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État d’urgence sanitaire : Un plan de sortie à l’ébauche

Les députés des TNO pourraient dès cette semaine consulter le plan de levée de l’état d’urgence sanitaire des Territoires du Nord-Ouest préparé par la Santé publique. La ministre de la Santé et des Services sociaux, Julie Green, a avancé cette échance ce lundi 21 février, au jour 1 de la session d’hiver de l’Assemblée législative.


Le futur retour à la normale des TNO aura occupé une bonne partie de cette première séance. Plusieurs députés ont questionné le gouvernement quant à la suite des choses pour la Santé publique et pour l’économie. « Nous avons travaillé sur un plan et je crois que nous serons en mesure de le partager avec [les membres de l’Assemblée] d’ici la fin de la semaine, a indiqué la ministre Green. Nous souhaitons vous consulter quant au moment et à la manière d’aller de l’avant, et quant à la manière dont ce plan pourrait être accueilli par vos électeurs ».


L’administratrice en chef de la Santé publique, Dre Kami Kandola, pourrait également annoncer la levée de certaines restrictions d’ici le 1er mars, tel que « les exigences d’auto-isolement après un voyage, les règles de rassemblement et la preuve de vaccination », selon ce qu’a indiqué la ministre. La réouverture des frontières aux voyageurs de plaisance a été annoncée le 11 février.


Vers une phase endémique

La ministre a fait ces annonces dans le cadre d’un échange avec le député de Hay River Sud, Rocky Simpson. Ce dernier a souligné l’apparition d’une nouvelle souche du variant Omicron, la BA.2, dont la rapidité de propagation serait accrue. « Que fera le ministère si une nouvelle éclosion devait affecter notre système de Santé? », a-t-il demandé.


« Nos ressources seront mises en place dans l’optique où la COVID-19 est là pour rester et que les éclosions vont vraisemblablement se répéter, a répondu la ministre. L’administratrice en chef de la Santé publique va continuer à surveiller la COVID-19 pour nous conseiller. »


« Nous nous assurons en ce moment de pouvoir fournir une réponse de Santé publique robuste à l’étape endémique de la maladie, a ajouté Mme Green. Nous ferons en sorte d’avoir la capacité de tester, de rechercher les contacts, d’isoler les cas, de vacciner et de prendre soin de la population infectée en nous concentrant particulièrement sur la population vulnérable qui pourrait ne pas avoir eu l’occasion de se faire vacciner. »


« Il est temps de lever l’état d’urgence »

La date de levée de l’état d’urgence sanitaire reste encore à déterminer. Le député Rocky Simpson a fait part des points de vue variés qu’il a récoltés, dit-il, tant auprès de résidents vaccinés que de résidents non vaccinés. « Les restrictions accablantes imposées par la Santé publique devront être levées avec l’état d’urgence sanitaire, mais cela vient avec un avertissement : il faudra protéger les personnes les plus vulnérables », a-t-il souligné.


Le député a dressé une liste jumelant les impacts de la COVID-19 sur le système de santé des TNO aux conséquences découlant des restrictions sanitaires imposées aux résidents. « Les patients s’accumulaient, des chirurgies ont été annulées, le personnel médical a été surmené, harcelé et menacé », a-t-il entre autres souligné.


« L’obligation vaccinale et les restrictions de voyagement sont devenues réalité. La science a été remise en question, comme la charte des droits et libertés et les droits à la religion, et l’éthique de la Big Pharma. Plusieurs ont vécu dans la peur et dans la méfiance face au gouvernement », a ajouté M. Simpson.


« Ce gouvernement a eu plus de deux ans pour créer un plan pour nous faire passer de restrictions sanitaires vers un état d’endémie, a fait valoir le député. Nous devons continuer à prendre des décisions fondées sur des faits équilibrés, et considérer des informations scientifiques incluant les domaines de la santé, de l’économie et de la liberté, et ce, sur tous les plans du débat. »


Les politiques de vaccination questionnées

De son côté, le député de Dehtcho, Ronald Bonnetrouge, a condamné un système d’« obligation vaccinale » qui aurait selon lui « marginalisé des résidents des TNO ». Après avoir déploré que des jeunes ne puissent accéder aux centres sportifs, le député a affirmé que « la politique de vaccination obligatoire a créé quelque chose comme une zone de combat ».


« Nous sommes au 21e siècle et nous savons tous à quel point la lutte a été longue pour que les personnes de toutes nationalités soient acceptées dans la société. Aujourd’hui, nous retournons vers un état de marginalisation », a-t-il illustré.


La ministre Green a réfuté la prémisse du député, et a affirmé que le vaccin n’est pas obligatoire aux Territoires du Nord-Ouest. « C’est un choix personnel. Des entreprises et municipalités ont choisi de demander une preuve de vaccination dans le but d’accroire la capacité de leurs établissements. Nous faisons la promotion du vaccin, mais la décision ultime appartient au résident », a-t-elle indiqué, en rappelant que le système de preuve de vaccination a pour objectif d’éviter d’exposer des résidents à la maladie.


Le député Bonnetrouge a également laissé entendre qu’Omicron « ne fait pas la distinction entre les personnes vaccinées ou non vaccinées », remettant ainsi en doute l’importance de se faire vacciner. La ministre a également réfuté ces propos. « Règle générale, le vaccin offre une plus grande protection contre les symptômes sévères du virus », a-t-elle expliqué, avant de rappeler que le taux de vaccination était l’un des facteurs déterminants dans la décision de rouvrir les frontières.


Selon la Santé publique, bien que la vaccination ait moins d’impact sur le taux de transmission du variant Omicron, elle serait très efficace pour prévenir les symptômes sévères qui provoquent les hospitalisations et les décès.


« En étant vacciné, même si votre système immunitaire ne réagit pas rapidement pour prévenir les symptômes au niveau du nez et de la gorge, il parvient à prévenir la propagation vers les poumons ou d’autres organes, et donc, des réactions sévères », a expliqué le Sous-Administrateur de la Santé publique des TNO, Dr André Corriveau, à Médias ténois.


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