de l’éclosion à l’école N. J. Macpherson.»

Eaux usées


Pendant ce temps, les analyses effectués sur les eaux usées pour débusquer la présence du virus semblent suggérer que la COVID-19 n'est plus présente à Yellowknife. Deux semaines de suite, les tests sur les eaux usées de Yellowknife n'ont pas détecté la présence du virus. Les données publiques pour les analyses effectuées entre le 20 et le 21 mai et celles effectuées entre le 26 et le 27 mai n'ont montré aucune détection du virus. On peut consulter ces données sur le site du gouvernement.


Selon le Bureau de l'administratrice en chef de la santé publique, cela ne veut pas obligatoirement dire qu'il n'y a pas de coronavirus à Yellowknife. « Ce que nous sommes en train d'apprendre, écrit la santé publique dans un courriel envoyé le 26 mai, c'est que l'absence d'un signal positif ne signifie pas nécessairement qu'il n'y a pas de COVID-19 dans la collectivité.» «Dans les régions avec peu ou pas de cas, l'indice des eaux usées semble suivre un modèle caractérisé par une augmentation rapide de l'indice suivi d'un déclin tout aussi rapide jusqu'au niveau plancher, poursuit-on. En ce moment, la valeur de l'indice provenant des analyses d'eaux usées de Yellowknife semble suivre ce modèle. Il y a eu une augmentation rapide au début mai, alors que nous nous trouvions au sommet des signalement de nouveaux cas. Un retour relativement rapide au niveau de traces est cohérent avec les observations cliniques, c'est-à-dire que la majorité des cas se sont rétablis avec une poignée d'autres qui sont en voie de l'être. » Pourquoi pas de détection ? « Nous explorons différentes hypothèses, répond la santé publique, notamment la possibilité que l'écoulement des eaux printanières puisse expliquer certains des écarts que l'on observe, quoique le changement dans les débit ait été relativement minimal. » « Le fait que la majorité des cas à Yellowknife liés à cette éclosion ait été dépistée auprès d'enfants est assez particulier, ajoute-t-on. Cela pourrait également expliquer les différences que l'on observe. »


Atteintes aux droits

La question de l'isolement des ménages considérés comme des contacts de cas deCOVID-19 a été soulevée à l'Assemblée législative, le 28 mai. « Imposer aux gens de se confiner dans leur logement est l’une des plus graves atteintes à nos droits et libertés, a affirmé le député de Yellowknife Nord, Rylund Johnson. Il faut au moins leur expliquer pourquoi. Pourquoi aller prendre une marche, même en ayant ses deux doses de vaccin, est à ce point risqué que nous devions l’interdire? Je n’ai toujours pas la réponse. »


Selon le député, plusieurs résidents ignoraient les règles strictes relatives à leur isolement. « Ce n’est pas avant le cinquième jour d’isolement, voire plus, que plusieurs d’entre eux ont été informés qu’ils devaient se soumettre à de nombreux tests de dépistage, et que leur isolement pourrait en vérité s’étendre bien au-delà de 14 jours », a-t-il indiqué.


« L’équipe de réponse du GTNO à la COVID-19 a un problème de communications, a pour sa part avancé la députée de Kam Lake, Caitlyn Cleveland. Les lacunes de communications durant cette éclosion ont mis à risque la sécurité et le bienêtre des résidents des TNO. Ce n’est pas notre première et peut-être pas notre dernière éclosion. La prochaine fois, le gouvernement doit être prêt. »


La ministre de la Santé et des Services sociaux, Julie Green, a dit avoir tiré des leçons de cette expérience. « J’ai réalisé qu’il y avait confusion entre les directives générales offertes au public, et les directives spécifiques aux individus. Le tout paraissait confus, et je comprends que les gens aient perçu ces informations comme étant confuses », a-t-elle indiqué. Avec des informations de Thomas Ethier et de Batiste Foisy

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