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  • Les jeunes orateurs ténois

    Canadian Parents for French est un réseau national de bénévoles qui se dévouent à la promotion et à la création d’occasions d'apprentissage du français comme langue seconde pour les jeunes du Canada. L'organisation a été fondée en 1977 par des parents soucieux que leurs enfants puissent devenir bilingues dans le cadre du système scolaire au Canada. Si elle a d'abord pris naissance à Ottawa, elle s'est ensuite étendue et forme maintenant un réseau national composé de 10 bureaux provinciaux et territoriaux ainsi que de 150 chapitres au sein des communautés à travers le Canada. C'est dans cette perspective que l'organisation met sur pied chaque année le Concours national d'art oratoire. Il s'agit d'une compétition francophone destinée aux étudiants du secondaire de l'ensemble du Canada. Ceux-ci sont invités à écrire un discours de trois à cinq minutes sur un sujet de leur choix qu'ils doivent ensuite prononcer devant un jury, leurs parents et leurs pairs. Des prix sont attribués aux gagnants de chaque catégorie au niveau provincial. Les étudiants de cinquième secondaire sacrés champions provinciaux pourront participer au Concours national à Ottawa. Les étudiants qui se rendront à Ottawa devront concourir contre les autres champions provinciaux du Canada et auront alors la chance de gagner des bourses d'études provenant de l'Université d'Ottawa et d'autres universités canadiennes.

  • Faire vibrer par le souffle

    Harmoniciste, joueur de musique à bouche ou de la ruine-babine*, à longueur de temps, Pascal Per Veillette mange de l’harmonica. Il ne peut pas s’en passer. En tournée aux Territoires du Nord-Ouest avec les Tireux d’Roches, il raconte son histoire avec cet instrument. Pascal Veillette, qui aime qu’on l’appelle Per, un surnom qui remonte du temps de l’école secondaire, grandit à Saint-Élie-de-Caxton, un village entre Montréal et Québec. « J’ai grandi là et je pense que c’est à peu près à l’âge de 15 ans, y’avait Les Colocs à l’époque qui étaient vraiment connus au Québec et qu’il y avait beaucoup d’harmonicas… j’ai été charmé. » Il demande à sa mère de lui acheter un harmonica, mais « ce n’était pas l’harmonica que ça me prenait, donc j’ai commencé à parler de ça à l’école ». Sa professeure d’enseignement moral lui présente un joueur de musique à bouche, avec qui il prend quelques leçons. Vendu, Per poursuit ses études en musique au Cégep de Drummondville, en guitare. « Le programme d’harmonica n’existait pas. L’année d’après, j’ai fait la demande au cégep pour un programme d’harmonica. » Ce que le cégep prend au sérieux : l’établissement embauche un professeur et lance le programme. « Tout de suite après mon cégep, je suis allé à l’Université de Montréal pour faire un bac en musique jazz et là, il n’y avait pas de professeur d’harmonica. » Un professeur de piano lui enseigne le langage jazz, que Per adapte sur son harmonica. Une carrière en musique Pascal Per Veillette joue avec les Tireux d’Roches et avec le groupe d’Harmo, un quatuor d’harmonica, avec lequel il joue la basse d’harmonica. « C’est le même registre qu’une contrebasse, donc c’est puissant, c’est très très grave. » Il partage aussi ses savoirs de cet instrument qui inspire et qui respire. L’idée de développer des méthodes d’apprentissage spécifiquement pour l’harmonica le passionne. « Mon enseignement, je l’ouvre, je donne toutes les clés possibles. J’aimerais que les étudiants à qui j’enseigne deviennent meilleurs que moi. » Cette année, il a enseigné à une école primaire entière. Alors qu’il était en tournée aux Territoires du Nord-Ouest avec les Tireux d’Roches, ses élèves ont présenté leur spectacle de fin d’année. « Ils m’ont envoyé la vidéo et tu as les 120 petits enfants qui font toute la pièce, c’est super beau tout ça », relate l’harmoniciste. Son prochain défi : devenir professeur au Cégep de Drummondville, pour succéder à son mentor. Un harmoniciste, c’est… « Je pense qu’il faut être un peu fou, dit-il, en ajoutant qu’il en connait aussi des cartésiens. Peut-être que je me fie aussi à un harmoniciste, mort, l’année passée je crois, qui s’appelle Jean-Baptiste Toots Thielemans, un Belge. Lui, il a joué beaucoup de jazz partout dans le monde, jusqu’à 94 ans. Et il disait : pour être harmoniciste, il faut être fou. Il paraitrait qu’il était fou, un peu fou... dans quel sens, j’imagine que c’est de la folie positive. » Per explique que l’harmoniciste est un grand communicateur : « c’est un instrument qui communique beaucoup qui est vraiment proche de la voix, je trouve... tu utilises beaucoup les lèvres, la langue, des fois qui va se coller sur l’instrument. [L’harmoniciste], c’est un communicateur et l’harmonica, j’en ai toujours un sur moi. » Il possède par ailleurs une panoplie d’harmonicas. « En tournée, j’ai ma petite pochette, il doit y en avoir une douzaine dans ça et avec ça je me débrouille. » Chacun de ces harmonicas a des tonalités différentes, en sol, en do, en ré… Et on est loin de la ruine-babine avec celles-là. * « À l’époque, l’intérieur de l’harmonica était en bois de mauvaise qualité. Il y a un peu d’humidité qui sort de l’harmonica, le bois gonfle… et tu te râpes les lèvres, c’est vraiment horrible. Donc de là j’imagine la ruine-babine », détaille Per.

  • Publi-reportage : Un festival et ses bénévoles

    Du 14 au 16 juillet, l’incontournable festival Folk On The Rocks envahira de nouveau Yellowknife pour le plus grand plaisir des Ténois. Un évènement dont l’envergure et la popularité n’ont d’égal que l’effort investi par l’équipe qui l’organise. Au cours des prochaines semaines, ils seront plusieurs centaines à prêter assistance pour veiller au bon déroulement du plus important évènement culturel de l’année. Tous ces bénévoles seront affectés à des occupations aussi diversifiées les unes que les autres : vente des billets, transport, maintenance, stationnement, etc. Au total, l’ensemble des bénévoles formeront 17 groupes distincts qui seront chacun voués à l’accomplissement d’une tâche précise. Près de 300 personnes ont manifesté leur intérêt jusqu’à maintenant à quelques semaines du lancement des festivités, rapporte Julaine Debogorski, gestionnaire des bénévoles. Tous les bénévoles n’ont pas encore été recrutés, notamment du côté de ceux assignés au Beer Garden. Cela dit, plusieurs décident de participer relativement tard, quelques jours à peine avant la tenue de l’évènement, précise-t-elle. Entraide communautaire Comme chaque année, une grande partie de la communauté de Yellowknife met la main à la pâte pour faire de cet évènement une réussite. Jeunes ou moins jeunes, débutants ou expérimentés, en solo ou entre amis, les bénévoles proviennent de tous les horizons et chacun d’eux procure une aide précieuse. Ainsi que le souligne Julaine, les bénévoles sont un élément vital de l’organisation; sans eux, un évènement de cette envergure serait tout simplement inconcevable. Bien que l’accès à un laissez-passer gratuit du festival soit un incitatif non négligeable, la majorité des bénévoles proposent leur aide parce qu’ils ont simplement envie d’être une partie prenante de ce festival. Ils sont conscients de l’importance d’un tel évènement pour leur communauté et veulent en faire une réussite. « [La communauté de Yellowknife] est unique pour ça. Les gens ici s’entraident énormément », observe la gestionnaire des bénévoles. Carole Monnet, bénévole, est du même avis : « Il y a un esprit de communauté très fort à Yellowknife. De plus, donner de son temps permet de rencontrer du monde et de se sentir utile », explique-t-elle. La sécurité renforcée Cette année, un safety squad veillant à la sécurité circulera sur le site, et ce, tout spécialement au Beer Garden, où l’alcool est autorisé. « La mission principale [de cette brigade] est de s’assurer qu’il n’y a pas d’harcèlement, d’agression et de problème de drogue », explique Carole Monnet, membre de cette nouvelle unité. Il s’agit essentiellement d’un travail préventif où les bénévoles seront appelés à désamorcer des situations potentiellement incommodantes, résume-t-elle. Ces derniers recevront même une formation pour fournir une assistance immédiate à toute personne souffrant d’overdose. L’équipe de Folk On The Rocks a d’ailleurs travaillé de concert avec les associations LGBT et Queer pour développer leurs politiques de sécurité et d’espaces sécuritaires. Des affiches indiquant les comportements à proscrire seront disposées sur le site à cet effet. Pour plus d’information ou pour intégrer l’équipe des bénévoles, visitez www.folkontherocks.com.

  • Gagnant de Polyfonik 2017 : Yves Lécuyer

    Yves Lécuyer est le grand gagnant de Polyfonik 2017 et figure donc parmi les finalistes régionaux qui se réuniront pour le concours Chant’Ouest à Yellowknife, en septembre prochain. L’artiste raconte son expérience à Polyfonik 2017. Mon aventure Polyfonik a commencé en octobre 2016, environ un mois avant la date limite de remise des candidatures. Sachant très bien que le Chant’Ouest aurait lieu à Yellowknife en septembre 2017, Pascaline Gréau m’a fortement incité à y participer, car, pour participer au concours de l’Ouest, il fallait d’abord gagner le concours albertain. Je dois l’en remercier, car sans cet encouragement, je n’y aurais pas pris part. Je me suis alors mis à la tâche, car il fallait bien peaufiner mes chansons si je voulais être sélectionné! J’ai fait parvenir mes trois chansons à Matthieu Damer, directeur du Centre de développement musical (CDM) de l’Alberta, le 29 novembre, deux jours avant la date ultime. La sélection Quelques semaines plus tard, j’ai reçu un courriel du CDM m’annonçant la bonne nouvelle : j’avais été choisi parmi les trois finalistes pour participer au concours Polyfonik, qui aurait lieu le 9 juin 2017. Et ce n’était pas tout! Tous les mois, pendant les six mois précédant le spectacle final, j’aurais droit, moi et les deux autres finalistes, Dan Roberto (alias Aladan) et Érik Ringuette, à des formations données par des artistes professionnels. Mentionnons que cette formation ne m’a pas coûté un sou. L’AFCY s’occupait de mes déplacements vers Edmonton, et le CDM, de mon hébergement rendu sur place. Les formations Sans entrer dans les détails, nous, les trois polyfoniciens, avons eu droit à quatre formations de janvier à mai : ateliers de composition de chanson, d’écriture, de chant, de gestion de carrière et j’en passe. Ces six mois de préparation m’ont été salutaires. Ils m’ont permis de constater que je devais mettre les efforts nécessaires si je souhaitais composer des chansons à la hauteur de mes attentes. En plus, de l’aide m’était offerte par des artistes et des musiciens professionnels (surtout de Robert Walsh, Mireille Moquin et Ariane Mahrÿke Lemire) et j’en ai eu besoin! J’ai dû écrire au moins dix versions de chaque chanson avant d’arriver à un produit final qui me plaisait vraiment et dont j’étais fier. Finalement, au mois de mai, j’ai rejoint les formateurs, Dan et Érik à Fort McMurray pour un petit concert de formation. Je dois admettre que, grâce à ce spectacle un peu plus informel, j’ai pu corriger de petites lacunes dans ma façon d’interpréter mes chansons. La semaine de préparation Nous avions une semaine avant le spectacle pour répéter nos chansons avec les musiciens, et il s’agit probablement de la partie de Polyfonik que j’ai préférée. Même si, au départ, j’étais un peu stressé d’être accompagné d’aussi bons musiciens, je me suis rapidement rendu compte que tout le monde était très professionnel et très patient. Alors, après seulement quelques heures de répétition, la musique plutôt folk que j’avais composée à la guitare acoustique était maintenant rock, colorée de solos de guitare et d’orgue, et guidée par un rythme effréné. J’étais aux anges! Durant la semaine, nous avons fignolé quelques petits trucs, comme les transitions entre les couplets et les refrains, mais tout s’est vraiment très bien passé. Nous avons également eu la chance d’avoir un atelier en interprétation scénique avec Gisèle Lemire où j’ai appris à mieux exprimer mes chansons (avec plus d’émotion) et un atelier de chant avec Marie-Josée Ouimet où elle m’a orienté vers de nouvelles façons d’utiliser ma voix. J’ai aussi eu droit à la présentation de Michelle Blanc sur l’importance des réseaux sociaux pour les artistes. Elle m’a fait voir une facette des médias sociaux que je ne connaissais pas. Qui l’eût cru! Le spectacle Après une semaine de préparation et d’entrevue à la radio et à la télé (eh oui, nous étions traités comme de vraies vedettes!), place au spectacle! J’avais le trac, d’autant plus que mes deux compétiteurs et amis, Aladan et Érik, avaient également préparé d’excellentes chansons. Je devais me dépasser. J’allais bientôt savoir si je participerais au Chant’Ouest, à Yellowknife. J’ai dû faire du bon travail, car les juges ont voté pour moi et je serai des vôtres le 14 septembre prochain. J’aimerais quand même ajouter ceci : Yao, l’un des juges et artiste pluridisciplinaire, a bien expliqué le concept des concours en citant Stéphane Paquette : « Les concours, c’est con et c’est court! ». Eh oui, mes deux acolytes polyfoniciens méritaient également de gagner et j’espère qu’ils continueront à perfectionner leur art. Je profiterai donc de l’été pour améliorer mes chansons et en composer d’autres. On se revoit en septembre!

  • Cabaret Taïga: Mariia Souchko

    Mariia se décrit dans sa démarche artistique comme étant ouverte à toutes les expériences. Venant d’Ukraine et d’un milieu où il était attendu d’une jeune fille qu’elle connaisse au moins un instrument, Mariia a fait cinq ans d’école musicale classique. Elle déménage en France à l’âge de 20 ans grâce à l’Association franco-ukrainienne et donne des concerts dans l’Hexagone, dans le petit Territoire de Belfort. Le travail et la famille l’écartent du monde de la musique pendant un moment, mais une occasion insoupçonnée se présente à elle sous la forme d’une annonce sur Facebook : une annonce pour le Cabaret Taïga et sa recherche d’artiste. Un like et quelques mois plus tard, elle se retrouve une nouvelle fois sur la scène, une expérience qu’elle considère très enrichissante sur le plan humain.

  • Cabaret Taïga: Andréanne Simard

    Poète et slameuse, Andréanne est une artiste du mot, parlé comme écrit. Son histoire d’amour avec les mots, les syllabes, le rythme remonte au primaire et depuis ce temps, l’écriture est sa forme d’expression privilégiée. Andréanne aime s’inspirer d’autres artistes et il n’est donc pas surprenant qu’elle se soit retrouvée attirée par la scène de poésie slam de Rimouski. Une soirée de poésie slam, loin des simples récitations, ce sont presque des combats verbaux, un échange poétique dans lequel les deux poètes se répondent l’un à l’autre. Ce dynamisme de l’art, loin de la réflexion emphatique, peut associer la poésie à la force de la répartie rapide, à l’enchainement et au rythme. Au lieu de la simple contemplation, le slam lui donne le goût de participer et plus tard, de juger des concours de slam. Elle cite aussi Linda Lemay comme inspiration, pour son humour, pour son tour avec les mots et l’univers qui en sort. Andréanne a livré trois textes lors du second Cabaret Taïga au café le Fat Fox.

  • Cabaret Taïga : Se mettre à nu sur les ondes

    En 2017, Radio Taïga présente Cabaret Taïga : une série d’émissions d’une heure enregistrées devant public et radiodiffusées pour promouvoir les talents locaux. Une occasion de briser la glace, pour les artistes émergents. Après avoir aperçu l’appel aux artistes du Cabaret Taïga sur Facebook, une passionnée de chant, Mariia Souchko, se rend à la séance d’information publique où on lui présente le concept. Essentiellement, on lui offre de chanter, en direct, sur les ondes et d’être rémunérée pour le faire. Poète, conteur, humoriste et musicien côtoient aussi la scène du cabaret. « Le format est plutôt libre, expressif, donc on peut vraiment faire ce qu’on a envie de faire », explique-t-elle. Catherine Barlow, humoriste et chanteuse émergente, est du même avis : « Quand on m’a invitée à faire l’émission pilote de Radio Taïga, j’ai tout de suite pensé Oh! enfin, une occasion de me jeter dans le vide et de prendre un risque artistique. » Un volet formation est offert aux artistes qui auront l’occasion de performer devant public, afin qu’ils soient dotés d’outils pour la création. Séduite par l’idée, Mariia Souchko se lance. Elle rencontre la directrice artistique, Kara Cherland, pour entamer la préparation de son numéro. « Kara nous laisse vraiment exprimer notre talent... Il n’y a aucun cadre, le seul cadre, c’est de démontrer notre talent. Et d’essayer de créer quelque chose de très positif et d’artistique, raconte Mme Souchko. Elle va essayer de m’aider à trouver des chansons qui peuvent correspondre à ma voix, à ma personnalité. » Aux termes de trois rencontres, les artistes seront diffusés en direct sur les ondes de Radio Taïga, devant public. « La présence du public aide beaucoup à rendre notre prestation vivante et l’ajuster au fur et à mesure », a commenté Mme Barlow, qui encourage tous les artistes des Territoires du Nord-Ouest à participer au Cabaret. « C’est valorisant et très énergisant. » Aux personnes qui aimeraient participer au Cabaret Taïga, Mme Souchko déclare sans hésitation : « Foncez, un cadre où on te laisse t’exprimer, on ne te juge pas, où il n’y a pas de compétition puisqu’on est tous au même niveau, on a tous quelque chose à apporter, c’est le cadre idéal pour faire fleurir ton talent. Une occasion comme ça c’est rare que ça se présente. » Elle ajoute, en conclusion d’entrevue : « Pour quelqu’un qui arrive à Yellowknife - je suis arrivée il y a huit mois - c’est une super occasion de connaitre d’autres personnes, qui ont des mêmes intérêts, qui ont les mêmes racines culturelles, de langue française, et qui sont passionnés par quelque chose que tu aimes toi aussi. »

  • Paulusie, le géant

    Aude Leroux-Lévesque est venue présenter Chez les géants, le 19 avril au Théâtre Capitol de Yellowknife, dans le cadre de la journée du cinéma canadien et des célébrations du 150e anniversaire de la Confédération. Meilleur documentaire canadien en 2016 Aude Leroux-Lévesque s’est fait une joie d’accepter l’invitation de Québec cinéma et de l’Association franco-culturelle de Yellowknife pour présenter son documentaire, dans lequel on suit Paulusie, un jeune Inuk de la communauté d’Inukjuak, qui va voir sa vie basculer à la suite d’une « grave erreur ». L’adolescent, membre des Rangers, bon chasseur, et connecté au monde moderne, va devoir mettre ses rêves de côté afin de faire face aux responsabilités de l’âge adulte. C’est le deuxième long-métrage documentaire de la cinéaste, après Appelez-moi Salma (2010), qu’elle co-réalise, avec son compagnon de vie comme de caméra, Sébastien Rist. Chez les géants a été récompensé d’un prix au Hot Docs de Toronto dans la catégorie cinéaste canadien émergent et du prix du meilleur documentaire au festival international de films de Vancouver en 2016. Le film est également sélectionné pour les prix Iris, anciennement Jutra, qui récompensent chaque année les professionnels du cinéma québécois. Une rencontre, un déclic, un film En mai 2011, l’explorateur Bernard Voyer forme un groupe de neuf Rangers pour gravir un col de la Cordillères des Andes. Paulusie, choisi pour ses talents de meneur et son positivisme au sein de sa communauté, était l’un deux, le couple Leroux-Lévesque/Rist documentait l’épopée (Vue d’en haut – 2012). « On a eu un déclic, comme il arrive parfois dans la vie, avec Paulusie, raconte la cinéaste, le courant est tout de suite bien passé et on s’est lié d’amitié. C’est un gars curieux, et vraiment agréable. » Plus tard, il invite les deux cinéastes à venir à Inukjuak (Le géant en langue inuktitut), pour faire un film sur lui. « Une occasion en or » qu’ils ne pourront pas refuser. Si le film se veut un portrait universel, positif et poétique de la vie dans une communauté autochtone de l’Arctique, il dépeint aussi des personnages « gigantesques » de par leur force de caractère et de résilience et ne laisse en aucun cas indifférent. Dialogues de société C’est en regardant Zone libre, série de reportages de Radio-Canada, qu’elle s’est dit « c’est ça que je veux faire ». Aude Leroux-Lévesque, diplômée en communication de l’Université Concordia, fait des films documentaires pour « informer et faire dialoguer la société en donnant une porte ouverte sur des univers souvent méconnus ou mal connus », à travers des expériences immersives qui mettent l’accent sur des personnages singuliers. D’autres films étaient à l’affiche de la journée du cinéma canadien. D’un côté, les « francos » ont pu voir deux courts-métrages, Souffles de Nyla Innuksuk, et Les Acadiens de la Nouvelle-Écosse de Will Cyr, suivi de Chez les Géant, bien sûr, puis Québékoisie, un film de Mélanie Carrier et Olivier Higgins a clôturé la soirée. Côté « anglo », on pouvait voir One week, de Michael McGowan, puis Goon de Michael Dowse.

  • France, présidentielles 2017 : Intégrité ou efficacité?

    Mr le Consul Général de France à Vancouver s'entretient sur Radio Taïga à l'occasion des élections de 2017. Le nombre infime d'électeurs dans l’Arctique souligne la symbolique du geste, qui reste un devoir civique souvent difficile à assumer depuis les TNO. Pis encore, à la veille d’un suffrage historiquement décisif, la menace d’ingérence électronique mène à la décision d'annuler le vote par internet, sachant que les provisions de dernières minutes de procuration ou de vote par correspondance ne suffiront pas à permettre l'accès aux urnes pour une catégorie d'électeurs, dont ceux établis aux TNO. Il en va d'un enjeu démocratique: est-il préférable d'accepter de perdre des voix par limite d'accès aux urnes ou de permettre d’en gagner de façon frauduleuse? La réponse est facile: l'intégrité du scrutin l'emporte sur son efficacité. Ceci dit, nos ennemis - si triste mot dans un contexte si noble - marquent des points, mais nous rappellent que les libertés acquises de notre société civile demandent toujours de notre part vigilance et sens du devoir.

  • Marie-Claire - Scaphandre

    Le plus récent EP de Marie-Claire marque un tournant dans sa carrière. D’abord, pour la première fois, la Franco-Ontarienne établie à Montréal collabore avec une nouvelle brochette d’artistes chevronnés, sous la réalisation de Guido Del Fabbro. En fait, Scaphandre laisse entrevoir une facette beaucoup plus ambitieuse de la démarche de l’auteure-compositrice. Les musiques sont soutenues par de nouvelles nuances qui ouvrent de nouveaux horizons à sa démarche. Sur Le rat mort, cela se fait dans l’esprit psychédélique des années 1960. La progression s’installe sans forcer les choses, même si on ne traîne pas inutilement en longueur. Le résultat possède un caractère immédiat, en évitant d’altérer l’authenticité de Marie-Claire. Grâce à sa progression mélodique et ses arrangements, Prends ton temps ressort du lot, non seulement dans la proposition de Marie-Claire, mais également parmi le rock alternatif francophone. Elle s’est approprié complètement ses intentions chanson française et son amour du son ténébreux et mélancolique des années 1960. Toutefois, quelques maladresses amollissent le texte, comme cette table à manger qui aurait pu être troquée pour une image plus forte. La deuxième demi témoigne des ambitions soniques de Marie-Claire. Celle-ci s’inspire de la trame sonore de Twin Peaks en introduction d’Attrape ma main pour par la suite évoluer en caractère résolument pop. En plus d’être convaincant, ce titre offre de nouvelles avenues musicales à explorer afin d’éviter la redite. Grâce aux synthétiseurs et aux arrangements de cordes, Scaphandre sert de point d’orgue à ces explorations aux arrangements plus orchestraux, tout en alignant les progressions et les niveaux de jeu pour saisir au détour avec un détail qui embellit l’écoute. En soi, Scaphandre ne marque pas une finalité pour Marie-Claire. Ces quatre chansons offrent plutôt un joli aperçu du potentiel de l’auteure-compositrice à l’extérieur de ses premières envolées. Si les musiques possèdent assez de qualités pour mériter une écoute attentive, les textes nécessitent une deuxième lecture car, malgré quelques flashs intéressants, ceux-ci perdent en impact dû à certaines rimes forcées. Il est inutile de bouder son plaisir uniquement à cause de cet élément ; ce maxi donne le ton à l’arrivée d’un premier album.

  • Lumières sur Lydia Bardak

    Depuis des années, elle partage sa vie avec les personnes qui vivent dans les rues de Yellowknife. Pour Lydia Bardak, afin de changer le monde, il faut plus d'amour, de tolérance et de patience ”et ça commence avec des choses simples''. Son implication a été reconnue lors de la Journée internationale des femmes, à l'occasion de la remise des prix Wise Women 2017 du Conseil sur la condition des femmes des Territoires du Nord-Ouest du Canada.

  • Modernisation de l’Office nationale de l’énergie : Il était temps

    Des citoyens, des représentants de l’industrie et des communautés autochtones se sont réunis pour faire part de leurs recommandations à un comité d’experts chargé de la modernisation de l’Office national de l’énergie (ONÉ). « Après sept villes visitées, on peut dire que la participation est très importante. On a beaucoup de substance, on est très satisfaits », s’est félicitée, Hélène Lauzon, à Yellowknife le 10 mars dernier. Cette juriste est la coprésidente du comité d’experts, qui intervient dans le processus de modernisation de l’ONÉ. La tournée n’est pas terminée, mais des tendances se dessinent déjà quant aux recommandations faites pour moderniser l’Office national de l’énergie, dont le mode de fonctionnement et le mandat sont inchangés depuis 1959, année de sa création. À commencer par la localisation de ses bureaux, à Calgary, jugée trop proche des intérêts de l’industrie et qui génère beaucoup de questions quant à la partialité réelle de l’ONÉ. Qui plus est, ses membres permanents doivent également résider dans la première ville économique de l’Alberta, quitte à ne pas représenter une réelle diversité géographique pourtant bien réelle au Canada. Sur le plan pratique, les participants aux séances de consultation publique ont indiqué qu’ils souhaitent voir étendre le mandat d’action de l’ONÉ, jusque-là axé sur les énergies fossiles, aux énergies renouvelables, et incorporer la lutte contre les changements climatiques dans leur champ d’expertise. Enfin, sur le plan humain, il a été souligné que les populations autochtones doivent participer à tous les niveaux, tant dans la prise de décisions que dans la surveillance des chantiers en cours; un processus d’inclusion qui a démarré dès la formation du comité d’experts par l’honorable Jim Carr, ministre des Ressources naturelles du Canada. Parmi les cinq experts mandatés, figurent notamment Gary Merasty, membre de la Nation crie de Peter Ballantyne, en Saskatchewan, et Wendy Grant-John, qui a été chef de la bande Musqueam en Colombie-Britannique pendant trois mandats. Le mandat de l’Office national de l’énergie repose sur trois piliers. L’Office recueille des informations afin de générer des données historiques en ce qui concerne l’énergie au Canada. Il rend des décisions à l’égard de projets de construction de pipelines et de lignes électriques de moins de 50 km et formule des recommandations à l’intention du gouverneur en conseil relativement à des projets de plus grande envergure. Enfin, il assure la surveillance, depuis l’élaboration jusqu’au démantèlement des projets. C'est le 15 mai 2017 que le comité d’experts déposera son rapport de recommandations sur la modernisation de l’Office national de l’énergie devant l’honorable Jim Carr.

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