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  • Réaction du GTNO au budget fédéral : un appel à l’action concertée

    Le premier ministre Simpson souligne l’importance de la collaboration pour adresser les enjeux clés du Nord Après que le gouvernement fédéral a présenté son budget pour l’année 2024, le premier ministre des Territoires du Nord-Ouest (TNO), R. J. Simpson, a réagi en mettant en avant son engagement envers la collaboration et les résidents du territoire. Le premier ministre Simpson a dit que la participation des TNO au processus budgétaire fédéral de cette année s’est avérée différente de celle de l’année dernière « car notre gouvernement vivait une période de transition liée aux élections ». Il souligne qu’il est conscient des priorités des habitants de TNO. « Les Ténois nous ont clairement indiqué que s’occuper des enjeux de logement, renforcer les fondements de l’économie des TNO, accroitre les interventions en lien avec les catastrophes naturelles et combler les lacunes en matière d’infrastructures territoriales sont pour eux des enjeux d’une importance primordiale », dit-il. Aucun financement spécifique pour la construction de logements aux TNO n’est inclus dans le dernier budget malgré la crise de logement que connait le territoire. Récemment, en octobre dernier, Trudeau est venu à Yellowknife pour annoncer un engagement financier de 20,8 millions $ pour ériger 50 logements abordables à Yellowknife. En soulignant que « des logements accessibles et abordables en nombre suffisant sont essentiels pour bâtir des collectivités sures », R.J. Simpson semble optimiste quant à l’annonce par Ottawa de futurs investissements dans le logement des TNO. Et il a déclaré : « Nous sommes confiants quant aux annonces relatives au Fonds pour accélérer la construction de logements du Canada. Nous avons hâte de travailler avec les gouvernements autochtones et le gouvernement du Canada pour améliorer les possibilités de logement pour les résidents des TNO. » (Photo : Médias ténois – Archives) L’un des points du budget fédéral a été l’annonce d’investissements significatifs dans la sécurité de l’Arctique. Le premier ministre a souligné l’importance de ces mesures pour garantir que les communautés les plus isolées bénéficient d’infrastructures robustes. « La collaboration avec le gouvernement fédéral pour combler nos lacunes en matière d’infrastructures nous permettra de nous assurer que nos efforts pour protéger l’Arctique sont holistiques, durables et efficaces », a-t-il précisé. Face à l’augmentation des catastrophes naturelles telles que les inondations et les incendies, le premier ministre a insisté sur la nécessité de prioriser la sécurité publique et d’améliorer les mesures de préparation aux situations d’urgence. « Nous devons également avoir à l’esprit que les programmes et les mesures de soutien que nous élaborons pour les urgences liées au changement climatique doivent être adaptées sur le plan culturel et respectueux des connaissances, des traditions et des valeurs autochtones et guidées par celles-ci », a-t-il ajouté. Pour cela, M. Simpson a exprimé sa détermination à faire entendre la voix des Ténois à Ottawa : « Nous continuerons de plaider en faveur du soutien nécessaire pour tenir compte de la réalité des urgences liées au changement climatique dans les collectivités des TNO, soutien qui renforce la résilience et favorise la confiance et la collaboration. » La santé mentale reste une priorité majeure pour le gouvernement des TNO, avec un accent particulier sur la jeunesse. « Investir dans la jeunesse, c’est investir dans l’avenir de notre nation », a-t-il souligné, en saluant l’engagement du gouvernement fédéral envers la santé mentale des jeunes : « Nous saluons cette approche proactive et espérons en constater les effets aux TNO. » Le développement économique via le secteur minier a également été abordé. M. Simpson a laissé une mention spéciale pour l’investissement de 5 millions $ dans la Denendeh Development Corporation, une société minière à 100 % dénée, une nouvelle que nous avons publiée la semaine dernière. « Je me réjouis de l’annonce récente », lance-t-il, en notant que « pour que le secteur minier réponde aux besoins uniques des résidents et des collectivités des TNO, la collaboration avec les gouvernements autochtones est cruciale. » Le premier ministre a aussi évoqué un investissement de 5,2 millions $ dans le centre Dechinta pour les deux prochaines années, reflétant ainsi une approche proactive vers l’éducation et la formation professionnelle. « Je crois aussi comprendre qu’il pourrait y avoir d’autres possibilités d’investissement dans les bourses d’études des TNO, mais il nous reste des choses à apprendre à ce sujet », a-t-il ajouté. En conclusion, le premier ministre Simpson a réaffirmé l’engagement des TNO à collaborer étroitement avec le gouvernement fédéral et les partenaires autochtones pour répondre aux besoins spécifiques du territoire. « Nous nous réjouissons de travailler avec le Canada pour assurer la sécurité et la prospérité des TNO pour les générations à venir », a-t-il dit. M. Simpson a aussi dit que le gouvernement territorial est conscient que « la définition des priorités et la prise de décisions financières responsables, axées sur la stabilité et la viabilité à long terme, sont des tâches complexes ». Il a noté que le gouvernement territorial reconnait son rôle parmi les nombreuses voix de la nation. Elle a mis en avant l’importance de défendre les qualités uniques et la diversité du Nord ainsi que les circonstances opportunes qu’il offre, soulignant la nécessité de veiller à ce que ces caractéristiques soient reconnues et valorisées au niveau national. « Le gouvernement des Territoires du Nord-Ouest continuera de travailler d’arrachepied pour renforcer ses relations avec le gouvernement fédéral, aux côtés des gouvernements autochtones et des partenaires communautaires. Nous nous réjouissons de travailler avec le Canada pour répondre aux besoins particuliers des TNO afin d’assurer la sécurité et la prospérité du territoire pour les générations à venir », a conclu M. Simpson.

  • Skies of Wonder: l’expérience immersive des aurores boréales à Yellowknife

    Un nouvel espace dédié aux merveilles du ciel nordique et à l’éducation touristique voit le jour dans la capitale ténoise. Le Centre d’information touristique de Yellowknife, dispose désormais d’un espace dédié aux aurores boréales : Skies of Wonder propose des sessions vidéos immersives en 3D avec des images d’aurores captées dans la région. De plus, un espace d’exposition a été installé à côté avec plusieurs photographies du phénomène naturel également prises dans la région de la capitale ténoise. « Cette exposition, cet effort, vise en fait à poursuivre le travail d’Astronomy North, qui est axé sur l’éducation et la sensibilisation », a déclaré James Pugsley, l’un des responsables de l’initiative et président d’Astronomy North, une société à but non lucratif dédiée à l’éducation et à la sensibilisation au ciel nordique. Ces nouvelles fonctionnalités du centre d’accueil ont pour but d’aider et d’éduquer les touristes qui viennent assister à ce phénomène naturel. (Photo : Cristiano Pereira) M. Pugsley a rappelé que nous traversons actuellement le point culminant du cycle solaire. Chaque cycle solaire dure onze ans, pendant lesquels l’intensité du champ magnétique du Soleil et le nombre de tâches à sa surface varient – et en 2024 et 2025, les aurores devraient être plus fréquentes et plus intenses. Cela pourrait avoir un effet positif pour le tourisme à Yellowknife, étant donné que la capitale ténoise est considérée comme l’une des meilleures destinations au monde pour l’observation des aurores boréales. Le président d’Astronomy North a expliqué que cela est dû à la situation géographique de la ville, juste en dessous de l’aurore ovale. « En termes de tourisme, cela nous donne un avantage concurrentiel par rapport à d’autres destinations dans le monde », a-t-il estimé. L’astronome a souligné que Yellowknife est si bien placée pour les aurores qu’il est possible de voir des aurores presque toutes les nuits et c’est en partie pour cela que AuroraMax, l’observatoire en ligne, a été installé ici. Pugsley est d’ailleurs l’un des mentors du projet Auroramax, aux côtés de l’Université de Calgary et de la Ville de Yellowknife. Mardi matin, il a noté que le projet AuroraMax a permis de confirmer cette fréquence exceptionnelle d’aurores dans le ciel de la capitale ténoise. « Dans toutes les nuits de ciel dégagé depuis 2010, nous pouvons compter sur les doigts d’une main les nuits où nous n’avons pas eu d’aurores », a-t-il dit. Ces nouvelles fonctionnalités du centre d’accueil ont pour but d’aider et d’éduquer les touristes qui viennent assister à ce phénomène naturel. James Pugsley a également indiqué qu’une nouvelle version du système d’alerte en temps réel est en cours de préparation, en lien avec le service Auroramax. Il a assuré que la population pourra bientôt profiter d’une nouvelle version améliorée du Northern Lighthouse. La Ville encourage les résidents à visiter l’exposition pendant les heures d’ouverture du centre d’information des visiteurs, qui sont de 10 h à 18 h tous les jours.

  • Nouveau budget de la défense : quelles retombées économiques pour les TNO?

    La méthode pour maximiser les retombées économiques des 81 milliards de dollars d’investissement militaire annoncés par le fédéral dans Notre Nord, fort et libre deviendra surement un sujet de conservation privilégié aux Territoires du Nord-Ouest à la rentrée parlementaire et bien au-delà. La majeure des sommes annoncées sera investie pour la fabrication et la mise à jour d’équipements, dans le Sud donc, forcément. Ce qui reste pour le Nord, et qui devrait générer des emplois et des retombées directes et indirectes, ce sont les nouveaux carrefours de soutien opérationnel du Nord, la future station terrestre de satellites dans l’Arctique et la modernisation des emplacements d’opérations du Commandement de la défense aérospatiale de l’Amérique du Nord (NORAD) à Yellowknife, Inuvik. Iqaluit et Goose Bay. Cependant, le ministère de la Défense n’a pas précisé l’agenda pour déterminer où seront situés ces carrefours et la station terrestre de satellites, ni le nombre de militaires et de civils qui y travailleront. Valoriser les TNO Le Secrétariat du Sahtu n’a pas tardé à prendre l’initiative pour tirer profit des milliards annoncés, dont la dépense s’étendra sur 20 ans. Il a rendu publique le 8 avril dernier une étude qui prouverait que terminer la route de la vallée du Mackenzie (de Wrigley à Inuvik) aiderait à établir la pleine souveraineté du Canada sur le Nord. Pour cette occasion, le Secrétariat a même créé une application et un vidéo. Le député de Range Lake, Kieron Testart avance quant à lui que les Territoires du Nord-Ouest doivent promouvoir auprès du ministère de la Défense le positionnement de ses ports et l’expertise et les infrastructures satellitaires d’Inuvik, pour qu’elle devienne l’hôtesse de la nouvelle station satellitaire, où seront investis 222 M$. « Les gens que ça va emmener et l’activité économique générée sont très importants pour nos objectifs économiques, précise M. Testart. […] Les gens du Nord savent que l’Arctique a depuis longtemps besoin d’investissement. Les gouvernements nationaux nous ont laissé tomber. Et maintenant, nous voyons un nouveau plan qui peut nous rassembler. » Pour le député Kieron Testart, Inuvik, qui possède déjà une station-relais pour satellites, serait l'endroit désigné pour la future station terrestre de satellites annoncée dans le nouveau budget de la défense. (Courtoisie) Coopération Le député de Range Lake préconise la création de logements pour les éventuels nouveaux arrivants, civils et militaires. « Il faut travailler avec les forces armées et la Défense sur des projets de logements, avance-t-il, rendre de nouveaux terrains disponibles pour ces projets. » Il valorise également la création aux Territoires du Nord-Ouest d’un comité semblable au Conseil consultatif yukonnais sur la sécurité dans l’Arctique, créé au début de l’année pour « s’assurer que les particularités et les besoins de son territoire seront pris en compte dans les décisions fédérales sur la sécurité dans l’Arctique. » « Un tel organisme pourrait faire en sorte que le gouvernement fédéral prenne plus au sérieux nos conseils et notre implication », avance Kieron Testart. « Nous devons travailler avec les autres juridictions nordiques pour nous assurer que ces infrastructures nordiques soient mises à la bonne place, ajoute-t-il […] pour garder les résidents du Nord et les Canadiens en sécurité. Nous devrions tous être à la même table. » Un jour nouveau Pour maximiser les retombées économiques aux Territoires du Nord-Ouest, c’est aussi la création d’un groupe de travail que prône un ancien sous-ministre adjoint aux Affaires autochtones et du Nord Canada, Stephen Van Dine. Un tel groupe réunirait des représentants du fédéral, des gouvernements ténois et autochtones. « Il y a deux niveaux d’intérêt, précise le consultant de la firme Arctic Unlimited. D’une part pour faciliter les communications, la planification et la coordination. Ça pourrait aider pour les formations et les contrats de service pour les nouvelles infrastructures. Combien et à qui va l’argent est certainement une question importante, mais comment cet argent est dépensé l’est aussi. Il faut s’assurer que l’intérêt à long terme du Nord est pris en considération. » Sur un autre plan, selon l’analyse de M. Van Dine, la politique et le budget énoncés dans Notre Nord, fort et libre mettent une emphase inédite sur le Nord. Pour le spécialiste de l'Arctique Stephen Van Dine, les citoyens et les gouvernements du Nord devront s'habituer à composer avec une présence militaire accrue. (Courtoisie) « Le Canada dit au monde que l’Arctique est une priorité, explicite-t-il. Qu’est-ce que ça veut dire pour les citoyens, pour les gouvernements territoriaux et autochtones dans une perspective de sécurité? La sécurité nationale est maintenant rendue dans leur cour. […] Une augmentation de la présence militaire a des implications au quotidien. C’est une nouvelle étape. » NORAD La nouvelle politique de défense arctique inclut les 38,6 G$ annoncés en 2022 pour moderniser le Commandement de NORAD, dont ses emplacements d’opérations à Inuvik, Yellowknife et Iqaluit, ainsi que de la base des Forces armées à Goose Bay. Le ministère de la Défense nationale rappelle que dans ce contexte, il a mené des consultations avec ses partenaires territoriaux, municipaux et autochtones et qu’une collaboration se poursuivra pour maximiser les « avantages des investissements dans la défense lorsque possible ». « Ces partenaires ont expliqué l’insuffisance des infrastructures dans le Nord, le manque d’accès à la large bande, la volonté de contribuer à la recherche et à l’innovation, ainsi que la nécessité de développer des compétences et des possibilités socioéconomiques, écrit une porte-parole du ministère. À mesure que les projets progressent, les engagements deviendront de plus en plus axés sur les projets et localisés. » À noter que Notre Nord, fort et libre ne mentionne pas la Force opérationnelle interarmées du Nord, qui a des détachements à Yellowknife, Whitehorse et Iqaluit. Au moment de l’envoi de l’article, le gouvernement des TNO n’avait pas répondu à nos questions sur ses attentes face aux futures infrastructures de la défense.

  • L’aube du modernisme dans la musique classique 11

    Le troisième acte de l’opéra Rusalka commence avec le retour de Rusalka au palais, et son entrée refusée par ses sœurs, qui deviennent alors des fantômes condamnés à errer aux bords du lac. La sorcière Jezibaba propose de mettre un terme à cette situation en faisant couler le sang du prince avec une dague, ce que Rusalka refuse. L’acte se termine quand le prince, accablé par la souffrance de l’avoir perdu, se rend au lac et demande pardon, l’implorant de lui donner la paix en l’embrassant. Au départ refusé, car cela impliquait la mort du prince, Rusalka cède finalement devant l’amour et la compassion du prince. Après l’avoir embrassé, il meurt, suivi de Rusalka, qui expire en posant sa tête sur la poitrine de son être aimé. Ce chef-d’œuvre est considéré comme le plus beau de ses huit opéras et plus généralement de l’histoire de musique classique. L’œuvre a un lien direct avec un de ses six poèmes symphoniques : Le Gobelin de l’eau, dont le conte est écrit en vers tchèques par Karel Jaromir Erben. Le Gobelin de l’eau a comme personnage principal à Vodnik, un gobelin des eaux régnant dans un lac dans lequel il venait laver les vêtements d’une belle fille. Il tombe amoureux de celle-ci et la capture pour l’emmener vivre dans son royaume sous-marin. La fille devient alors son épouse et les deux ont un enfant, pour qui elle chante des berceuses dont les fins embêtent Vodnik, qui la menace de la changer en poisson. L’épouse répond alors qu’elle préfère être transformée en pierre pour perdre la mémoire, car elle souffre l’absence de sa mère. Cette conversation pousse Vodnik à la laisser visiter sa mère, à condition de revenir à la tombée du jour. La condition n’étant pas respectée au crépuscule, le gobelin décide d’aller chercher sa femme, mais se retrouve rejeté par sa belle-mère. Il essaie trois fois, avec des arguments différents. Le gobelin produit alors une forte tempête et, lorsque sa belle-mère et sa femme se rendent vers l’origine du bruit violent entendu à la porte, elles découvrent l’enfant décapité et ensanglanté.

  • La Colonne du 19 avril

    Retour du marché éphémère du printemps Le marché éphémère du printemps (Spring Pop Up Market) se tiendra à l’hôtel Explorer, dans la salle Katimavik, à Yellowknife. Le rendez-vous est ainsi fixé au samedi 20 avril de 10 h à 16 h. « Divertissements, nourriture délicieuse et créations de vendeurs locaux talentueux sont au programme! » lit-on dans le communiqué. Gestion des feux de forêt Le conseil pour les personnes en situation de handicap des TNO invite toute personne concernée à remplir un formulaire sur l’évacuation de 2023. L’objectif est de récolter des informations sur l’expérience personnelle de la population concernée lors des évacuations qui ont eu lieu en 2023 durant les feux de forêt. Le formulaire est offert en ligne et invite les personnes handicapées à répondre à quelques questions à réponses uniques et à décrire leur expérience en quelques détails. Camp multisport pour les jeunes La Ville de Yellowknife propose un camp de jour multisport incluant du judo pour les enfants de 6 à 12 ans. La Ville propose un camp de jour de judo multisport pour les 6 à 12 ans. « Il n’y a rien de mieux que de s’amuser, et il n’y a pas de meilleure façon de passer sa journée de PP qu’avec des amis, des jeux et des activités », lit-on dans le communiqué posté sur la page Facebook de la Ville. Le camp se tiendra le lundi 6 mai de 8 h à 17 h. Pour plus d’informations sur ce programme ou d’autres offres de la municipalité, veuillez contacter les services municipaux.

  • Ottawa annonce 5 M$ pour une société minière à 100 % dénée

    La nouvelle a été reçue avec applaudissements pendant le Forum économique des dirigeants autochtones des TNO. Texte par Cristiano Pereira Reportage audio par Daniel Birru Le député des Territoires du Nord-Ouest, Michael V. McLeod, a annoncé un investissement de cinq millions $ pour la Denendeh Exploration and Mining Company (DEMCo), une société minière à 100 % dénée. L’annonce a été faite lors du forum économique des dirigeants autochtones des TNO, qui s’est tenu les 10 et 11 avril à l’hôtel Explorer de Yellowknife. « Ce financement permettra d’établir des partenariats significatifs avec les populations autochtones et permettra le développement d’un projet innovant en matière de ressources naturelles pour les générations à venir aux TNO », a déclaré le député. « Nous avons besoin d’une collaboration réfléchie entre l’industrie, les dirigeants autochtones et tous les gouvernements si nous voulons réaliser notre plein potentiel, si nous voulons créer des centaines de milliers d’emplois et la prospérité économique qui est tout à fait à notre portée », a-t-il ajouté. Au cours de son intervention, M. McLeod a également signalé que la transition énergétique mondiale vers un avenir à faible teneur en carbone présente à la fois des impératifs environnementaux et des occasions favorables économiques. Il a souligné que le Canada, avec ses abondants minéraux critiques, a une opportunité économique de contribuer de manière significative à cette transformation. Le député a rappelé que, pour atteindre les objectifs climatiques, le monde aura besoin de plus de minéraux essentiels pour les technologies et les sources d’énergie propres. Selon lui, la stratégie canadienne sur les minéraux essentiels vise à accélérer le développement de ces minéraux et des chaines d’approvisionnement associées, en favorisant la croissance économique, la compétitivité et les partenariats autochtones. M. McLeod a souligné l’importance de l’engagement actif des collectivités autochtones et des partenariats pour saisir ces occasions économiques. Il a insisté sur le fait que les collectivités autochtones doivent tirer des avantages durables et à long terme de l’exploitation responsable des ressources du Canada. (Photo : Cristiano Pereira) Après une salve d’applaudissements, le député a donné la parole à Darrell Beaulieu, le président de la compagnie minière Dene DEMCo Ltd, qui a remercié l’annonce de McLeod et exprimé sa gratitude à l’égard des anciens chefs autochtones, reconnaissant la sagesse avec laquelle ils ont reconnu que la planète était essentielle à la subsistance et au développement : « Ils disaient toujours que la Terre est notre banque. Elle nous nourrit. Elle nous loge. Et nous étions probablement les premiers mineurs. » Le président de la DEMCo Ltd a également mis l’accent sur l’importance du développement durable et de la gestion de l’environnement, suggérant que les sociétés d’exploration et d’exploitation minière autochtones pourraient jouer un rôle de premier plan dans ce domaine. M. Beaulieu a conclu en faisant un appel à un développement équilibré et durable des ressources, soulignant l’importance de la propriété autochtone et du développement des minéraux essentiels pour la réconciliation économique et les besoins du Canada.

  • Une chorale de 120 chanteurs en concert ce samedi à Yellowknife

    Aurora Chorealis présente Connections : un voyage musical à travers les relations humaines. La chorale qui a enchanté Yellowknife avec le Messie en décembre 2023 revient sur scène avec un nouveau spectacle intitulé Connections. Cette fois, 120 chanteurs se réunissent pour interpréter des chansons explorant le thème des relations humaines. Les représentations auront lieu au Northern Arts and Cultural Centre le samedi 13 avril à 14 h et à 19 h 30. Aurora Chorealis et Fireweed Children’s Chorus vont monter sur scène avec 40 chanteurs d’Òran, l’une des meilleures chorales d’Edmonton. Ensemble, ils offriront un répertoire varié, comprenant des chants apaisants, humoristiques et harmonieux, visant à rapprocher les gens dans ce monde divisé. Le spectacle sera chanté en cinq langues, dont l’ojibwé et l’isiZulu (zoulou). Munya Mataruse, musicien zimbabwéen basé à Yellowknife, interprètera pour la première fois une chanson qu’il a spécialement composée pour Aurora Chorealis. Le spectacle sera chanté en cinq langues, dont l’ojibwé et l’isiZulu. (Photo : Cristiano Pereira) « Nos pièces ont une histoire, une culture et une inspiration très différentes, mais elles sont profondément liées et, lorsque nous chantons tous ensemble sur scène, nous vivons cette connexion », explique Margo Nightingale, chef de la chorale Aurora Chorealis. Les membres de la chorale travaillent depuis janvier pour ce spectacle. Patrice Tremblay, l’un des chanteurs, en dévoile un peu plus sur ce à quoi le public peut s’attendre : « On parle d’environ 120 chanteurs sur la scène, parfois tous en même temps, des fois séparés. On va se partager la scène, il va y avoir du mouvement, des fois nous, des fois eux, des fois tout le monde ensemble ». Le chanteur salue l’esprit de collaboration entre les chorales. « On a pratiqué les morceaux chacun de notre côté, chez eux et nous ici, mais là on va se jumeler pour présenter ça », il affirme. Quelque 120 chanteurs partageront la scène, parfois tous en même temps. (Photo : Cristiano Pereira) Patrice souligne aussi que, fidèle à son habitude, Aurora Chorealis aime bien se présenter comme étant multiculturelle et multilingue. « On essaie toujours de chanter dans plusieurs langues.
Évidemment, l’anglais étant habituellement la langue de prédilection ici, mais il y a toujours du français dans nos chansons, on parle aussi d’un peu de latin et de deux autres langues. »

  • Une étude au long cours pour étudier les conséquences du trafic maritime et du réchauffement climatique sur la biodiversité marine

    Jackie Dawson, professeur et titulaire de la chaire de recherche du Canada à l’université d’Ottawa et directrice scientifique d’ArcticNet, a débuté un nouveau projet de recherche dans l’Arctique canadien grâce au financement du programme national Killam. Les bourses Dorothy Killam, créées en 2022, appuient les chercheurs de compétence exceptionnelle en leur permettant de se consacrer à des projets de recherche de grande envergure et d’intérêt général. Jackie Dawson, qui n’en est pas à sa première mission d’étude en Arctique, va maintenant étudier les répercussions et les risques du transport maritime dans l’Arctique canadien. Alors que le trafic maritime dans l’océan arctique augmente de façon continue, la fonte des glaces prolonge la saison du transport maritime d’environ deux semaines toutes les décennies, constate Jackie Dawson. Dans le cadre de son nouveau projet de recherche dont le financement court jusqu’en 2030, la chercheuse évaluera donc les conséquences de l’augmentation du trafic maritime, en particulier dans le passage du Nord-Ouest, sur les populations humaines et sur les populations d'oiseaux et de mammifères marins à proximité. Elle tâchera aussi d’anticiper les conditions futures afin de proposer des stratégies d’atténuation des risques. Pour ce faire, elle a articulé ses recherches autour de quatre grands axes : les futures routes de navigation, la pollution sonore sous-marine, les contaminants et les espèces envahissantes. « Ça a peut-être du bon pour le développement économique, mais l’augmentation de la circulation commerciale peut se traduire par l’arrivée d’espèces envahissantes. Les mammifères marins comme les baleines boréales et les narvals sont aussi davantage perturbés par le bruit. Les conséquences sont par ailleurs majeures du côté des communautés inuites et autochtones dans ces régions, » pense-t-elle. Les conséquences des contaminants sur les oiseaux marins En partenariat avec Jennifer Provencher, chercheuse scientifique au sein d’Environnement et Changement climatique Canada, des données sur les polluants émanant des navires, y compris le mazout et la peinture des coques, seront collectées. En mesurant l’influence de ces polluants sur les oiseaux marins, les deux chercheuses vont comparer des échantillons d’eau prélevés dans des voies navigables à forte et à faible circulation et analyser les concentrations de toxines dans les œufs d’oiseaux marins, dont plusieurs espèces d’oies comme les Oies de Ross et les Oies des neiges. « Nous allons collecter des œufs d’oiseaux pour comprendre dans quelle mesure ces produits chimiques ainsi que (les particules de) plastiques se frayent un chemin dans la chaine alimentaire et l’écosystème. Ces contaminants ont une signature sur les œufs d’oiseaux et lorsque nous les analyserons, nous pourrons commencer à comprendre les niveaux changeants de contaminants pour les différentes espèces à différents endroits, » explique Mme Dawson. Ces collectes auront lieu dans les communautés d’Arviat et de Pond Inlet. Comme d'autres espèces d'oiseaux de l'Arctique, la mouette tridactyle dans la région de la baie de Baffin et du détroit de Davis est exposée à des polluants en lien avec le trafic maritime. (Photo : Nelly Guidici) Plusieurs décennies d’études Deux études publiées depuis 2020 et co-dirigées par Jennifer Provencher montrent que les oiseaux marins de l’Arctique sont exposés à divers polluants environnementaux dans l’Arctique. Si la persistance, la bioaccumulation et la toxicité de certains groupes de contaminants ont été bien étudiées chez les oiseaux de mer depuis les années 1970, on en sait moins sur les composés aromatiques polycycliques (CAP). « Avec l’augmentation du trafic maritime et l’exploitation potentielle du pétrole et du gaz dans la région arctique, il est nécessaire de comprendre l’exposition actuelle des PAC dans le biote afin de pouvoir comparer les effets potentiels de l’augmentation prévue des PAC dans la région marine, » peut-on lire dans l’étude appelée « Différences décennales dans les concentrations de composés aromatiques polycycliques (PAC) chez deux espèces d’oiseaux de mer dans l’Arctique canadien » publiée le 20 juin 2022. De plus, les suintements naturels de pétrole et de gaz au large de l’ile de Baffin contribuent aux concentrations de PAC chez les oiseaux de mer. Des composés aromatiques polycycliques (PAC) pétrogènes et pyrogènes ont été détectés chez 4 espèces d’oiseaux de mer d’après une autre étude publiée le 20 novembre 2020 et co-dirigée par Jennifer Provencher. Le guillemot à miroir, le guillemot de Brünnich, la mouette tridactyle, et le fulmar boréal dans la région de la baie de Baffin et du détroit de Davis dans les océans Atlantique Nord-Ouest et Arctique sont exposés à ces polluants. « Notre étude montre cependant que les espèces vivant dans les régions arctiques faiblement industrialisées, où le trafic maritime, la densité portuaire et l’exploration et l’exploitation du pétrole et du gaz sont faibles, peuvent être exposées aux PAC d’origine à la fois anthropique et naturelle. Il est important de noter que nous présentons également les concentrations de PAC dans une région relativement éloignée, avant que des développements majeurs ne soient entrepris. Ces informations sont essentielles pour comprendre les conséquences potentielles des déversements aigus de pétrole et de gaz dans le cadre de l’aménagement du territoire et des mesures d’intervention d’urgence en cas de déversement, » peut-on lire en conclusion de l’étude. Jackie Dawson, professeure et titulaire de la chaire de recherche du Canada à l'Université d'Ottawa et directrice scientifique d'ArcticNet, a débuté un nouveau projet de recherche au long cours dans l’Arctique canadien sur les effets du trafic maritime et du réchauffement climatique sur la biodiversité. (Courtoisie) Mesurer la nocivité des peintures Les peintures qui enduisent les coques se détachent au fur et à mesure que les navires se déplacent. Ces peintures érodantes qui s’effritent avec le temps empêchent la prolifération d’algues et de coquillages sur les coques. Cependant, comme ce type de peinture se détache, il y a des risques de contamination de l’écosystème marin arctique et ce sujet est encore peu étudié et compris. Documenter ce phénomène est important pour Jackie Dawson, car le trafic maritime augmente de façon indéniable. « Même s’il n’y a pas beaucoup de navires dans l’Arctique canadien, c’est quelque chose que nous devons comprendre et surveiller au fur et à mesure que nous avançons parce qu’il y aura de plus en plus de navires dans l’Arctique canadien et le déglaçage en particulier provoque une augmentation de l’intensité de l’ablation de la peinture de la coque, » précise Mme Dawson. Une science collaborative Devant l’envergure et la complexité des conséquences du réchauffement climatique en Arctique, Mme Dawson privilégie la collaboration avec des scientifiques et des responsables inuits de la région, des partenaires de l’industrie et des membres de la communauté de recherche d’autres universités canadiennes. Selon elle, la diversité des savoirs et des points de vue est nécessaire. « La seule façon de résoudre un problème de l’ampleur des changements climatiques, c’est de rassembler toutes sortes de gens, de points de vue, de cultures et de sciences. C’est là que réside la magie, lorsque l’on réunit des perspectives et des compétences diverses, et je pense que la réconciliation est un processus continu. » Ces résultats de recherche permettront aux gouvernements, aux communautés du Nunavut d’adapter et de créer de nouvelles politiques de gestion et de développement de l’infrastructure marine, en plus de favoriser une meilleure collaboration entre les industries marines, les communautés et le monde universitaire. « La plupart de la population canadienne ne réalise pas que 40 % de la masse continentale de notre pays est considérée comme faisant partie de l’Arctique, et qu’il s’agit de l’un des endroits les plus vulnérables aux changements climatiques dans le monde, fait remarquer la professeure Dawson. En tant que scientifiques, mais aussi en tant que pays, nous avons l’extrême responsabilité de comprendre les répercussions qu’un plus important trafic maritime aura sur les écosystèmes fragiles de l’Arctique canadien. » Même si les scientifiques n’ont pas le pouvoir de changer les choses, ils doivent cependant partager leurs connaissances et leurs analyses avec les organisations, les gouvernements afin qu’ils puissent prendre les décisions qui s’imposent estime-t-elle.

  • Une nouvelle flotte pour assurer la souveraineté du Canada en Arctique?

    Chantier Davie Canada Inc. et le gouvernement fédéral ont annoncé, le 26 mars 2024, la signature d’un premier contrat dans le cadre de la Stratégie nationale de construction navale (SNCN) pour la conception de la nouvelle flotte de six brise-glaces. La Garde côtière canadienne sera équipée d’une nouvelle génération de navires « parmi les plus avancés, les plus durables et les mieux adaptés aux environnements les plus difficiles du monde » selon Jean-Yves Duclos, ministre canadien des Services publics et Approvisionnement. L’échéancier de construction n’a pas encore été dévoilé, mais ce contrat prévoit la construction de six brise-glaces de programmes, un brise-glace polaire et deux grands traversiers. Marcel Poulin, directeur des affaires externes et de la participation industrielle à Chantier Davie Canada Inc, précise cependant que la première phase du contrat concerne l’étape initiale de la conception de la flotte des six brise-glaces de programme. « Les navires que nous sommes appelés à construire constitueront la prochaine génération de brise-glaces spécialisés pour le Canada. Ce ne sont pas des actifs superflus, ce sont des actifs indispensables et urgents, tant pour le Canada que pour ses alliés. Dans le cadre de la SNCN, Davie livrera la plus grande flotte de brise-glaces du monde occidental pour répondre aux priorités commerciales, environnementales et géopolitiques du Canada, » a-t-il indiqué dans un courriel adressé à Médias ténois. Le navire de la Garde côtière canadienne Amundsen a été mis en service en 1979. (Photo : Nelly Guidici) Les futurs brise-glaces seront notamment dotés d’une motorisation hybride adaptée aux conditions météorologiques les plus rudes du monde. La liste finale des technologies sélectionnées par le Canada sera définie lors de la phase ultérieure de conception détaillée, indique M. Poulin. La flotte actuelle de brise-glaces canadiens est vieillissante. Les navires de la Garde côtière canadienne les plus anciens sont le Pierre Radisson qui a été mis en service en 1978, l’Amundsen date de 1979 et le Des Groseilliers a été mis en service en 1982. La plupart des bâtiments de la garde-côtière qui peuvent naviguer au moins pendant l’été dans l’Arctique sont quand même assez vieux, rappelle Frédéric Lasserre, professeur au département de géographie de l’Université Laval et directeur du Centre québécois d’Études géopolitiques. Pour M. Lasserre, la signature de ce contrat est un effet d’annonce qui ne change en rien la position du Canada en Arctique. « Je pense que c’est juste un effet d’annonce pour souligner que, grâce à ces contrats (le Canada) va pouvoir assurer la pérennité de la présence de brise-glaces dans l’Arctique et que le drapeau continuera [de flotter]. Je ne pense pas que ça traduise un changement dans la stratégie de présence de la garde-côtière » pense-t-il. M. Lasserre s’attend à ce qu’il y ait une mise en service progressive des nouveaux navires, car il ne pense pas que six navires seront opérationnels d’ici 2027. Il y a quinze ans, le retrait imminent du NGCC Louis S. St-Laurent qui navigue depuis 1969 avait été annoncé. Aujourd’hui le plus gros brise-glace de la Garde côtière canadienne est toujours en service. Il devait être remplacé par le Diefenbaker, qui n’a finalement jamais été construit. Un peu sceptique à la suite de l’annonce du 26 mars 2024, M. Lasserre qui se remémore les « nombreux rebondissements dans la saga de la construction des brise-glaces » indique qu’il y croira lorsque les chantiers auront commencé.

  • Changement de direction à l’école Allain St-Cyr : l’ère Mathieu Gagnon

    Un regard sur les enjeux et les perspectives du nouveau pilote de l’établissement scolaire francophone à Yellowknife. Après avoir tenu la barre de la direction d’Allain St-Cyr pendant six ans, Sylvie Larose s’oriente vers de nouveaux horizons professionnels, et Mathieu Gagnon prend les rênes de l’école francophone. Lors d’un échange avec Médias ténois, M. Gagnon révèle sa passion pour l’éducation, ancrée dans ses racines familiales et son expérience diversifiée. Il affirme que sa formation en psychopédagogie lui permet de saisir pleinement les enjeux de l’inclusion scolaire, un aspect crucial de son rôle actuel. Il met également en avant les défis particuliers liés à la vie et au travail dans le Nord, ainsi que l’importance de maintenir une équipe d’enseignantes et d’enseignants qualifiés. Son objectif pour l’école est de favoriser une croissance soutenue et de mettre en avant la culture francophone, en s’appuyant sur une collaboration forte avec les parents et la communauté. Médias ténois : Pourriez-vous décrire votre expérience professionnelle et nous dire en quoi cela vous qualifie pour être un excellent directeur d’école? Mathieu Gagnon : J’ai toujours été en éducation. Je viens d’une famille d’éducateurs et j’ai toujours travaillé dans les écoles. Et puis, ça fait quinze ans que je suis au TNO. J’ai travaillé à Norman Wells en arrivant et ça fait quatorze ans que je suis à la commission scolaire francophone à Yellowknife. Je suis un enseignant de formation, ensuite je me suis spécialisé pour devenir orthopédagogue : c’est le travail qui se fait avec les élèves qui auraient des besoins particuliers. J’ai fait ça pendant plusieurs années, et c’est le travail que je fais ici, je m’occupe de coordonner les services d’inclusion scolaire. Et là, bien, voilà, ça fait 20 ans que je suis dans l’enseignement, c’est donc un peu un mouvement naturel pour moi d’accéder à ce poste-là. L'objectif du nouveau directeur d'Allain St-Cyr est de favoriser une croissance soutenue et de mettre en avant la culture francophone. (Courtoisie) Mt : Qu’est-ce qui vous a motivé à poursuivre une carrière dans le domaine de l’éducation? MG : C’est vraiment en moi, profondément ancré dans moi. Comme je l’ai dit, je viens d’une famille d’éducateurs. Donc, chez nous, j’ai toujours été impliqué dans le coaching. J’ai entrainé les jeunes au sport quand j’étais plus jeune. J’ai travaillé dans les écoles, dans les services de garde scolaire. Après, je suis devenu enseignant. C’est naturel pour moi. Ma mère avait un service de garde à la maison. J’ai toujours été dans le milieu de l’éducation. Mt : En quoi votre maitrise en psychopédagogie influence-t-elle votre approche en tant que directeur? MG : C’est une très bonne question. L’éclairage que ça donne sur ce nouveau poste-là, c’est que j’ai une connaissance approfondie de l’inclusion scolaire. Donc, quand j’ai terminé ma maitrise, j’ai écrit mon mémoire de maitrise. Cette mémoire de maitrise parlait du développement professionnel des enseignants dans des contextes d’inclusion scolaire. J’ai ainsi creusé la question quand j’ai fait ma maitrise à savoir comment on fait pour devenir d’excellents enseignants. Parce que, maintenant, on est ici au Canada et aux TNO, on est dans un contexte d’inclusion scolaire à 100 %. Notre clientèle est ainsi très variée, puis, moi, j’étais très curieux de savoir comment on fait pour être efficace dans une école inclusive. Et c’est pour ça que j’ai fait ma maitrise sur ce sujet-là. Et comment ça m’aide? Ça m’aide parce que j’ai cette connaissance approfondie, puis j’ai une expérience aussi approfondie de ce qu’est la difficulté scolaire, de ce que les enfants peuvent vivre lorsqu’ils ont des difficultés à l’école. Je pense que ça va apporter un éclairage différent de quelqu’un qui aurait un parcours, par exemple, plus classique en administration scolaire. Moi, j’arrive avec un bagage vraiment centré sur ça. Ça va surement être un atout pour moi et j’ai hâte de voir comment ça va se traduire dans la réalité. Je vois beaucoup de positif qui s’en vient. Je pense que c’est une bonne chose. Mt : Quels sont les principaux défis que vous anticipez dans votre nouveau rôle de directeur? MG : Ce sont les défis de l’école moderne […], de toutes les écoles canadiennes en 2024. Le grand nombre d’élèves avec des besoins particuliers. Et puis, les défis de l’école canadienne en ce moment et particulièrement d’ici dans le Nord : de garder nos enseignants, de trouver de bons enseignants qualifiés qui veulent travailler avec nous et qui restent avec nous. Je pense que ce sont les défis les plus importants. Mathieu Gagnon estime l'aide aux élèves avec des besoins particuliers et la rétention de main d'oeuvre comme les défis principaux des écoles modernes, incluant Allain St-Cyr. (Photo : Cristiano Pereira) Mt : À votre avis, quelle est la raison pour laquelle il est si difficile de garder sa main-d’œuvre, ici, dans le Nord? MG : La pénurie d’enseignants, elle se vit partout au Canada en ce moment, pas seulement ici. On sait que vivre en région éloignée, ce n’est pas pour tout le monde. Nous vivons ce que tout le monde vit au Sud, mais c’est amplifié par le fait qu’on est au Nord. Puis ici, la réalité, c’est qu’il y a des pénuries dans tous les domaines d’emploi en ce moment. On vit ce que tout le monde vit, mais en version accentuée, avec les défis du Grand Nord. Mt : Comment envisagez-vous d’impliquer les parents et la communauté dans la vie scolaire? MG : Les parents, pour moi, ça fait partie de l’école. Il y a des élèves parce qu’il y a des parents, donc c’est un partenariat qui est essentiel. J’ai vraiment hâte de travailler avec les parents parce qu’on a tous quelque chose en commun. On a tous le désir de vivre ici et de faire grandir notre communauté francophone. Puis, je suis un membre actif de la communauté depuis près de quinze ans. J’ai une connaissance de la communauté francophone et j’ai l’impression que c’est une des parties du travail pour laquelle j’ai bien hâte de voir cette nouvelle relation s’établir. Mt : Quelle importance accordez-vous à la préservation et à la promotion de la langue française dans un contexte majoritairement anglophone? MG : C’est une grande importance. C’est pour ça qu’on est là. Et quand je suis arrivé ici, on avait une école qui était plus petite. Et là, notre école grandit d’année en année. Alors, on voit que, le travail qu’on fait porte ses fruits parce que l’école continue de grandir. Puis avec les avancées qu’on a faites, dans les dernières années, au niveau juridique; cette importance de garder notre culture francophone, elle est encore plus importante parce que maintenant, on a des outils pour la rendre vivante et la rendre de plus en plus grande. Alors, oui, c’est important parce que mes enfants sont des francophones, puis pour nous, la francophonie. Ça fait partie de nous, on veut que ça vive à travers nos enfants et à travers leurs amis, à travers tous les membres de notre communauté. Mt : Quelle est votre vision pour l’école Allain St-Cyr à court et à long terme? MG : C’est de continuer de la faire grandir, cette belle école, et de lui donner un peu ma couleur, parce que ce sera moi le directeur. Avec chaque direction, on change de couleur. On peut changer de philosophie un peu aussi, donc j’aurai à y mettre de la mienne; j’ai bien hâte de faire ça. J’ai juste le gout de la voir continuer, de la voir grandir en santé, puis continuer de servir les familles qui viennent vivre ici. Je pense que c’est ça, le plus important, que ça reste en santé, que ça vive longtemps, puis que ça continue de grandir.

  • Seul face à la nature : l’aventure de Calem Watson à travers les TNO

    Rencontres sauvages et solidarité humaine; l’histoire d’un aventurier moderne. Reportage. L’été dernier, un aventurier de 24 ans a traversé les TNO, seul, en canoë. Parti le 18 mai de Fort Smith, Calem Watson a terminé son périple 122 jours plus tard, soit le 16 septembre, à Tuktoyaktuk, dans l’océan Arctique, après 3 000 km et plus de 60 portages. Il prépare à présent un livre et un film pour raconter son aventure. Dans une entrevue accordée à Médias ténois, l’aventurier fait part des défis qu’il a dû relever au cours de son voyage, notamment des journées de solitude et des rencontres avec des animaux sauvages. « Le plus grand défi a surement été de passer tout ce temps seul, car, lorsque nous nous lançons en solo, il y a beaucoup à faire. Et ça peut être un peu plus effrayant. Mais en même temps, le fait d’être en solo est probablement la partie la plus intéressante de tout ça, donc je pense que la solitude est une sorte d’épée à double tranchant », raconte-t-il. Calem Watson a grandi à Regina, en Saskatchewan, mais, depuis son plus jeune âge, il nourrit une passion pour les activités en plein air, le canoë et la pêche. Il a déjà travaillé comme guide de pêche dans le nord de la Saskatchewan et du Manitoba. Traverser les TNO en canoë était un rêve qui l’habitait depuis un certain temps. Calem Watson a grandi à Regina, en Saskatchewan, mais, depuis son plus jeune âge, il nourrit une passion pour les activités en plein air, le canoë et la pêche. (Courtoisie) Passer des journées entières à ramer, à pêcher et à camper sans autre compagnie que ses pensées et la nature peut susciter des sentiments intenses. « C’était quelque chose que je voulais vraiment vivre : avoir beaucoup de temps pour l’introspection, la paix et la tranquillité », dit-il. Calem admet avoir eu des moments de solitude profonde lors de son expédition, surtout après avoir passé deux semaines. « Mais c’était aussi appréciable », nuance M. Watson. Rencontre avec la faune Parfois, les animaux étaient sa seule compagnie. Il a pu observer plusieurs ours noirs et plusieurs orignaux. Il a été émerveillé par les quatre bœufs musqués qu’il a également rencontrés. « C’était la première fois que je voyais ça », ajoute l’aventurier. Mais la rencontre la plus marquante semble avoir été avec un loup. « J’étais au Grand lac de l’Ours et il y avait du vent, alors j’attendais que le vent se calme. J’étais assis sur la rive, en train de déjeuner, et j’ai entendu un petit bruissement. J’ai regardé à ma droite et j’ai vu un grand loup blanc à une quinzaine de mètres de moi. Il était accroupi, presque à l’affut, et me regardait droit dans les yeux. Alors je me suis levé, j’ai crié et je me suis élancé vers lui pour essayer de le faire fuir. Et il s’est enfui », raconte l’aventurier. « Si j’avais été dans un groupe, je ne l’aurais pas fait fuir et je le regarderais simplement. Mais comme j’étais seul et que le loup était probablement aussi grand que moi, je me suis dit que le mieux serait de le faire partir », ajoute-t-il. Ces moments de rencontre avec les animaux sauvages ont été remarquables, mais le canoéiste souligne que les rencontres les plus touchantes ont été précisément celles faites avec les humains. (Courtoisie) « Je dirais que les gens ont été le plus grand souvenir de l’expédition, ce qui est assez ironique pour un long voyage en solitaire, dit-il en riant. J’ai rencontré des gens formidables. Dans presque toutes les communautés où je suis passé, j’ai toujours trouvé quelqu’un, ou quelqu’un m’a trouvé, prêt à m’aider dans mon voyage ». L’une de ces rencontres est due à un problème de santé qu’il a rencontré à mi-parcours. Pendant le trajet entre le lac Hottah et le Grand lac de l’Ours, il a dû effectuer l’un des plus longs portages de l’expédition, soit une vingtaine de kilomètres. Marchant dans des bottes trempées et trop serrées, il a commencé à perdre la circulation du sang dans ses pieds. À la fin de la journée, il s’est rendu compte qu’il ne sentait plus ses pieds et qu’ils prenaient une couleur étrange. « Peu de temps après, je me suis réveillé un matin et j’avais un peu de pus sous les ongles et ils étaient assez douloureux, j’avais donc une infection », constate M. Watson, qui aura vite fait de contacter son père – par téléphone satellite – qui contacte lui-même, à son tour, la collectivité de Délı̨nę. Quelques jours plus tard, l’aventurier, loin de tout, a reçu sur son téléphone satellite un message d’un numéro inconnu. « Je reçois un message sur mon Garmin d’un parfait inconnu nommé Bruce Kenny de Délı̨nę. Il me dit simplement : “Hé, nous allons venir vous aider”. » Calem Watson (à gauche) avec Bruce Kenny, de Délı̨nę, qui a parcouru 300 kilomètres en bateau pour apporter des médicaments à l’aventurier. (Courtoisie) Dans les jours qui ont suivi, Bruce Kenny est arrivé par bateau, avec deux autres personnes et des médicaments. « Ils ont parcouru près de 300 kilomètres en bateau pour m’apporter du matériel de premiers secours. Ça m’a réchauffé le cœur de recevoir ce genre d’aide de la part d’un parfait inconnu, affirme Calem Watson. Partout où je suis allé aux TNO, des inconnus m’ont aidé. » Maintenant, l’aventurier écrit un livre et prépare un film qui racontera toute l’histoire de l’expédition. C’est un type de littérature qu’il apprécie : « Je lis toujours des livres sur d’autres aventures en canoë et j’ai tenu un journal pendant toute la durée de mon voyage. » Aujourd’hui, avec un peu de recul, lorsqu’il repense à cette expérience, il n’hésite pas à dire quelle a été la plus grande leçon qu’il a tirée de cette aventure : apprécier les gens. « Le fait d’être éloigné de mes amis et de ma famille pendant si longtemps me permet de les apprécier d’autant plus et de réaliser l’importance des relations dans la vie et leur importance pour le bonheur », explique-t-il avant de conclure sur une note optimiste pour la suite : « L’incroyable hospitalité des habitants des TNO nous rappelle que, même si notre monde semble fou, il y a plus de bonnes personnes que de mauvaises. » Dans quelques jours, les 28 et 29 avril, l’explorateur donnera une conférence en ligne qui lui permettra de parler en détail de cette expédition, de partager diverses images et de répondre aux questions du public. Les personnes intéressées peuvent s’inscrire en suivant le lien prévu à cet effet.

  • L'Édito de la rédaction : Fumée posttraumatique

    Ce vendredi 12 avril marque la dernière journée pour remplir le questionnaire de KPMG dans le cadre de l’évaluation de la gestion de l’évacuation de l’année dernière, lors des feux de forêt. En ce printemps qui s’affirme de plus en plus, avec des températures, au-dessus de zéro, le paysage sec refait son apparition, et avec lui son cortège de souvenirs préhivernaux. Ces souvenirs d’avant l’hiver, aux TNO, saison rude qui, paradoxalement, venait donner quelque répit quant à l’idée – ou plutôt quant à la menace – des feux de forêt qui occupent tant les esprits. Cette menace occupera certainement de plus de plus de place, tant dans nos têtes que dans les conversations mondaines, mais aussi dans les communications gouvernementales et médiatiques. Quelque odeur de fumée aura vite fait de plonger les Ténoises et Ténois dans des souvenirs olfactifs peu plaisants, entre observation quotidienne d’indice de fumée et préparation au pire scénario. Car, audit il y a, évaluation il y aura, mais que cela signifie-t-il réellement si la Ville et les TNO plus largement n’ont ni les ressources ni les épaules pour mettre en œuvre les mesures qui y seront suggérées?

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