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  • FORT 2017 : Mise en bouche croustillante

    Depuis près de 40 ans, le festival Folk on the Rocks envahit Yellowknife pour le plus grand plaisir de tous. Véritable réussite nordique, il accueille chaque année une foule d'artistes talentueux provenant du Canada en entier qui sauront vous enivrer de leur musique. Voici une liste partielle de ces artistes à écouter absolument qui se produiront du 14 au 16 juillet. Bonne écoute ! CHOCOLAT Si le chocolat plait à la bouche, il peut tout aussi bien plaire aux oreilles. C'est du moins ce qu'on en conclut à l'écoute du groupe québécois de rock psychédélique Chocolat. Une profonde expérience musicale qui flirte avec le hardo-jazz et le surf-métal d'une certaine tradition. Il n'y a pas à dire, Chocolat vous transportera vers des lieux sonores que l'on croyait jusqu'alors disparus. MOE CLARK Artiste métisse, Moe Clark manipule avec finesse et délicatesse différents genres musicaux que sont le jazz, le gospel et la chorale. Empreint d'une grande poésie, son dernier album, Within, nous invite à la découverte des traces humaines qui s'écoulent dans le temps. Ce deuxième album en carrière se veut aussi un hommage aux femmes fortes dotées d'un sens du courage exemplaire, en particulier les femmes autochtones. JASON COLLETT Si vous ne connaissez pas encore Jason Collett, eh bien il grand temps pour vous d'aller tendre l'oreille à sa musique. Originaire de Toronto, cet interprète-compositeur vous plongera au cœur d'un univers musical qui conjugue le rock alternatif et le country. Son plus récent album, Song and Dance man, rassemblent 13 titres qui portent tous le style bien classique de Jason, le tout soutenu par une affinité pour la musique de danse freewheeling des années 70. Vous tomberez en amour avec la voix languissante du Torontois et les basses charmantes d'Afie Jurvanen, alias Bahamas, qui l'accompagne. SHAD Originaire du Kenya et ayant grandi en Ontario, Shad est un rappeur canadien qui martèle sons et paroles depuis 2006. Gagnant d'un Juno et sélectionné trois fois pour le prix Polaris, celui que certains appellent aussi Shad K. nous fait découvrir un univers musical où paroles nettes et arrangements sonores détonnent. En 2016, il sort son dernier album, Your Boy Tony Braxton, où des tonalités pop-rock sont perceptibles. CITY AND COLOR Dallas Green, guitariste et chanteur du groupe canadien Alexisonfire, démarre en 2006 un projet de musique acoustique parallèle à sa carrière solo : City and Colour prend alors naissance. Si Green a toujours été un compositeur solitaire qui travaille chaque partie instrumentale par lui-même, son cinquième et dernier album, If I should go before you, est davantage l'oeuvre d'un groupe à proprement parlé. Avec des titres comme Northem Blue, on y perçoit une nette évolution vers quelque chose de plus émotif qui dépeint l'importance des relations amicales. Intégrant le blues, le rock alternatif et des variations de folk, l'album saura à coup sûr vous plaire. THE PACK A.D. Elles ne sont que deux, et pourtant elles crachent du son comme si elles étaient 50. Avec Becky Black au chant et à la guitare et Maya Miller à la batterie, The Pack a.d. ne laisse personne indifférent. Alliant férocité et mélodie, ce groupe de garage rock et de psychopop propose des déconstructions soigneusement construites livrées avec une énergie déconcertante lors des concerts. Aussi bien dire que leur passage au Festival Folk on the Rock promet d'être réussi. OPERATORS Le futur est à nos portes, et les sons du groupe Operators vous le feront découvrir. Formé par le guitariste canadien Dan Boeckner en 2013, Operators est un groupe qui fait dans l'électro et le rock alternatif. Le premier album du groupe, Blue Wave, dégage de fortes sonorités synthétiques que l'on croirait droit sorties des années 1980 avec des résonances bien grasses et gazeuses. L'atmosphère qu'elles dégagent, conjuguées aux paroles sombres de Boeckner, en fait une oeuvre dystopique qui en appelle à un futur inhospitalier. THE BUSHMAN NT Pour l'édition 2017, Folk on the Rock recevra The Bushman NT, un groupe indigène multi-instrumental qui verse tout autant dans l'électronique et le hip-hop que dans le métal industriel. Puisant au sein de l'esthétique du Nord canadien et des légendes qui l'accompagnent, ce groupe local saura vous faire vibrer par sa musique teintée d'effets de variation. Un bijou ténois à écouter absolument ! DIGAWOLF Depuis 2010, le groupe de musique Digawolf donne une saveur moderne et actuelle aux traditions grâce à leur rock alternatif qui redéfinit la musique autochtone. Originaires de Yellowknife, Diga et TJ Buggins vous feront explorer les récits et l'histoire du peuple Tlicho à travers les sons contemporains du rock alternatif moderne. Une expérience poétique riche tissée par des mélodies instrumentales harmonieuses.

  • Publi-reportage : Happer le festival, un cliché à la fois

    Le Festival Folk on the Rocks est réputé pour générer son lot de souvenirs et de moments mémorables qui marquent tout autant les festivaliers que les musiciens. Angela Gzowski, photographe officielle de l'évènement, sera chargée de catalyser cette ambiance électrique avec son appareil photo. Photographe professionnelle depuis maintenant 7 ans, Angela Gzwowski est native de Yellowknife et travaille à son compte dans son propre studio. Si elle verse tout autant dans le photojournalisme, la photographie de paysage ou même la photographie de mariage, elle préfère avant tout réaliser des portraits : « Chaque visage est unique et porteur en son sein d’une histoire », explique-t-elle. Celle dont la réputation est déjà bien établie dans la région a d’ailleurs tiré le portrait de personnalités aussi connues que Justin Trudeau et David Zuzuki. Écouter et observer Pour une troisième année d’affilée, elle sera de passage au FOTR en tant que photographe officielle ; une expérience qui lui procure toujours autant de plaisir : « C’est agréable d’y rencontrer les membres de la communauté et de les voir dans une ambiance si conviviale », confie-t-elle. Au-delà du volet professionnel de sa participation, elle est ravie de pouvoir faire de la photographie tout en écoutant de la musique et profiter du festival. Du 14 au 16 juillet, elle circulera sur l’ensemble du site et visitera les différentes scènes pour dénicher diverses prises de vue. Attentive à l’environnement sonore et visuel, elle souhaite pointer son appareil autant en direction des musiciens qui performent que des festivaliers venus les écouter. « [Je souhaite] prendre en photo les musiciens, leur interaction avec les festivaliers, la foule elle-même, les enfants… tout le monde ! », explique Angela. Un festival photogénique De l’avis de la photographe, FOTR présente des qualités intéressantes qui facilitent grandement la capture de prises de vue. On y retrouve, en autre, un ensoleillement important qui imprègne le site tout au long du festival, et ce, à toute heure du jour. Éclairé par le « soleil de minuit », le site offre en effet une belle luminosité qui sature l’espace et permet une exposition intéressante. La proximité des musiciens et des festivaliers qui participent au FOTR est aussi un élément grandement apprécié par la photographe native de Yellowknife. Elle peut se déplacer librement et s’approcher aussi près qu’elle le souhaite des musiciens qui performent. C’est d’autant plus frappant au Beer Garden où la délimitation entre la scène et les spectateurs semble pratiquement s’effacer puisqu’aucun périmètre de sécurité n’est établi à l’avant-scène. Cette proximité, conjuguée à l’ambiance décontractée qui y règne, en fait un lieu où une grande interaction entre la foule et les musiciens peut être observée. « C’est probablement la scène qui est la moins intimidante pour les musiciens. Parfois les musiciens vont même rejoindre la foule », raconte-t-elle. Pour plus d’informations, visitez www.folkontherocks.com

  • CONCOURS Radio Taïga & FOTR : 2 passes à gagner!

    (English follows) Mesdames, Messieurs, les Ténois(es), bonjour! Un "J'adore" (❤) ou un "Wouah" (😯) sur cette publication + 1 PARTAGE de notre page Radio Taïga CIVR 103,5 FM, vous vaudront 1 chance de gagner: 2 PASS WEEKEND pour assister au 37e Folk on the Rocks, les 15 et 16 juillet 2017! N'oubliez pas, si ce n'est pas déjà fait, d'AIMER notre page Radio Taïga CIVR 103,5 FM pour suivre nos aventures. * Le gagnant des 2 passes sera tiré au sort le mercredi 12 juillet 2017 à 12h et sera diffusé en direct, en ondes et sur notre page Facebook. Vous avez jusqu'au mercredi 12 juillet à 11h pour participer. ----------------------------------------------------------------------------------- Northern Ladies & Gentlemen, Hello! One "Love" (❤) or a "Wow" (😯) on this post + 1 SHARE of our page Radio Taïga CIVR 103,5 FM, will give you 1 chance to win: 2 WEEKEND PASS for Folk On The Rocks 37th Annual Music Festival, on July 15th and 16th, 2017. Don't forget to LIKE our page Radio Taïga CIVR 103,5 FM, if you don't already, to follow our adventures. * The winner of the 2 pass will be drawn by lotery on Wednesday, 12th 2017 at 12 pm and will broadcasted live on air and on our Facebook page. You have until Wednesday, 12th 2017 at 11 am to participate. #FOTR2017

  • Les jeunes orateurs ténois

    Canadian Parents for French est un réseau national de bénévoles qui se dévouent à la promotion et à la création d’occasions d'apprentissage du français comme langue seconde pour les jeunes du Canada. L'organisation a été fondée en 1977 par des parents soucieux que leurs enfants puissent devenir bilingues dans le cadre du système scolaire au Canada. Si elle a d'abord pris naissance à Ottawa, elle s'est ensuite étendue et forme maintenant un réseau national composé de 10 bureaux provinciaux et territoriaux ainsi que de 150 chapitres au sein des communautés à travers le Canada. C'est dans cette perspective que l'organisation met sur pied chaque année le Concours national d'art oratoire. Il s'agit d'une compétition francophone destinée aux étudiants du secondaire de l'ensemble du Canada. Ceux-ci sont invités à écrire un discours de trois à cinq minutes sur un sujet de leur choix qu'ils doivent ensuite prononcer devant un jury, leurs parents et leurs pairs. Des prix sont attribués aux gagnants de chaque catégorie au niveau provincial. Les étudiants de cinquième secondaire sacrés champions provinciaux pourront participer au Concours national à Ottawa. Les étudiants qui se rendront à Ottawa devront concourir contre les autres champions provinciaux du Canada et auront alors la chance de gagner des bourses d'études provenant de l'Université d'Ottawa et d'autres universités canadiennes.

  • Faire vibrer par le souffle

    Harmoniciste, joueur de musique à bouche ou de la ruine-babine*, à longueur de temps, Pascal Per Veillette mange de l’harmonica. Il ne peut pas s’en passer. En tournée aux Territoires du Nord-Ouest avec les Tireux d’Roches, il raconte son histoire avec cet instrument. Pascal Veillette, qui aime qu’on l’appelle Per, un surnom qui remonte du temps de l’école secondaire, grandit à Saint-Élie-de-Caxton, un village entre Montréal et Québec. « J’ai grandi là et je pense que c’est à peu près à l’âge de 15 ans, y’avait Les Colocs à l’époque qui étaient vraiment connus au Québec et qu’il y avait beaucoup d’harmonicas… j’ai été charmé. » Il demande à sa mère de lui acheter un harmonica, mais « ce n’était pas l’harmonica que ça me prenait, donc j’ai commencé à parler de ça à l’école ». Sa professeure d’enseignement moral lui présente un joueur de musique à bouche, avec qui il prend quelques leçons. Vendu, Per poursuit ses études en musique au Cégep de Drummondville, en guitare. « Le programme d’harmonica n’existait pas. L’année d’après, j’ai fait la demande au cégep pour un programme d’harmonica. » Ce que le cégep prend au sérieux : l’établissement embauche un professeur et lance le programme. « Tout de suite après mon cégep, je suis allé à l’Université de Montréal pour faire un bac en musique jazz et là, il n’y avait pas de professeur d’harmonica. » Un professeur de piano lui enseigne le langage jazz, que Per adapte sur son harmonica. Une carrière en musique Pascal Per Veillette joue avec les Tireux d’Roches et avec le groupe d’Harmo, un quatuor d’harmonica, avec lequel il joue la basse d’harmonica. « C’est le même registre qu’une contrebasse, donc c’est puissant, c’est très très grave. » Il partage aussi ses savoirs de cet instrument qui inspire et qui respire. L’idée de développer des méthodes d’apprentissage spécifiquement pour l’harmonica le passionne. « Mon enseignement, je l’ouvre, je donne toutes les clés possibles. J’aimerais que les étudiants à qui j’enseigne deviennent meilleurs que moi. » Cette année, il a enseigné à une école primaire entière. Alors qu’il était en tournée aux Territoires du Nord-Ouest avec les Tireux d’Roches, ses élèves ont présenté leur spectacle de fin d’année. « Ils m’ont envoyé la vidéo et tu as les 120 petits enfants qui font toute la pièce, c’est super beau tout ça », relate l’harmoniciste. Son prochain défi : devenir professeur au Cégep de Drummondville, pour succéder à son mentor. Un harmoniciste, c’est… « Je pense qu’il faut être un peu fou, dit-il, en ajoutant qu’il en connait aussi des cartésiens. Peut-être que je me fie aussi à un harmoniciste, mort, l’année passée je crois, qui s’appelle Jean-Baptiste Toots Thielemans, un Belge. Lui, il a joué beaucoup de jazz partout dans le monde, jusqu’à 94 ans. Et il disait : pour être harmoniciste, il faut être fou. Il paraitrait qu’il était fou, un peu fou... dans quel sens, j’imagine que c’est de la folie positive. » Per explique que l’harmoniciste est un grand communicateur : « c’est un instrument qui communique beaucoup qui est vraiment proche de la voix, je trouve... tu utilises beaucoup les lèvres, la langue, des fois qui va se coller sur l’instrument. [L’harmoniciste], c’est un communicateur et l’harmonica, j’en ai toujours un sur moi. » Il possède par ailleurs une panoplie d’harmonicas. « En tournée, j’ai ma petite pochette, il doit y en avoir une douzaine dans ça et avec ça je me débrouille. » Chacun de ces harmonicas a des tonalités différentes, en sol, en do, en ré… Et on est loin de la ruine-babine avec celles-là. * « À l’époque, l’intérieur de l’harmonica était en bois de mauvaise qualité. Il y a un peu d’humidité qui sort de l’harmonica, le bois gonfle… et tu te râpes les lèvres, c’est vraiment horrible. Donc de là j’imagine la ruine-babine », détaille Per.

  • Publi-reportage : Un festival et ses bénévoles

    Du 14 au 16 juillet, l’incontournable festival Folk On The Rocks envahira de nouveau Yellowknife pour le plus grand plaisir des Ténois. Un évènement dont l’envergure et la popularité n’ont d’égal que l’effort investi par l’équipe qui l’organise. Au cours des prochaines semaines, ils seront plusieurs centaines à prêter assistance pour veiller au bon déroulement du plus important évènement culturel de l’année. Tous ces bénévoles seront affectés à des occupations aussi diversifiées les unes que les autres : vente des billets, transport, maintenance, stationnement, etc. Au total, l’ensemble des bénévoles formeront 17 groupes distincts qui seront chacun voués à l’accomplissement d’une tâche précise. Près de 300 personnes ont manifesté leur intérêt jusqu’à maintenant à quelques semaines du lancement des festivités, rapporte Julaine Debogorski, gestionnaire des bénévoles. Tous les bénévoles n’ont pas encore été recrutés, notamment du côté de ceux assignés au Beer Garden. Cela dit, plusieurs décident de participer relativement tard, quelques jours à peine avant la tenue de l’évènement, précise-t-elle. Entraide communautaire Comme chaque année, une grande partie de la communauté de Yellowknife met la main à la pâte pour faire de cet évènement une réussite. Jeunes ou moins jeunes, débutants ou expérimentés, en solo ou entre amis, les bénévoles proviennent de tous les horizons et chacun d’eux procure une aide précieuse. Ainsi que le souligne Julaine, les bénévoles sont un élément vital de l’organisation; sans eux, un évènement de cette envergure serait tout simplement inconcevable. Bien que l’accès à un laissez-passer gratuit du festival soit un incitatif non négligeable, la majorité des bénévoles proposent leur aide parce qu’ils ont simplement envie d’être une partie prenante de ce festival. Ils sont conscients de l’importance d’un tel évènement pour leur communauté et veulent en faire une réussite. « [La communauté de Yellowknife] est unique pour ça. Les gens ici s’entraident énormément », observe la gestionnaire des bénévoles. Carole Monnet, bénévole, est du même avis : « Il y a un esprit de communauté très fort à Yellowknife. De plus, donner de son temps permet de rencontrer du monde et de se sentir utile », explique-t-elle. La sécurité renforcée Cette année, un safety squad veillant à la sécurité circulera sur le site, et ce, tout spécialement au Beer Garden, où l’alcool est autorisé. « La mission principale [de cette brigade] est de s’assurer qu’il n’y a pas d’harcèlement, d’agression et de problème de drogue », explique Carole Monnet, membre de cette nouvelle unité. Il s’agit essentiellement d’un travail préventif où les bénévoles seront appelés à désamorcer des situations potentiellement incommodantes, résume-t-elle. Ces derniers recevront même une formation pour fournir une assistance immédiate à toute personne souffrant d’overdose. L’équipe de Folk On The Rocks a d’ailleurs travaillé de concert avec les associations LGBT et Queer pour développer leurs politiques de sécurité et d’espaces sécuritaires. Des affiches indiquant les comportements à proscrire seront disposées sur le site à cet effet. Pour plus d’information ou pour intégrer l’équipe des bénévoles, visitez www.folkontherocks.com.

  • Cabaret Taïga: Mariia Souchko

    Mariia se décrit dans sa démarche artistique comme étant ouverte à toutes les expériences. Venant d’Ukraine et d’un milieu où il était attendu d’une jeune fille qu’elle connaisse au moins un instrument, Mariia a fait cinq ans d’école musicale classique. Elle déménage en France à l’âge de 20 ans grâce à l’Association franco-ukrainienne et donne des concerts dans l’Hexagone, dans le petit Territoire de Belfort. Le travail et la famille l’écartent du monde de la musique pendant un moment, mais une occasion insoupçonnée se présente à elle sous la forme d’une annonce sur Facebook : une annonce pour le Cabaret Taïga et sa recherche d’artiste. Un like et quelques mois plus tard, elle se retrouve une nouvelle fois sur la scène, une expérience qu’elle considère très enrichissante sur le plan humain.

  • Gagnant de Polyfonik 2017 : Yves Lécuyer

    Yves Lécuyer est le grand gagnant de Polyfonik 2017 et figure donc parmi les finalistes régionaux qui se réuniront pour le concours Chant’Ouest à Yellowknife, en septembre prochain. L’artiste raconte son expérience à Polyfonik 2017. Mon aventure Polyfonik a commencé en octobre 2016, environ un mois avant la date limite de remise des candidatures. Sachant très bien que le Chant’Ouest aurait lieu à Yellowknife en septembre 2017, Pascaline Gréau m’a fortement incité à y participer, car, pour participer au concours de l’Ouest, il fallait d’abord gagner le concours albertain. Je dois l’en remercier, car sans cet encouragement, je n’y aurais pas pris part. Je me suis alors mis à la tâche, car il fallait bien peaufiner mes chansons si je voulais être sélectionné! J’ai fait parvenir mes trois chansons à Matthieu Damer, directeur du Centre de développement musical (CDM) de l’Alberta, le 29 novembre, deux jours avant la date ultime. La sélection Quelques semaines plus tard, j’ai reçu un courriel du CDM m’annonçant la bonne nouvelle : j’avais été choisi parmi les trois finalistes pour participer au concours Polyfonik, qui aurait lieu le 9 juin 2017. Et ce n’était pas tout! Tous les mois, pendant les six mois précédant le spectacle final, j’aurais droit, moi et les deux autres finalistes, Dan Roberto (alias Aladan) et Érik Ringuette, à des formations données par des artistes professionnels. Mentionnons que cette formation ne m’a pas coûté un sou. L’AFCY s’occupait de mes déplacements vers Edmonton, et le CDM, de mon hébergement rendu sur place. Les formations Sans entrer dans les détails, nous, les trois polyfoniciens, avons eu droit à quatre formations de janvier à mai : ateliers de composition de chanson, d’écriture, de chant, de gestion de carrière et j’en passe. Ces six mois de préparation m’ont été salutaires. Ils m’ont permis de constater que je devais mettre les efforts nécessaires si je souhaitais composer des chansons à la hauteur de mes attentes. En plus, de l’aide m’était offerte par des artistes et des musiciens professionnels (surtout de Robert Walsh, Mireille Moquin et Ariane Mahrÿke Lemire) et j’en ai eu besoin! J’ai dû écrire au moins dix versions de chaque chanson avant d’arriver à un produit final qui me plaisait vraiment et dont j’étais fier. Finalement, au mois de mai, j’ai rejoint les formateurs, Dan et Érik à Fort McMurray pour un petit concert de formation. Je dois admettre que, grâce à ce spectacle un peu plus informel, j’ai pu corriger de petites lacunes dans ma façon d’interpréter mes chansons. La semaine de préparation Nous avions une semaine avant le spectacle pour répéter nos chansons avec les musiciens, et il s’agit probablement de la partie de Polyfonik que j’ai préférée. Même si, au départ, j’étais un peu stressé d’être accompagné d’aussi bons musiciens, je me suis rapidement rendu compte que tout le monde était très professionnel et très patient. Alors, après seulement quelques heures de répétition, la musique plutôt folk que j’avais composée à la guitare acoustique était maintenant rock, colorée de solos de guitare et d’orgue, et guidée par un rythme effréné. J’étais aux anges! Durant la semaine, nous avons fignolé quelques petits trucs, comme les transitions entre les couplets et les refrains, mais tout s’est vraiment très bien passé. Nous avons également eu la chance d’avoir un atelier en interprétation scénique avec Gisèle Lemire où j’ai appris à mieux exprimer mes chansons (avec plus d’émotion) et un atelier de chant avec Marie-Josée Ouimet où elle m’a orienté vers de nouvelles façons d’utiliser ma voix. J’ai aussi eu droit à la présentation de Michelle Blanc sur l’importance des réseaux sociaux pour les artistes. Elle m’a fait voir une facette des médias sociaux que je ne connaissais pas. Qui l’eût cru! Le spectacle Après une semaine de préparation et d’entrevue à la radio et à la télé (eh oui, nous étions traités comme de vraies vedettes!), place au spectacle! J’avais le trac, d’autant plus que mes deux compétiteurs et amis, Aladan et Érik, avaient également préparé d’excellentes chansons. Je devais me dépasser. J’allais bientôt savoir si je participerais au Chant’Ouest, à Yellowknife. J’ai dû faire du bon travail, car les juges ont voté pour moi et je serai des vôtres le 14 septembre prochain. J’aimerais quand même ajouter ceci : Yao, l’un des juges et artiste pluridisciplinaire, a bien expliqué le concept des concours en citant Stéphane Paquette : « Les concours, c’est con et c’est court! ». Eh oui, mes deux acolytes polyfoniciens méritaient également de gagner et j’espère qu’ils continueront à perfectionner leur art. Je profiterai donc de l’été pour améliorer mes chansons et en composer d’autres. On se revoit en septembre!

  • Cabaret Taïga: Andréanne Simard

    Poète et slameuse, Andréanne est une artiste du mot, parlé comme écrit. Son histoire d’amour avec les mots, les syllabes, le rythme remonte au primaire et depuis ce temps, l’écriture est sa forme d’expression privilégiée. Andréanne aime s’inspirer d’autres artistes et il n’est donc pas surprenant qu’elle se soit retrouvée attirée par la scène de poésie slam de Rimouski. Une soirée de poésie slam, loin des simples récitations, ce sont presque des combats verbaux, un échange poétique dans lequel les deux poètes se répondent l’un à l’autre. Ce dynamisme de l’art, loin de la réflexion emphatique, peut associer la poésie à la force de la répartie rapide, à l’enchainement et au rythme. Au lieu de la simple contemplation, le slam lui donne le goût de participer et plus tard, de juger des concours de slam. Elle cite aussi Linda Lemay comme inspiration, pour son humour, pour son tour avec les mots et l’univers qui en sort. Andréanne a livré trois textes lors du second Cabaret Taïga au café le Fat Fox.

  • Cabaret Taïga : Se mettre à nu sur les ondes

    En 2017, Radio Taïga présente Cabaret Taïga : une série d’émissions d’une heure enregistrées devant public et radiodiffusées pour promouvoir les talents locaux. Une occasion de briser la glace, pour les artistes émergents. Après avoir aperçu l’appel aux artistes du Cabaret Taïga sur Facebook, une passionnée de chant, Mariia Souchko, se rend à la séance d’information publique où on lui présente le concept. Essentiellement, on lui offre de chanter, en direct, sur les ondes et d’être rémunérée pour le faire. Poète, conteur, humoriste et musicien côtoient aussi la scène du cabaret. « Le format est plutôt libre, expressif, donc on peut vraiment faire ce qu’on a envie de faire », explique-t-elle. Catherine Barlow, humoriste et chanteuse émergente, est du même avis : « Quand on m’a invitée à faire l’émission pilote de Radio Taïga, j’ai tout de suite pensé Oh! enfin, une occasion de me jeter dans le vide et de prendre un risque artistique. » Un volet formation est offert aux artistes qui auront l’occasion de performer devant public, afin qu’ils soient dotés d’outils pour la création. Séduite par l’idée, Mariia Souchko se lance. Elle rencontre la directrice artistique, Kara Cherland, pour entamer la préparation de son numéro. « Kara nous laisse vraiment exprimer notre talent... Il n’y a aucun cadre, le seul cadre, c’est de démontrer notre talent. Et d’essayer de créer quelque chose de très positif et d’artistique, raconte Mme Souchko. Elle va essayer de m’aider à trouver des chansons qui peuvent correspondre à ma voix, à ma personnalité. » Aux termes de trois rencontres, les artistes seront diffusés en direct sur les ondes de Radio Taïga, devant public. « La présence du public aide beaucoup à rendre notre prestation vivante et l’ajuster au fur et à mesure », a commenté Mme Barlow, qui encourage tous les artistes des Territoires du Nord-Ouest à participer au Cabaret. « C’est valorisant et très énergisant. » Aux personnes qui aimeraient participer au Cabaret Taïga, Mme Souchko déclare sans hésitation : « Foncez, un cadre où on te laisse t’exprimer, on ne te juge pas, où il n’y a pas de compétition puisqu’on est tous au même niveau, on a tous quelque chose à apporter, c’est le cadre idéal pour faire fleurir ton talent. Une occasion comme ça c’est rare que ça se présente. » Elle ajoute, en conclusion d’entrevue : « Pour quelqu’un qui arrive à Yellowknife - je suis arrivée il y a huit mois - c’est une super occasion de connaitre d’autres personnes, qui ont des mêmes intérêts, qui ont les mêmes racines culturelles, de langue française, et qui sont passionnés par quelque chose que tu aimes toi aussi. »

  • Paulusie, le géant

    Aude Leroux-Lévesque est venue présenter Chez les géants, le 19 avril au Théâtre Capitol de Yellowknife, dans le cadre de la journée du cinéma canadien et des célébrations du 150e anniversaire de la Confédération. Meilleur documentaire canadien en 2016 Aude Leroux-Lévesque s’est fait une joie d’accepter l’invitation de Québec cinéma et de l’Association franco-culturelle de Yellowknife pour présenter son documentaire, dans lequel on suit Paulusie, un jeune Inuk de la communauté d’Inukjuak, qui va voir sa vie basculer à la suite d’une « grave erreur ». L’adolescent, membre des Rangers, bon chasseur, et connecté au monde moderne, va devoir mettre ses rêves de côté afin de faire face aux responsabilités de l’âge adulte. C’est le deuxième long-métrage documentaire de la cinéaste, après Appelez-moi Salma (2010), qu’elle co-réalise, avec son compagnon de vie comme de caméra, Sébastien Rist. Chez les géants a été récompensé d’un prix au Hot Docs de Toronto dans la catégorie cinéaste canadien émergent et du prix du meilleur documentaire au festival international de films de Vancouver en 2016. Le film est également sélectionné pour les prix Iris, anciennement Jutra, qui récompensent chaque année les professionnels du cinéma québécois. Une rencontre, un déclic, un film En mai 2011, l’explorateur Bernard Voyer forme un groupe de neuf Rangers pour gravir un col de la Cordillères des Andes. Paulusie, choisi pour ses talents de meneur et son positivisme au sein de sa communauté, était l’un deux, le couple Leroux-Lévesque/Rist documentait l’épopée (Vue d’en haut – 2012). « On a eu un déclic, comme il arrive parfois dans la vie, avec Paulusie, raconte la cinéaste, le courant est tout de suite bien passé et on s’est lié d’amitié. C’est un gars curieux, et vraiment agréable. » Plus tard, il invite les deux cinéastes à venir à Inukjuak (Le géant en langue inuktitut), pour faire un film sur lui. « Une occasion en or » qu’ils ne pourront pas refuser. Si le film se veut un portrait universel, positif et poétique de la vie dans une communauté autochtone de l’Arctique, il dépeint aussi des personnages « gigantesques » de par leur force de caractère et de résilience et ne laisse en aucun cas indifférent. Dialogues de société C’est en regardant Zone libre, série de reportages de Radio-Canada, qu’elle s’est dit « c’est ça que je veux faire ». Aude Leroux-Lévesque, diplômée en communication de l’Université Concordia, fait des films documentaires pour « informer et faire dialoguer la société en donnant une porte ouverte sur des univers souvent méconnus ou mal connus », à travers des expériences immersives qui mettent l’accent sur des personnages singuliers. D’autres films étaient à l’affiche de la journée du cinéma canadien. D’un côté, les « francos » ont pu voir deux courts-métrages, Souffles de Nyla Innuksuk, et Les Acadiens de la Nouvelle-Écosse de Will Cyr, suivi de Chez les Géant, bien sûr, puis Québékoisie, un film de Mélanie Carrier et Olivier Higgins a clôturé la soirée. Côté « anglo », on pouvait voir One week, de Michael McGowan, puis Goon de Michael Dowse.

  • France, présidentielles 2017 : Intégrité ou efficacité?

    Mr le Consul Général de France à Vancouver s'entretient sur Radio Taïga à l'occasion des élections de 2017. Le nombre infime d'électeurs dans l’Arctique souligne la symbolique du geste, qui reste un devoir civique souvent difficile à assumer depuis les TNO. Pis encore, à la veille d’un suffrage historiquement décisif, la menace d’ingérence électronique mène à la décision d'annuler le vote par internet, sachant que les provisions de dernières minutes de procuration ou de vote par correspondance ne suffiront pas à permettre l'accès aux urnes pour une catégorie d'électeurs, dont ceux établis aux TNO. Il en va d'un enjeu démocratique: est-il préférable d'accepter de perdre des voix par limite d'accès aux urnes ou de permettre d’en gagner de façon frauduleuse? La réponse est facile: l'intégrité du scrutin l'emporte sur son efficacité. Ceci dit, nos ennemis - si triste mot dans un contexte si noble - marquent des points, mais nous rappellent que les libertés acquises de notre société civile demandent toujours de notre part vigilance et sens du devoir.

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