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  • Miss autochtone Canada : bien plus qu’un concours de beauté 

    Kristen Smith et Meghan Breen participeront au prochain concours de Miss autochtone Canada qui aura lieu du 24 au 27 juillet 2024 à Six Nations en Ontario et sont les deux représentantes du Nord. Cette toute première édition n’est pas un concours de beauté. Pour Aleria McKay, créatrice et directrice de cette compétition, il s’agit d’un véritable programme d’accompagnement dans lequel les participantes, âgées de 18 à 30 ans, sont encouragées à développer leurs compétences en matière de leadeurship au sein de leur communauté. Aleria McKay estime que la beauté physique n’a pas sa place au sein de l’organisation Miss autochtone Canada. Ancienne miss Six Nations, miss teen Six Nations et miss teen Ontario, elle rappelle que cette compétition est avant tout un séjour de retraite avec des ateliers, des conférences et des visites. Le contingent de participantes assistera notamment au spectacle The Celestial Bear qui entremêle le savoir traditionnel des Six Nations de la rivière Grand sur le ciel nocturne, l’histoire et l’astronomie moderne. « Il ne s’agit pas d’un concours de beauté et nous nous concentrons uniquement sur le caractère des candidates, leur leadeurship, leur rôle d’ambassadrices et leur service à la communauté. [Ce concours vise] le développement du leadeurship et la formation de modèles et des leadeurs de demain, » explique Aleria McKay. Pour Aleria McKay, directrice du concours Miss autochtone Canada, c’est le caractère et le leadeurship des candidates qui seront pris en compte par le jury lors de la compétition qui aura lieu fin juillet 2024 en Ontario. (Photo : Eden Graham) Dans les pas de son grand-père Kristen Smith est membre de la Première Nation de Champagne et Aishihik au Yukon. Petite fille d’Elijah Smith, elle souhaite, à travers cette compétition, mettre en lumière le rôle fondamental de son grand-père dans la négociation des revendications territoriales au Yukon dans les années 1970. En avance sur son temps, Elijah Smith a pavé la voie des négociations des traités modernes non seulement au Yukon, mais aussi dans l’ensemble du pays. « Je souhaite sensibiliser les gens sur les ententes de revendications territoriales et sur l’importance de l’autonomie gouvernementale des Premières Nations. Au Yukon, mon grand-père s’est vraiment battu pour que nous ne soyons pas signataires de traités et il y a consacré sa vie, » explique Kristen Smith. Pour autant, la candidate souhaite parcourir sa propre voie, se faire un nom et avoir elle aussi un impact positif sur sa communauté. « J’aime travailler pour les choses, j’aime prouver aux gens que je les ai mérités. Maintenant que je suis acceptée dans ce concours, je ressens un énorme sentiment de responsabilité et d’excitation. C’est comme si je commençais à croire en moi et les gens vont me connaitre pour moi, » pense Kristen Smith, qui dit être très fière d’être issue de la famille d’Elijah Smith. Kristen Smith, petite fille d’Elijah Smith, a choisi de parler de l’importance de l’autonomie gouvernementale des Premières Nations lors du concours Miss autochtone Canada. (Photo : Nelly Guidici) Un soutien de la nation Dénée Meghan Breen est née et a grandi en Alberta. Elle vit actuellement à Edmonton et est membre de la Première Nation dénée Deh Gáh Got'ı̨ę à Fort Providence aux Territoires du Nord-Ouest. Sa préparation aux quatre épreuves de la compétition qui inclut une présentation traditionnelle et communautaire en est à ses prémices. Cependant la candidate a plusieurs idées de thèmes à aborder et souhaite être conseillée par sa famille. Commanditée par la Première Nation Deh Gáh Got'ı̨ę qui lui a envoyé un drapeau pour la cérémonie, Meghan Breen se dit reconnaissante de l’aide et du soutien communautaire qui lui a été apporté jusqu’à maintenant. Cette compétition est l’occasion pour la candidate d’en apprendre davantage sur les autres participantes. « J’espère pouvoir en savoir plus sur les cultures, les traditions et les communautés des autres candidates. J’espère aussi que j’obtiendrai des informations utiles qui me permettront de faire mes propres choix de carrière et d’éducation, » explique-t-elle. Meghan Breen, de la Première Nation Deh Gáh Got'ı ̨ ę de Fort Providence, est l’unique représentante des TNO au concours Miss autochtone Canada. (Courtoisie) Une implication forte dans la communauté C’est par la relation étroite que les participantes nouent avec leur communauté, dans le cadre du concours, qu’elles pourront renforcer leur sentiment identitaire. Même si une candidate n’est pas nécessairement aussi connectée ou impliquée que ce qu’elle souhaiterait, c’est vraiment l’occasion pour elles d’être moins réservées et de commencer à s’impliquer d’après la directrice. « Je pense que ce concours peut être un excellent moyen d’aider les filles à sortir de leur coquille et à s’impliquer dans les activités qu’elles souhaitent. Et je pense que ce concours peut être un excellent tremplin non seulement pour cela, mais aussi pour rencontrer des jeunes femmes qui ont des antécédents et des objectifs similaires aux leurs. Ce sera un excellent moyen pour elles de trouver des paires et des concurrentes qui partagent les mêmes idées qu’elles et, je l’espère, de se faire des amies pour la vie, » précise Aleria McKay. Kristen Smith, qui a eu l’occasion de contacter les autres participantes, les trouve toutes belles à leur manière. L’énergie unique qui se dégage de ce groupe de participantes motive la jeune femme à poursuivre sa voie dans la compétition. « Ce n’est pas spécifiquement un concours de beauté, mais chacune de ces femmes est tellement belle à sa manière naturelle, le fait qu’elles portent leur costume et, qu’elles le portent fièrement, qu’elles sourient et qu’elles soient si heureuses, ça m’encourage encore plus et je me sens si fière d’être une femme des Premières Nations » explique-t-elle avec un large sourire. Une compétition sur le long terme Dans un désir de proposer une compétition nationale aux jeunes filles autochtones canadiennes, Aleria Mackay a comblé un manque dans ce domaine, car il n’y a pas beaucoup d’occasions de participer à ce type de concours au Canada. « Il y a bien quelques compétitions locales, mais il n’y a rien à grande échelle, alors j’ai voulu créer quelque chose qui réunirait d’autres femmes de tout le pays pour qu’elles puissent concourir à un haut niveau, comme elles le feraient lors de certaines compétitions aux États-Unis. Il y a beaucoup de concours différents aux États-Unis qui sont axés sur les femmes autochtones, mais il n’y en a pas autant ici, et c’est pourquoi je voulais offrir cette possibilité au Canada, » déclare-t-elle. Même si aucune candidature du Nunavut n’a été proposée cette année, Aleria McKay souhaite que le Nord soit encore plus représenté lors des compétitions dans le futur. « Nous avons été heureux d’accepter (les candidatures) du Yukon et des TNO, car nous voulons avoir ce genre de représentation du Nord. Mais nous n’avons malheureusement reçu aucune candidature de femmes inuite et nous aurions aimé les inclure également, » conclut-elle.

  • Un nouveau commissaire pour les TNO 

    Dans un communiqué de presse du 19 avril 2024, le premier ministre Justin Trudeau a annoncé la nomination du prochain commissaire des Territoires du Nord-Ouest. Gerald W. (Gerry) Kisoun a donc été nommé à ce poste pour un mandat de cinq ans. Il succède à Margaret Thom. M. Kisoun est un ainé des Inuvialuit-Gwich’in hautement respecté et très actif au sein de sa communauté. Il a servi dans la Gendarmerie royale du Canada (GRC) pendant 25 ans à Inuvik et a travaillé à Parcs Canada pendant 17 ans. Il a également été commissaire adjoint des Territoires du Nord-Ouest de 2011 à 2017. Fondateur de l’entreprise de tourisme Tundra North Tours qui propose des excursions en bateau dans le delta du Mackenzie, M. Kisoun a guidé des excursions en traineau à chiens à partir d’Inuvik, parfois jusqu’à l’ile Herschel aux confins du Yukon. Bien qu’il ne dirige plus cette entreprise dont il a confié les rênes à son neveu, il a beaucoup d’histoires à partager, car il a grandi au cœur du territoire et se déplaçait avec son propre attelage de chiens dès l’âge de douze ans. Décrit comme un leadeur communautaire par M. Trudeau, Gerald W. (Gerry) Kisoun sera notamment chargé d’assermenter les députés de l’Assemblée législative et les membres du Conseil exécutif ainsi que d’ouvrir les sessions de l’Assemblée législative et d’accorder la sanction aux lois qui y sont adoptées. « Je suis convaincu qu’il continuera d’apporter des contributions importantes au territoire et d’être une source d’inspiration pour tous les Canadiens, » a déclaré le premier ministre Justin Trudeau.

  • Défense et développement : un nouveau quartier général à Yellowknife

    Le projet de 136 M$ vise à centraliser les opérations militaires et renforcer la présence militaire dans l’Arctique. Texte par Cristiano Pereira Reportage audio par Daniel Birru Un nouveau bâtiment polyvalent de la Défense nationale va bientôt être construit à Yellowknife. La construction, qui démarre maintenant dans la zone industrielle Engle de la capitale ténoise, prévoit l’aménagement à Yellowknife d’un nouveau quartier général de 9 200 m2 à l’intention du 1er Groupe de patrouille des Rangers canadiens (1 GPRC), ainsi que des éléments de la Force opérationnelle interarmées (Nord) (FOIN). Le nouveau bâtiment comprendra des bureaux et des salles de classe destinés aux tâches administratives et à l’enseignement. Il disposera également d’un espace polyvalent servant à la fois de lieu de rassemblement et de salle d’exercices, ainsi que d’une zone dédiée à l’entretien des véhicules et au stockage. Le présent projet prévoit un Plan d’avantages pour les Autochtones s’inscrivant dans le contrat de conception-construction, lequel exige que l’entrepreneur collabore avec des groupes autochtones afin de leur offrir des possibilités d’affaires. Le début des travaux a été annoncé sur place le mercredi 24 avril par le ministre de la défense nationale lui-même, Bill Blair, en visite aux TNO. Le ministre Blair a souligné l’importance de soutenir les membres des Forces armées canadiennes en leur fournissant l’infrastructure, l’équipement et les installations nécessaires pour protéger efficacement le Canada et sa souveraineté dans l’Arctique. Le projet, soutenu par un investissement de près de 136 millions $, consiste en l’établissement d’un nouveau quartier général de 9 200 mètres carrés. (Photo : Cristiano Pereira) « Les habitants du Nord et du Canada comptent sur les Forces canadiennes pour les protéger contre diverses menaces, et ces menaces évoluent rapidement. L’Arctique se réchauffe quatre fois plus vite que la moyenne mondiale en raison du changement climatique. Il devient plus accessible. Et des pays comme la Russie et la Chine augmentent considérablement leurs capacités militaires dans l’Arctique. Il est évident que nous devons faire plus pour protéger notre souveraineté », a-t-il dit. Le projet, soutenu par un investissement de près de 136 millions $, consiste en l’établissement d’un nouveau quartier général de 9 200 mètres carrés. À présent, divers éléments de la Force opérationnelle interarmées (Nord) et du 1 GPRC sont éparpillés dans différents sites à Yellowknife. Ce projet prévoit de rassembler ces entités dans un seul complexe sécurisé, conçu pour supporter leurs opérations actuelles et à venir. La construction de l’installation est également prévue pour soutenir environ 520 emplois et sa finalisation est attendue pour l’hiver 2026-2027. Le ministre des Affaires du Nord, Dan Vandal, était également présent. « L’Arctique connait des changements très importants qui ont conduit à une plus grande importance de la défense nordique. L’accélération du changement climatique crée de nouveaux défis en matière de sécurité. », a-t-il d’abord lancé. En écho aux paroles du ministre de la Défense, M Vandal a également noté que « l’Arctique se réchauffe quatre fois plus que la moyenne mondiale, ce qui le rendra plus accessible aux acteurs étrangers dans les décennies à venir ». « Les Russes et les Chinois sont de plus en plus actifs dans l’Arctique, où ils effectuent des contrôles et collectent des données. », a affirmé le ministre des Affaires du Nord. C’est pourquoi, selon lui, la construction du nouveau complexe militaire « contribuera à nos efforts pour protéger le Nord et défendre le Canada ». M. Vandal a indiqué que le nouveau bâtiment « renforcera la mobilité, la portée et l’empreinte des Forces armées canadiennes et améliorera la capacité à déployer ses membres dans la région pour des opérations ainsi que pour la formation ». « Il s’agit d’une bonne nouvelle pour le personnel des Forces armées canadiennes en déploiement à Yellowknife, de même que pour le territoire dans son ensemble, a ajouté le député des TNO Michael McLeod. Ce nouveau bâtiment polyvalent réunira les Rangers canadiens et divers éléments de la Force opérationnelle interarmées au sein d’une installation moderne qui répond à leurs besoins. » Le début des travaux a été annoncé sur place le mercredi 24 avril par le ministre de la Défense nationale, Bill Blair, en visite aux TNO. (Courtoisie) Le premier ministre de TNO était également présent. R.J. Simpson a applaudi le projet. « Le GTNO, le Canada et les gouvernements autochtones doivent travailler en étroite collaboration pour veiller à ce que les habitants, les entreprises et les communautés ténoises profitent pleinement de projets tels que celui-ci. », a-t-il a noté. M. Simpson a toutefois profité de la présence des ministres d’Ottawa pour aborder un autre enjeu : « Étant donné que ce nouveau bâtiment se trouve sur des terres publiques, c’est avec grand intérêt que j’attends d’en savoir plus sur les plans récemment annoncés par le Canada pour débloquer des terres publiques dans l’ensemble des TNO afin de soutenir d’autres projets de logement. » Pendant leur visite des installations de la Défense nationale à Yellowknife, le ministre Blair, le ministre Vandal et M. McLeod ont observé que le budget de 2024 ouvrira la voie à une nouvelle stratégie gouvernementale concernant les terrains publics, en vue de lancer une initiative nationale pour la mise à disposition de ces terrains à des fins résidentielles. Actuellement, Ottawa mène un examen rapide de tous ses terrains fédéraux pour identifier d’autres sites à travers le pays qui puissent être adaptés à des projets résidentiels. Cet examen devrait identifier des terrains publics appropriés parmi les 622 terrains de la Défense nationale, souvent sous-exploités.

  • Le Conseil régional du mieux-être de Yellowknife invite la communauté à s'exprimer

    Pour le conseil, la participation de la population est cruciale pour l’avenir des services de santé locaux. Le Conseil régional du mieux-être (CRME) de Yellowknife rappelle à la communauté de Yellowknife que ses réunions sont ouvertes au public et qu'elles représentent une bonne occasion pour les gens de se faire entendre et de faire part de ce qui doit être amélioré dans le système de santé et de services sociaux. « On se réunit environ huit fois par an et nos réunions sont ouvertes au public, donc tout le monde peut venir », fait valoir Nancy Trotter, la présidente du CRME de Yellowknife. Le conseil fait partie du système de gouvernance de l’Administration des services de santé et des services sociaux des TNO (ASTNO). Les membres se réunissent pour discuter des questions importantes pour leur région et sont toujours à l’écoute des résidents afin de mieux comprendre leurs besoins et leurs préoccupations en matière de santé et de services sociaux. « Nous avons des gens formidables au conseil et nous représentons les habitants de la région, mais nous estimons qu'il est important de s'engager auprès du public et de parler aux gens », continue Nancy Trotter. « On se réunit environ huit fois par an et nos réunions sont ouvertes au public, donc tout le monde peut venir », fait valoir Nancy Trotter, la présidente du CRME de Yellowknife. (Photo : Cristiano Pereira) La présidente du CRME de Yellowknife explique que le conseil recueille l'avis des habitants pour façonner les services de santé et que la participation de chacun est importante pour que des plans d'amélioration puissent commencer à émerger de ces interactions. « Nous sommes un conseil consultatif, et nous fournissons de la rétroaction et faisons des suggestions sur les programmes et les services, déclare Mme Trotter. C'est un moyen très important de faire participer le public au système et de lui permettre de faire des suggestions sur les programmes et les services. » Nancy Trotter évoque la place unique qu'occupe le CRME dans le système, qui lui permet de contribuer directement aux décisions de gestion. Elle souligne que le conseil est responsable devant le ministère de la Santé et des Services sociaux, et donne des exemples de changements antérieurs influencés par les commentaires de la communauté lors des réunions du CRME. « L'une des plus récentes [contribution] est que nous étions préoccupés par les longs délais d'attente au laboratoire, et certaines propositions ont été avancées. » Les déplacements à des fins médicales et l'accès aux soins de santé sont des préoccupations importantes soulevées lors des réunions, avec l'espoir d'une amélioration à l’avenir. En ce qui concerne les retombées à long terme du conseil, Nancy réitère son rôle d'organe consultatif représentant le public et s'efforçant de s'engager efficacement auprès de la communauté. Les réunions régulières se tiennent généralement dans le centre de Yellowknife - la dernière s'est déroulée dans une salle du Northern United Place - mais il est possible de les suivre à distance par vidéoconférence.

  • Prévenir les escroqueries fiscales : les conseils de l’ARC pour 2024

    L’Agence du revenu met en garde contre la récente escalade d’arnaques et fait part de quelques astuces pour protéger les contribuables À un moment de l’année où de nombreuses personnes remplissent leurs déclarations fiscales, l’administration fiscale appelle à la vigilance face à d’éventuelles escroqueries. Karine Penniston, une porte-parole de l’Agence du revenu du Canada (ARC), s’est entretenue avec Médias ténois pour discuter des escroqueries fiscales les plus courantes en 2024. Elle souligne l’importance de rester vigilants face à de telles tentatives de fraude et de reconnaitre les signes d’alerte, tels que des demandes agressives de paiement par téléphone ou l’inclusion de liens dans des courriels prétendument de l’Agence du revenu du Canada. Médias ténois : Quelles sont les escroqueries fiscales les plus courantes maintenant en 2024? Karine Penniston : Ce qu’on voit en ce moment – et c’est quelque chose de nouveau –, c’est que les gens reçoivent des textos avec leur nom et leur numéro d’assurance sociale, puis on leur demande de cliquer sur un lien. C’est en effet un peu inquiétant, parce que les gens voient leur nom et leur numéro d’assurance sociale et pensent ainsi : « Ça doit être vrai », mais ce ne l’est pas. C’est une nouvelle arnaque qui est vraiment arrivée cette année. On veut que les gens soient au courant pour qu’ils ne s’y fassent pas prendre. Malheureusement, il y en a toujours. Les arnaqueurs, ils viennent avec de nouvelles façons chaque année. Mt : Quels sont les signaux d’alerte qu’on doit surveiller pour éviter d’être victime d’une arnaque? KP : Ça dépend des façons de communiquer. Si, par exemple, c’est par téléphone, la première chose, je dirais, c’est de voir : est-ce que la personne est agressive? Est-ce qu’elle parle vraiment beaucoup pour vous dire que vous devez de l’argent ou que vous devez faire un paiement immédiatement? Ils vous demandent parfois de la cryptomonnaie ou des cartes cadeaux. Ça, c’est vraiment un des signes que c’est de la fraude. La deuxième façon, c’est par courriel ou par texto, quand il y a des liens dans le texto ou dans le courrier électronique. L’agence ne va jamais envoyer un lien dans leur communication avec les Canadiens. C’est vraiment un gros signe également. Puis, on n’enverra jamais un remboursement par courriel ou par texto non plus. C’est un des premiers signes qui indique que c’est de la fraude. Mt : Qu’est-ce que vous conseillez aux contribuables? Comment peuvent-ils vérifier l’authenticité des communications que reçoivent ces prétendus agents fiscaux? KP : Il y a différentes façons. La première, c’est vraiment de s’informer, d’être au courant. C’est pour ça que l’ARC essaie d’informer les gens, de les mettre au courant. La deuxième, je dirais, si vous n’êtes pas sûr, on a un centre de contact que vous pouvez téléphoner. Les agents sont là pour aider les gens. On peut répondre aux questions, on peut vérifier si quelqu’un a essayé de communiquer avec vous aussi. On le recommande fortement. Et puis, l’autre chose, aussi, c’est qu’on a les moyens comme mon dossier où toutes les informations sont disponibles. C’est donc une autre façon de vérifier si nos informations sont à jour, si on reçoit des remboursements ou si on ne s’attend à rien. Mt : Est-ce qu’il y a un groupe démographique qui est particulièrement vulnérable à ce genre d’escroqueries? KP : Ce qui arrive, c’est que ces gens-là vont envoyer des communications en masse. Ainsi, ils vont prendre des numéros de téléphone au hasard, puis les envoyer à plein de personnes en même temps, la même chose avec les courriels. Ça peut arriver à tout le monde.

  • Salt River: la saga continue

    Après maintes suspensions, c’est désormais le congédiement de la cheffe de la Première Nation de Salt River Toni Heron qui devrait se jouer le 4 mai au Centre de conférence et d’affaires de celle-ci. Responsable de ces suspensions, le Conseil de bande de la Première Nation de Salt River no 195 recommande que Mme Heron soit relevée de ses fonctions pour avoir manqué à son serment professionnel, à ses devoirs et à ses obligations envers la Première Nation. Mais ce sont les électeurs qui décideront; s’ils votent en faveur de sa révocation, une nouvelle élection devra se tenir dans les 90 jours. Salt River est une réserve d’environ 800 citoyens située sur la frontière des TNO et de l’Alberta. GenèseLa cheffe Toni Heron a eu des démêlés avec les conseillers de Salt River, particulièrement Brad Laviolette et Kendra Bourke, dès son élection en septembre 2022. « En l’espace de quelques semaines, des problèmes sont survenus entre la demanderesse et plusieurs conseillers concernant, entre autres, une soumission pour un projet de caserne de pompiers et la question de savoir si une réunion extraordinaire de l’électorat devait être tenue », peut-on lire dans un document de la Cour fédérale datant du 22 aout 2023. La cheffe de Salt River a été suspendue pour 60 jours par le Conseil de bande le mois suivant son élection, une suspension constamment renouvelée qui a fait en sorte qu’elle a été privée d’exercer ses fonctions durant plus de 17 mois, soit presque la totalité de son mandat jusqu’à maintenant. Durant ce temps, le conseiller Brad Laviolette agissait en tant que chef intérimaire. Vers un contrôle judiciaire Mme Heron, elle-même, une ancienne conseillère de Salt River a de son côté entamé des procédures contre le Conseil de bande en 2022. La plus récente décision dans le dossier est un jugement sur une injonction interlocutoire survenue en Cour fédérale le 17 avril dernier. La juge McVeigh a annulé l’application de mesures votées par le Conseil de bande le 4 avril, lui a interdit de se réunir pour statuer sur le cas de Mme Heron avant qu’un contrôle judiciaire soit effectué et l’a condamné à payer 6000 $ de frais d’avocats à la cheffe. (Photo : Wikipedia) « Aucune date n’a été fixée pour le contrôle judiciaire, écrit à L’Aquilon l’avocat de la cheffe, Glenn Epp. […] Cette situation est très frustrante, pas seulement pour la cheffe, mais pour tous les membres de la Première nation de Salt River. » Le jugement du 17 avril interdit nommément une réunion que le Conseil de bande devait tenir le 18 avril, et où la cheffe Heron devrait répondre à 47 (sic) questions, par exemple : « Comprenez-vous que les électeurs ont donné au Conseil le pouvoir de punir tous les membres du Conseil, y compris le chef, en vertu de la section 153A du code électoral? » Ou encore : « Pouvez-vous expliquer pourquoi […], sachant que vous étiez suspendue, avez-vous été à la banque de la Nation à Fort Smith pour demander de changer les signataires autorisés sur le compte de la Nation et avoir accès à ses dossiers? » Les droits inhérents Même si la juge McVeigh a déclaré que le Conseil de bande avait fait fi d’une précédente ordonnance de cour en tenant une réunion le 4 avril, elle n’a pas accepté toutes les demandes de la cheffe Heron. Par ailleurs, son offre de médiation entre les parties a été refusée par le Conseil de bande. Celui-ci considère que la Cour interfère avec les droits inhérents de la Première Nation de Salt River et les droits qui lui sont conférés par le Traité 8, et que la cheffe Heron a manqué à ses devoirs en faisant appel au système de justice. Au moment d’écrire ces lignes, il n’a pas été possible de savoir si la séance de vote du 4 mai sera annulée par une nouvelle ordonnance du tribunal, ou même considérée comme un outrage à celui-ci.

  • L'Édito de la rédaction : Complexe Nord

    Un nouveau complexe militaire voit bientôt le jour à Yellowknife. Fruit d’un engagement de pas moins de 136 millions $ venant d’Ottawa. Non, nous ne nierons pas l’utilité d’un tel projet ni sa pertinence. Il serait présomptueux de se prétendre assez rompu aux questions de la sécurité arctique et du Nord plus généralement pour pouvoir critiquer ou porter aux nues, en détail, ce projet de construction. Seulement, encore une fois, il est effarant de constater à quel point les priorités gouvernementales ont rarement à voir avec l’humain au cœur du territoire. Tout semble toujours traité avec un angle holistique. La crise du logement frappe aux TNO comme nulle part ou presque au Canada. Un financement de 50 logements abordables à Yellowknife annoncé à gauche, quelque 19 millions $ pour appuyer la construction de logement dans les collectivités autochtones du Nord par-là, et 136 millions $ d’un coup pour l’effort militaire qui, parait-il, aidera également à loger des gens; du moins c’est ce que M. Simpson semble enthousiaste à observer à l’avenir. La saison des feux se profile toujours tout doucement, et il n’y a pas plus d’argent pour nous « défendre » de ça, ni défendre nos intérêts et assurer notre bienêtre, d’ailleurs, une fois que la fumée et les feux seront d’actualité inéluctable. Un nouveau complexe militaire pour nous défendre, donc, avec ou sans toit au-dessus de nos têtes.

  • La Colonne du 26 avril : Nouvelles émissions de votre radio francophone

    Radio Taïga annonce la nouvelle programmation pour les programmes « Cultures et sociétés », ainsi que le programme « Trésor de la musique classique » pour la session printemps-été 2024. Cultures et sociétés est le programme de Radio Taïga qui explore les mélodies folkloriques du monde dans une approche ethnomusicale, tous les dimanches, de 11 h à 12 h. La région à explorer ce printemps est le Moyen-Orient. Chaque dimanche, nous explorerons musicalement chacun de ses pays. La rediffusion de l’émission aura lieu les jeudis de 9 h à 10 h. Trésor de la musique classique est l’émission au cours de laquelle Radio Taïga sélectionne et explore un « trésor » de la musique classique, soit les chefs-d’œuvre des compositeurs les plus représentatifs de l’histoire de la musique classique. Cette sélection est complémentaire aux articles publiés dans L’Aquilon chaque semaine sous la rubrique de L’aube du modernisme dans la musique classique. Ce programme est diffusé en ondes mardi de 21 h à 22 h et est rediffusé jeudi de 21 h à 22 h. Recherches et réalisation de l’émission par Oscar Aguirre.

  • L’aube du modernisme dans la musique classique 12

    Achille-Claude Debussy est un des plus importants compositeurs de musique classique. Il dessine, à l’aide de son écriture, le passage de la fin du romantisme, à l’aube du modernisme en France. Le compositeur nait en 1862 dans la commune de Saint-Germain-en-Laye, une commune française située au bord de la Seine à 20 km au nord-ouest de Paris. Aucun de ses deux parents, Manuel-Achille et Victorine Manoury, n’était musicien. Leur source de revenus était le commerce de céramiques et les contrats occasionnels de Manuel dans des industries locales. En 1870, alors qu’Achille-Claude – plus connu par son deuxième prénom Claude – fête ses huit ans, la famille doit se sépare à cause de l’éclat de la guerre franco-allemande. Claude et sa sœur quittent Saint-Germain-en-Laye avec leur mère, tandis que leur père y reste. La guerre franco-allemande éclate en France en 1870, du fait de l’invasion des forces françaises dans la province de Rhénanie, une province du royaume de Prusse. Ce qui produit une unification des forces allemandes – alors dirigées par le chancelier Otto von Bismarck – qui commencent par occuper Saint-Germain-en-Laye pour capturer Napoléon III et l’emmener en Prusse. Pendant ce temps, Versailles devient le chef-lieu du gouvernement des Français par Patrice de Mac Mahon. Le plan d’action des forces allemandes se termine par le siège de Paris. La guerre prend fin en 1871. Les communes françaises se révoltent contre la capitulation du peuple et contre le gouvernement de Versailles, ce qui est réprimé par Mac Mahon. Manuel Debussy, le père de Claude, y participe en s’engageant avec les communes insurrectionnelles et finit prisonnier après la violente répression de la Semaine sanglante en 1871. Peu avant, soit en 1870, Claude Debussy, sa sœur et sa mère trouvent refuge chez leur tante Clémentine Dumont, qui habitait à Cannes, une commune française située sur la Côte d’Azur dans une région connue durant la période médiévale, par Languedoc. Dans cette région, les habitants parlent le provençal ou la langue d’oc, une langue littéraire et poétique utilisée par les troubadours et les trobairitz dans l’art de trobar, durant la période médiévale. Clémentine Dumont initie Claude Debussy à la musique avec Jean Cerutti, qui devient son premier professeur de piano. Ces enseignements seront poursuivis par Antoinette-Flore Maute de Fleurville, excellente pianiste, qui reconnait le génie du jeune Debussy et l’initie à l’interprétation et la compréhension des écrits de Jean-Sébastien Bach. C’est Antoinette qui recommande l’admission du jeune prodige au Conservatoire de musique de Paris. Debussy y est admis en 1872, âgé dix ans.

  • Oiseaux en contreplaqués, la grande passion de Diane Boudreau

    Diane Boudreau a toujours été passionnée par le découpage d’oiseaux en contreplaqué. Avec l’atelier Réclamons l’Art, elle aura l’occasion de transmettre ses connaissances et son expertise à plusieurs passionnés comme elle, dans son propre atelier. Diane Boudreau a présenté son atelier Réclamons l'Art, mardi soir. (Photo: Cristiano Pereira). Organisé dans le cadre de la Semaine de la Terre, avec l’organisme Ecology North, Mme Boudreau fournira du contreplaqué aux participants pour leur enseigner comment découper des oiseaux. Hiboux, corbeaux, lagopèdes : tous des oiseaux que l’on peut retrouver dans les Territoires du Nord-Ouest. Il y en aura pour tous les goûts, affirme-t-elle. Diane Boudreau a donné son atelier en compagnie de nombreux participants, mardi en soirée. (Photo : Cristiano Periera) La Semaine de la Terre se conclura le 28 avril.

  • La sécurité et l’urgence climatique au centre des discussions d’une conférence en Alaska  

    Le ministre des Affaires du Nord, Dan Vandal, a fait part de son point de vue sur les enjeux de l’Arctique lors du symposium Arctic Encounter, qui a eu lieu du 10 au 12 avril 2024 à Anchorage en Alaska. Cette conférence rassemble chaque année plus de 1 000 participants venant de 25 pays d’Amérique du Nord, de l’Europe et de l’Asie. Des dirigeants autochtones comme le chef Bill Erasmus de la Nation dénée et M. Edward Alexander du Conseil International Gwich'in, mais aussi des scientifiques, des représentants de gouvernements et des chefs d’entreprise étaient présents. L’évènement permet non seulement de renforcer les liens entre le Canada, les États-Unis et d’autres pays circumpolaires, mais aussi de discuter des différentes perspectives sur les nombreux enjeux en Arctique comme la sécurité ou encore le réchauffement climatique. Cette année, l’importance du leadeurship autochtone inuit et iñupiat en Alaska, dans le développement de nouveaux projets d’infrastructures, a été abordée dès le premier jour du symposium. Lors du dernier symposium Arctic Encounter, le ministre Dan Vandal a pu échanger son point de vue avec des intervenants du Groenland, de l'Islande, de la Norvège et des États–Unis. (Photo : Kyle Allen – Affaires du Nord) L’augmentation de la fréquence des incendies de forêt dans le Nord est aussi un sujet majeur de préoccupation et a fait l’objet d’une discussion lors de laquelle M. Edward Alexander, coprésident du Conseil international Gwich'in basé à Yellowknife a partagé son point de vue aux côtés de Morten Høglund, à la tête de la présidence norvégienne du Conseil de l’Arctique et ambassadeur norvégien pour l’Arctique. Pour Dan Vandal, les discussions ont été positives et productives dans un contexte arctique évoluant rapidement. « Dans un contexte où l’Arctique devient un environnement géopolitique de plus en plus complexe, je suis fier d’avoir participé aux importantes discussions tenues lors du symposium Arctic Encounter. Le Canada a élaboré le Cadre stratégique pour l’Arctique et le Nord, qui définit sa vision à long terme pour le Nord et l’Arctique, conjointement avec des représentants autochtones et six gouvernements territoriaux et provinciaux. Les dialogues constructifs de ce genre sont conformes à l’engagement pris par le Canada et ses alliés circumpolaires de faire en sorte que l’Arctique reste une région de paix et de stabilité, » a-t-il déclaré le 15 avril 2024. Ranj Pillai, premier ministre du Yukon, a de son côté, participé à une séance plénière portant sur l’investissement et les possibilités de croissance et de développement dans l’Arctique. M. Pillai et le gouverneur de l’Alaska, Mike Dunleavy, ont ensuite tenu une table ronde pour discuter de leur engagement renouvelé envers la coopération entre le Yukon et l’Alaska, et ont souligné les retombées de la visite du gouverneur à Whitehorse en février dernier. « Nous sommes déterminés à renforcer nos relations avec l’Alaska et ce symposium a été l’occasion idéale de le faire, de nous concentrer sur les débouchés économiques dans le Nord et de prendre part à des conversations cruciales sur les enjeux communs aux administrations nordiques », estime M. Pillai qui a constaté un renforcement des liens et une meilleure collaboration entre l’Alaska et le Yukon.

  • Activité volcanique dans le Nord : les risques sont faibles au Yukon 

    Environ 300 volcans ont récemment été actifs au Yukon et en Colombie-Britannique. Très éloignés des communautés et difficiles d’accès, les volcans du Yukon ont une activité relativement faible en comparaison des volcans de la CB. « Les activités volcaniques au Yukon et en Colombie-Britannique sont très différentes malgré qu’elles soient reliées au même grand ensemble de volcans que l’on appelle la ceinture de feu du Pacifique, dans l’ouest du Canada » explique Yannick Le Moigne, volcanologue à la Commission géologique du Canada au bureau de Vancouver. La ceinture de feu du Pacifique est un ensemble de chaines de volcans qui s’étendent des Philippines au Japon, en Alaska jusqu’aux États-Unis en passant par le Canada. Les 452 volcans de cet ensemble représentent 75 % des volcans actifs et inactifs de la planète. Le volcanologue Yannick Le Moigne travaille actuellement, en collaboration avec les Premières Nations et les autorités locales d'urgence, sur un projet de réduction des risques volcaniques au Canada. (Photo : Ressources naturelles Canada) Une activité faible au Yukon La Commission géologique du Canada dispose de peu d’informations sur les volcans du Yukon, car ils sont difficiles d’accès et éloignés des communautés, rappelle M. Le Moigne. Cependant, l’activité volcanique est très faible contrairement à la province voisine de la Colombie-Britannique. Il y a eu au moins 49 éruptions volcaniques en Colombie-Britannique et au Yukon au cours des 10 000 dernières années. « Les forces qui ont produit ces volcans sont toujours actives, et certains d’entre eux feront irruption de nouveau, bien que nous ne sachions pas à quel moment » indique Ressources naturelles Canada sur son site Internet. Un suivi constant en Alaska Du côté de l’Alaska, où on compte plus de 130 volcans et champs volcaniques dont plus de 50 ont été actifs depuis 1760, l’observatoire des volcans de l’Alaska basé à Anchorage, surveille les nuages de cendres en cours de dispersion à l’aide de la télédétection par satellite et en collaboration avec les services météorologiques locaux et le Centre d’avis sur les cendres volcaniques. Au Canada, le Centre d’avis sur les cendres volcaniques de Montréal (VAAC) est chargé de fournir des avertissements au secteur de l’aviation canadien. « Les cendres peuvent être dispersées dans le monde entier, c’est pourquoi le suivi des nuages de cendres est très important pour le secteur de l’aviation, » rappelle Kristi L. Wallace, géologiste à l’observatoire des volcans de l’Alaska et spécialiste dans la recherche sur les cendres volcaniques et la réponse aux éruptions. Les risques liés aux cendres volcaniques sont considérables, car ces cendres sont abrasives, légèrement corrosives, conduisent l’électricité lorsqu’elles sont mouillées et ne se dissolvent pas dans l’eau. Il y a 2000 ans, des cendres d'une éruption volcanique en Alaska, à la frontière avec le Canada, se sont déposées sur le site actuel de la ville de Whitehorse. (Photo : Nelly Guidici) Les plans d’urgence en place Un plan d’urgence efficace existe en Alaska, car il incombe à l’observatoire des volcans d’Alaska de surveiller et de mener des recherches scientifiques pour évaluer la nature, le calendrier et la probabilité des éruptions volcaniques, mais aussi d’évaluer les risques volcaniques associés aux éruptions prévues, y compris les types d’évènements, leurs effets et les zones à risque. L’observatoire publie aussi des avertissements d’activité dangereuse imminente aux autorités locales, étatiques et fédérales ainsi qu’au grand public. M. Le Moigne estime que, même si le Canada est sur la bonne voie, il y a encore du travail à faire pour mettre en place de tels plans. Le volcanologue travaille actuellement, en collaboration avec les Premières Nations et les autorités locales d’urgence, sur un projet qui s’appelle « Réduction des risques volcaniques au Canada ». « Pour l’instant, les plans d’évacuation, en cas de risque volcanique, ne sont pas à 100 % établis, » précise-t-il. La dernière éruption a eu lieu il y a environ 150 ans, dans une région très reculée à la frontière de l’Alaska en Colombie-Britannique. Cette éruption n’a pas été observée et il n’y a pas eu d’éruption volcanique de mémoire vivante, rappelle M. Le Moigne. C’est pour cette raison que le risque volcanique est moins bien perçu au Canada qu’aux États-Unis selon lui. « La perceptibilité d’une éruption volcanique au Canada est très faible et c’est pour ça que les études volcaniques au Canada manquent (alors que ce sujet) est crucial, » admet-il. Dans la région de Vancouver, il y a une dizaine de volcanologues, en comptant les professeurs et les étudiants des universités Simon Fraser et UBC qui travaillent en partenariat avec la Commission géologique du Canada. « Ce chiffre n’est pas énorme, vu le nombre de volcans. Donc il y a encore du travail à faire, même si on est dans la bonne direction, pour les étudier davantage et mettre en place des plans d’évacuation pour la sécurité des habitants » conclut le volcanologue.

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