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  • Le théâtre en français est de retour à Yellowknife

    La compagnie Théâtre du 62e parallèle présente « Il était une fois, et alors? », une pièce pour un public averti. Texte par Cristiano Pereira Reportage audio par Daniel Birru Le théâtre en français fait son retour à Yellowknife cette fin de semaine : le vendredi 29 mars et le samedi 30 mars, la compagnie Théâtre du 62e parallèle va présenter la pièce « Il était une fois, et alors? », un texte original de Bruno Tanguy avec la mise en scène d’Annie Larochelle et de Julie Plourde. Le spectacle commence à 19 h 30 et il y a encore quelques billets disponibles pour les deux représentations. La pièce de théâtre Il était une fois, et alors? est présentée les 29 et 30 mars à la Northern Arts and Cultural Centre de Yellowknife. De gauche à droite: Jessica Fortin (Blanche Neige),  Laurence Bonin (Clochette), et Anna Leung (Cendrillon), en répétition. (Photo : Cristiano Pereira) La pièce est le résultat de six mois de travail de la compagnie et présente une troupe composée entièrement de membres de la communauté franco-ténoise : Jessica Fortin (Blanche Neige), Anna Leung (Cendrillon), Geneviève Charron (Peau d’Âne), Valérie Garçon (Belle), Marjolaine Chevet (La Méchante Reine), Laurence Bonin (Clochette), Xavier Dencausse (Miroir) et Stéphane Poulin (Grincheux). Un choix fantastique En conversation avec Médias ténois, Annie Larochelle a parlé du choix du texte de Bruno Tanguy. La responsable de la mise en scène a expliqué qu’après avoir exploré différents styles de pièces les années précédentes, ils ont décidé de prendre un nouveau chemin et de s’aventurer dans le fantastique en revisitant les contes de princesses et de princes de notre enfance. « On a choisi ce texte-là parce qu’on voulait aller ailleurs », dit Annie, en indiquant qu’ils ont choisi de s’engager dans une voie « plus fantastique ». « On parle des contes d’autrefois, avec les princesses et les princes de quand on était jeunes, avec lesquels on a grandi. Eh bien, on se demande : Ils sont devenus quoi, aujourd’hui? », continue Mme Larochelle. La pièce n’a pas vraiment de « message » ou de « morale » à offrir – l’intention est purement et simplement de divertir et, surtout, de stimuler l’imagination sur le devenir de ces personnages féériques. Toutefois, il est important de noter que, malgré cette imagerie, il ne s’agit pas d’une pièce destinée aux enfants. « C’est une pièce pour un public averti, avec des sujets qui sont plus tabous, qui sont un peu plus adultes », explique Annie Larochelle. La metteuse en scène, Annie Larochelle, se dit fière d'enfin pouvoir présenter cette œuvre, après avoir eu à faire face à de nombreux défis. (Photo : Cristiano Pereira) Les acteurs ont passé les six derniers mois en répétition, trois fois par semaine. Maintenant, assis au NACC pendant que les acteurs répètent sur scène, la responsable de la pièce semble ravie du travail et de la qualité de la prestation. « On dit souvent amateur, mais je peux vous dire que ce n’est pas du théâtre amateur. On est semi-professionnel, vraiment, et on a la crème d’artistes ici sur scène. » Le processus de préparation de la pièce a été marqué par des défis, notamment la reprise des activités après une année difficile due aux évacuations liées aux feux de forêt. Malgré les difficultés initiales, l’équipe a réussi à retrouver son rythme. Les costumes ont été un aspect simple à gérer grâce à la facilité de les trouver en ligne et de les adapter aux besoins de la pièce. La compagnie Théâtre du 62e parallèle est un projet de l’Association franco-culturelle de Yellowknife (AFCY). Annie Larochelle commente que l’organisme a joué un rôle essentiel dans le soutien de la pièce, offrant des subventions, de l’aide pour la publicité et des collaborations précieuses.

  • Deux jeunes activistes du Nord obtiennent une prestigieuse bourse 

    Deux étudiantes du Nunavut et des TNO figurent parmi les 36 lauréats du prix Loran. Katie Yu, d’Iqaluit et Kira Young, originaire de Yellowknife font partie de la nouvelle cohorte d’étudiants. Cette année plus de 5 000 dossiers ont été reçus par la Fondation des Boursiers Loran dont 60 ont été sélectionnés pour les entretiens de sélection nationale qui se sont tenus du 23 au 25 février 2024 à Toronto. Kira Young et Katie Yu sont les représentantes des Territoires du Nord-Ouest et ont passé avec succès les divers entretiens menés à Toronto. Katie Yu est enchantée d’avoir été sélectionnée : « Je suis très enthousiaste à l’idée d’être une boursière Loran et très honorée aussi. » Pour Kira Young, ces entretiens en personne ont permis à l’ensemble des 60 finalistes de se rencontrer et de créer des liens d’amitié. Keegan Newnham-Boyd, de Whitehorse, figurait parmi les 60 finalistes présents à Toronto. Cette cohorte est composée de jeunes « qui témoignent le mieux d’une grande force de caractère, d’un engagement à servir et d’un potentiel de leadeurship, » a indiqué la Fondation des Boursiers Loran dans un communiqué de presse. Chacun de ces 36 étudiants sélectionnés va bénéficier d’une bourse, incluant un soutien financier complet (avec une allocation annuelle et une exonération des frais de scolarité), un programme d’enrichissement en leadeurship comprenant divers stages d’été, un mentorat individuel, ainsi que des retraites et forums annuels. Les finalistes qui n’ont pas été sélectionnés sont éligibles pour une bourse de finaliste ponctuelle de 6 000 $, valable dans toutes les universités canadiennes. Des bourses ponctuelles de 2 000 $ seront aussi distribuées. La Fondation des Boursiers Loran prévoit investir près de 4 millions $ pour soutenir 160 étudiants à travers le Canada cette année. Des jeunes pour lutter contre les changements climatiques Kira Young et Katie Yu sont toutes deux activistes et ont mené plusieurs actions significatives pour alerter les Canadiens des effets dramatiques du réchauffement climatique dans le Nord. Katie, qui est aussi Commandant de l’escadron des cadets de l’air d’Iqaluit, a relancé le club environnemental de son école. En tant que membre du comité consultatif des jeunes du Nunavut sur les changements climatiques, elle a réalisé – au cours d’une conversation avec Kira Young qu’elle a rencontré à Toronto – à quel point il était aujourd’hui commun pour les jeunes des territoires de s’impliquer dans la défense du climat. Kira Young est originaire de Yellowknife et activiste pour le climat. Elle fait partie des 36 étudiants sélectionnés par la Fondation des Boursiers Loran. (Courtoisie) Kira Young a vécu, comme l’ensemble des résidents de Yellowknife, la période d’évacuation avec sa famille. Seule sa mère, qui est travailleuse essentielle en tant que médecin, est restée sur place. Le point de vue des habitants des territoires est très important selon elle et mérite d’être entendu à un niveau national. « Je pense qu’en tant qu’habitants du Nord, nous avons une perspective unique à apporter aux discussions sur le changement climatique, au discours sur l’action climatique, parce que nous le vivons à un rythme tellement plus rapide et tellement plus distinct et dévastateur que dans beaucoup d’autres parties du monde. » Kira a écrit plusieurs articles et fait des présentations sur les incendies de forêt et leurs répercussions dans les TNO. Elle a également effectué un stage dans une grande organisation axée sur le climat, où elle a rédigé des articles éducatifs sur les écosystèmes nordiques. Dans son école, elle a introduit la course de 24 heures, un évènement mondial organisé par les étudiants qui permet de collecter des fonds pour lutter contre le trafic d’êtres humains. Elle est cofondatrice du club de course de son école et coresponsable du club de débat. Kira a également travaillé comme guide de canoë sur des rivières nordiques éloignées pendant l’été. Un soutien qui fait la différence Les diverses formes de soutien offert par la Fondation des Boursiers Loran vont permettre à Kira Young de poursuivre ses actions pour le climat. « En tant que jeune, il peut être intimidant de s’engager dans le domaine de la justice climatique et de la défense du climat sans le soutien d’un diplôme universitaire, par exemple. Mais ce que j’ai appris grâce à cette expérience, c’est qu’il y a beaucoup de façons différentes d’avoir un impact, en particulier dans le domaine du changement climatique et de la défense du climat. Et l’une des choses les plus importantes que nous puissions faire pour avoir un impact est de raconter nos histoires, de parler et de communiquer sur la façon dont le changement climatique nous affecte et sur les raisons pour lesquelles il est important de s’y attaquer, » explique-t-elle. Katie Yu essaie d’impliquer d’autres jeunes dans l’action climatique par le biais du club environnemental de son école. (Courtoisie) La Bourse Loran a été conçue pour accompagner les jeunes dans leur parcours de leadeurship et Katie Yu apprécie particulièrement cet aspect. « Je pense que les jeunes ont beaucoup de connaissances et d’expériences à partager et j’aime beaucoup la façon dont la bourse Loran nous donne les moyens de continuer à faire ce que nous faisons et nous fournit beaucoup de soutien et de réseaux. Je suis très enthousiaste à l’idée d’être une boursière et j’encourage certainement d’autres étudiants du Nord à poser leur candidature à l’avenir, » conclue-t-elle.

  • Ottawa annonce 15 millions $ aux collectivités autochtones des territoires touchées par les feux de 2023

    Le gouvernement fédéral, par la voix du député des Territoires du Nord-Ouest Michael McLeod, a fait l’annonce d’un financement de 15 millions $ pour soutenir les collectivités autochtones les plus sévèrement affectées par la saison 2023 des feux de forêt. Au total, 27 gouvernements et organismes autochtones recevront jusqu’à 100 000 $. Cette enveloppe budgétaire servira notamment à rembourser les dépenses engagées pour soutenir les membres de ces collectivités. « Lorsque nos [collectivités] ont été évacuées cet été, nous avons vraiment vu tout le monde se rassembler pour aider les gens à sortir en toute sécurité, a dit le député McLeod, en conférence de presse. Nous voulons maintenant nous assurer que les partenaires autochtones ne sont pas touchés négativement par la prestation de mesures de soutien culturellement appropriées en ces temps difficiles. » Le député Michael McLeod (Photo : Cristiano Pereira) Selon le député McLeod, qui a fait l’annonce au nom du ministre des Affaires Nordiques Dan Vandal, le financement servira également de dédommagement pour les hébergements temporaires, la nourriture et le déplacement qui ont été nécessaires en temps de crise, l’été dernier, particulièrement en aout. « Ce financement contribuera à faire en sorte qu’ils puissent continuer à fonctionner et à subvenir aux besoins de leurs [collectivités] et de leurs membres alors qu’ils rebâtissent en mieux », a-t-il ajouté. (Tableau : Patrick Bazinet – Médias ténois) Ayant brulé un territoire de plus de 4,1 millions d’hectares la saison dernière, les feux de forêt ont forcé l’évacuation de près de 70 % de la population des Territoires du Nord-Ouest. Michael McLeod a également indiqué que le gouvernement fédéral continue à travailler avec ses partenaires autochtones du Nord pour continuer à développer des stratégies de gestion de crise à long terme.

  • Mine de Nechalacho : quelle destination pour les terres rares?

    Transformer et vendre les terres rares de Nechalacho en Amérique du Nord est l’option la plus logique, affirme Geordie Mark, le président-directeur général de la compagnie qui la possède, Vital Metals. La mine, non encore opérationnelle, a fait l’objet de controverses depuis l’achat d’actions de Vital par la firme chinoise Shenghe Resources et que Vital s’est engagée à lui vendre le minerai (néodyme, praséodyme) accumulé jusqu’à maintenant. Ce minerai devait précédemment être traité dans une infrastructure de Saskatoon, mais sa propriétaire, Vital Metals Canada, a fait faillite en septembre 2023, avant que celle-ci ne soit terminée. Minéraux critiques Les terres rares font partie des minéraux critiques et stratégiques et la quasi-hégémonie de la Chine dans ce créneau est perçue comme un péril. « Si les Chinois augment leur contrôle de Vital metals, a écrit l’ancien député Roy Erasmus dans le Yellowknifer, ils pourraient simplement faire fermer Nechalacho. » « Cette action a renforci la domination déjà globale de la Chine dans l’approvisionnement en terres rares […] et placé un autre ralentisseur dans les capacités embryonnaires de transformation du Canada », a pour sa part commenté le conseiller stratégique en développement durable nordique, Stephen Van Dine, sur le site Internet de l’Institut McDonald-Laurier. Une transformation en Amérique? Le président-directeur général de Vital Metals, Geordie Mark, souligne que l’entente avec Shenghe Resources porte uniquement sur le minerai extrait jusqu’à présent et ne comporte pas d’option pour un approvisionnement futur. Sans éliminer la possibilité de raffiner et de vendre en Chine les terres de Nechalacho lorsque la mine sera en exploitation, il répète qu’une chaine d’approvisionnement nord-américaine est plus logique. « Trois usines de séparation sont en développement aux États-Unis, rapporte M. Mark, une en Californie et deux au Texas. On parle aussi d’un autre projet en Louisiane. C’est très intéressant, ce sont de bons plans pour supporter la production et la séparation en Amérique du Nord. […] Il y a beaucoup de demandes ici. Dans une perspective holistique, c’est logique. » (Courtoisie Vital Metals) Agenda Le président-directeur général de la minière australienne affirme que celle-ci possède aux TNO un actif de classe mondiale et veut prendre le temps nécessaire pour déterminer où sera traité son produit. « Nous devrions avoir une étude exploratoire à la fin de l’année qui nous permette d’envisager des scénarios de production et de développement cohérents économiquement et avec la volonté de nos parties prenantes », anticipe-t-il. Le bureau du ministre des Affaires du Nord et ministre responsable de PrairiesCan et de CanNor, Dan Vandal, annonçait le 14 mars un financement de 6 M$ pour une installation de traitement des terres rares en Saskatchewan. « C’est conçu pour de la monazite, un minerai phosphaté, différent des nôtres, observe Geordie Mark. Ils ont besoin d’installations industrielles différentes. […] Ce n’est pas approprié pour nous. » Implication gouvernementale « Le projet Nechalacho est dans une position difficile, commente Stephen Van Dine. Je crois que c’est dans l’intérêt du Canada et du gouvernement des Territoires du Nord-Ouest de faire ce qui est possible pour s’assurer que la matière minée au Canada soit disponible pour les marchés nord-américains. La question est de savoir comment les gouvernements peuvent aider à compenser le cout du transport à des infrastructures de transformation en Amérique du Nord. Idéalement, davantage de ces infrastructures seraient construites au Canada. Des compagnies comme Vital ne devraient pas avoir à attendre qu’elles soient plus rapprochées. » L’appui fédéral à la chaine de minéraux critiques évolue positivement, selon le directeur de la Chambre des mines des Territoires du Nord-Ouest et du Nunavut, Tom Hoefer, citant la subvention de 714 500 $ à Fortune Minerals, qui s’en servira pour accroitre sa production à sa future mine Nico (cobalt, bismuth, etc.) et à sa raffinerie en Alberta. « Il y a un fort intérêt à créer une chaine d’approvisionnement au Canada, note Tom Hoefer. Le défi est de mettre ça en pratique. En même temps, nous constatons un déficit de financement pour les étapes préliminaires comme l’exploration primaire ou avancée et lke développement de projet. » À venir La logistique du transport des échantillonnages des terres rares de Nechalacho vers la Chine n’est pas déterminée pour l’instant, pas plus que le début des expéditions. Idem pour l’entrée en exploitation de la mine. « Ça va prendre encore plusieurs années », dit simplement Geordie Mark. « Nous voulons adopter des critères similaires aux mines de diamants, qui ont été en opération pour un très long temps. Nous sommes encore à caractériser le site. C’est tellement gros. Et il faut évaluer les exigences techniques. » Le site de Nechalacho contient aussi du lithium, qui fera l’objet de forages et d’évaluation en 2024. Une mise à jour des ressources minérales sera publiée plus tard cette année.

  • L'Édito de la rédaction : au nom de la rue

    Récemment, des débats ont vu le jour en ville quant à une problématique de la plus haute importance : le changement de nom de l’avenue Franklin. Entre les différents points entendus sur cette affaire de nomenclature urbaine; certains semblaient plus éclairés que d’autres. Pour un tel il s’agit là d’une bonne idée, sans réelle explication. Pourquoi pas? Les gouts et les couleurs, dit-on. Pour une autre, cela lui était égal; sa vie n’en sera aucunement affectée. Enfin, quelque activiste à l’éveil social et politique certain, de se demander si vraiment, Franklin – colon pour les un. e. s; simple aventurier de passage pour d’autres – était la personne à mettre à l’honneur dans une ville qui regorge d’histoire comme Yellowknife. Très peu, cependant, se sont demandé s’il n’y avait pas meilleure manière d’utiliser notre temps, soit la plus précieuse ressource que nous possédons. Les ressources (ici financières, logistiques et logiques) de la Ville – aussi peu dispendieuse soit cette opération à l’ambition nomenclaturale – n’ont-elle pas affaires plus pressées auxquelles venir en renfort? La crise du logement? L’inflation? Le boycottage de Loblaws? La préparation quant aux feux de forêt? L’affolante statistique révélant que 93 % des personnes en situation d’itinérance aux Territoires du Nord-Ouest sont autochtones? Ce n’est pas comme s’il n’y avait pas de choix. Il faut croire que changer un nom de rue fait partie des priorités nordiques et permettra d’améliorer la qualité de vie dans le Nord. Il faut le croire…

  • La Colonne du 29 mars

    Aide fédérale pour le West Channel Le gouvernement fédéral investit 1,1 M$ pour aider à protéger le West Channel de Hay River contre les inondations. Cette somme permettra d’améliorer la partie non carrossable de l’accotement (la berme) pour créer une barrière entre le canal et le sol. Elle servira aussi à réparer Alaska Road et à la protéger contre l’augmentation de l’érosion et des dommages supplémentaires, sécurisant ainsi le transport et la sécurité des résidents du West Channel. « L’amélioration de la protection contre les inondations du village du West Channel est une des nombreuses stratégies d’atténuation et d’adaptation que la municipalité de Hay River a établies pour accroitre sa résilience face aux changements climatiques », a commenté la mairesse de Hay River, Kandis Jameson lors de l’annonce, le 26 mars, en compagnie du député Michael McLeod. « La municipalité, avec la participation de la Première Nation de West Point, est très heureuse de progresser dans le cadre de cet important projet et de recevoir le soutien du gouvernement fédéral pour accroitre la sécurité et la durabilité d’un secteur souvent été touché par des inondations. »

  • Soutien fédéral de 15 millions aux communautés autochtones des TNO touchées par les incendies

    La mesure a été annoncée à Yellowknife ce 26 mars par le député fédéral des Territoires du Nord-Ouest, Michael McLeod. Cristiano Pereira Le gouvernement fédéral a annoncé l'attribution de 15 millions de dollars en aide aux gouvernements et aux organisations autochtones des Territoires du Nord-Ouest affectés par les incendies de 2023, afin de couvrir les coûts liés au soutien de leurs membres. Le député fédéral des Territoires du Nord-Ouest, Michael McLeod, à Yellowknife. Photo: Cristiano Pereira. La mesure a été annoncée à Yellowknife ce 26 mars par le député fédéral des Territoires du Nord-Ouest, Michael McLeod. « Lorsque nos communautés ont été évacuées cet été, nous avons vraiment vu tout le monde se rassembler pour aider les gens à sortir en toute sécurité », a rappelé le député. Selon lui, l’octroi de ces 15 millions de dollars sert à assurer Ottawa que les peuples autochtones « ne sont pas touchés négativement par la prestation de mesures de soutien culturellement appropriées en ces temps difficiles ». Selon M. McLeod, « ce financement contribuera à faire en sorte qu’ils puissent continuer à fonctionner et à subvenir aux besoins de leurs communautés et de leurs membres alors qu’ils rebâtissent en mieux ». Entre mai et octobre derniers, les TNO ont été touchés par 304 incendies qui ont ravagé plus de 4,1 millions d'hectares. Plusieurs de ces incendies ont posé une menace directe aux communautés du territoire , provoquant de multiples évacuations et le déplacement d'environ 70 % de la population. De nombreux gouvernements et entités autochtones ont puisé dans leurs propres fonds pour venir en aide aux membres de leur communauté, en organisant des vols affrétés, en couvrant les coûts d'hébergement et en offrant une assistance culturelle aux personnes évacuées. « En tant que gouvernement autonome, nous avons la responsabilité de prendre soin de notre peuple et nous avons mobilisé une intervention d’urgence pour veiller à ce que notre peuple soit pris en charge », dit le chef Jackson Lafferty, Grand chef Tłı̨chǫ, dans une note de presse. « Nous sommes heureux que le Canada ait reconnu et appuie le rôle important des gouvernements autochtones dans la gestion des urgences grâce à ce financement. Nous avons beaucoup de travail à faire ensemble pour renforcer la collaboration en matière de gestion des urgences, et le gouvernement Tłı̨chǫ tient à travailler avec tous les ordres de gouvernement pour appuyer ce travail essentiel », il continue. Selon un document distribué aux journalistes, 11 gouvernements et organismes autochtones recevront jusqu’à 100 000 $, dont : Inuvialuit Regional Corporation (36 647 $); Tłegǫ́hłı̨ Got’įnę Government (90 000 $); Fort Norman Métis (50 660 $); Pedzeh Ki First Nation (99 920 $); Nahanni Butte First Nation (100 000 $);  Deh Gah Gotie Dene Council (100 000 $); Sambaa K’e First Nation (100 000 $); Deninu Kue First Nation (99 068 $); Acho Dene Koe First Nation (100 000 $); Hay River and Area Métis Local 51 (100 000 $) et Hay River Métis Council (98 137 $). Le document note que pour certaines communautés, des fonds supplémentaires sont fournis en fonction des besoins cernés par les organismes: Fort Good Hope First Nation (1 527 062 $); Délı nę Got’ı nę  Government (1 229 518 $); Tłı̨chǫ Government (5 317 330 $); Dehcho First Nations (181 400 $); Jean Marie River First Nation (233 433 $); West Point First Nation (285 220 $); Yellowknives Dene First Nation (1 046 552 $); Łutselk’e (548 380 $); Salt River First Nation (1 364 483 $); NWT Métis Nation (384 691 $); Fort Smith Métis Local (274 890 $); North Slave Métis Alliance (259 127 $); Yamoga Land Corporation (160 945 $); Dene Nation  (101 950 $); Gwich’in Tribal Council (283 000 $) et Tulita Dene Band (827 587 $). « Ce financement reflète l’engagement du Canada à aider les communautés des T.N.-O. à se remettre de leur pire saison de feux de forêt. Le financement appuiera les gouvernements et les organisations autochtones qui se sont mobilisés pour fournir de l’aide et un abri à leurs voisins évacués afin qu’ils puissent continuer d’être là pour les urgences futures », a affirmé le ministre des Affaires du Nord, Daniel Vandal, dans un communiqué de presse.

  • Les premiers ministres des provinces et des territoires souhaitent de meilleurs investissements dans les infrastructures, en particulier en Arctique

    Dans une lettre adressée au premier ministre Justin Trudeau le 25 mars 2024, les premiers ministres des provinces et des territoires ont réitéré leurs priorités concernant le financement et les politiques en matière d’infrastructures au pays. Estimant être les mieux placés pour comprendre les besoins régionaux, municipaux et locaux en matière d’infrastructure, les premiers ministres ont demandé une meilleure flexibilité du financement fédéral versé aux provinces et aux territoires afin que ceux-ci puissent « maintenir leurs infrastructures respectives en bon état tout en équilibrant les priorités d’investissement entre les projets de réhabilitation, de rénovation et d’entretien des infrastructures existantes. » Les premiers ministres des provinces et des territoires souhaitent une amélioration des financements, au niveau fédéral, des infrastructures. La situation en Arctique est inacceptable selon eux. (Photo : Council of Federation organization) La situation alarmante des infrastructures dans les territoires est aussi mentionnée par un appel à l’action du gouvernement fédéral pour « remédier immédiatement aux écarts inacceptables dans le niveau des infrastructures disponibles dans l’Arctique et dans les régions nordiques. » Les territoires nécessitent des solutions adaptées à leurs contextes distincts et « seule une collaboration respectueuse et constructive, qui tiendra compte des intérêts et des préoccupations des provinces et territoires […], permettra de répondre aux besoins urgents et d’améliorer la qualité de vie de tous les Canadiens. » À ce jour, cette lettre n’a reçu aucune réponse, indique la directrice générale des communications au gouvernement de la Nouvelle-Écosse, Michelle R. Lucas.

  • Prévention du suicide: un atelier pour une prise de conscience collective

    La Première Nation dénée a offert cette semaine un programme d’aide lié à la prévention du suicide, avec des échanges et des discussions sur le sujet avec les participants. La Première Nation dénée a tenu un atelier sur la prévention du suicide à Yellowknife, sur une période de deux jours. (Photo : Pixabay) Sur une période de deux jours, les organisatrices, Melissa Hardisty et Roxanne Cook, ont offert du soutien aux membres de la communauté de la Première Nation dénée sur la conscience collective entourant la question. La rencontre se voulait une discussion sans tabou sur les inquiétudes et les questionnements que les participants avaient en tête. En effet, les statistiques dévoilées à cet effet par le coroner, en 2022, sont très frappantes. En 2022, 20 ténois se sont enlevés la vie, soit deux fois plus que l’année précédente. En regardant le bilan des 22 dernières années, on s’aperçoit qu’aucune autre année n’a vu plus de douze suicides. La communauté devait donc agir. Wilbert Menacho a notamment participé à cette réunion.

  • Le drapeau de la francophonie ténoise flotte à nouveau à Yellowknife

    Cristiano Pereira IJL – Réseau.Presse – L’Aquilon Le drapeau de la francophonie ténoise a été hissé une nouvelle fois au Château de Neige à Yellowknife. L’acte symbolique, qui a lieu chaque année et est devenu une tradition, s’est déroulé le mercredi 20 mars à midi, à l’occasion de la Journée internationale de la Francophonie. Des dizaines de représentants d’organismes et de membres de la communauté francophone ont applaudi. Quelques minutes plus tôt, le président de la Fédération franco-ténoise, Jean-François Pître, a souligné l’importance de la francophonie aux TNO. « Au Canada, nous sommes 11 millions de locuteurs francophones et nous avons la chance d’évoluer dans une francophonie diversifiée, dynamique et multiculturelle », a-t-il dit. (Photos : Cristiano Pereira) « Grâce à cette langue française qui nous rassemble, elle nous permet d’aller à la rencontre des autres, d’exprimer ce que nous sommes. Il est de notre devoir de la chérir et de la préserver », a continué M. Pître. « En 26 ans, beaucoup de gains ont été obtenus afin de permettre l’épanouissement des francophones aux TNO, à savoir : l’école francophone, le Collège nordique, le CDÉTNO, la garderie et plusieurs autres. Je suis heureux d’avoir pu contribuer personnellement à tous ces changements. C’est dans cet esprit que nous nous efforçons au quotidien de mettre en œuvre des projets variés et de participer activement à l’amélioration de l’accès en français aux TNO », a-t-il conclu. En représentation officielle de la Ville de Yellowknife, le maire adjoint, Garett Cochrane, a également souligné l’importance de la francophonie dans la vie ténoise. Il a remercié tous les organismes francophones pour les activités qu’ils réalisent tout au long de l’année et qui enrichissent la vie sociale et culturelle de Yellowknife. « Depuis 1786, quand Laurent Leroux a ouvert son poste de traite à Fort Resolution, votre langue et votre culture ont enrichi le Nord et continuent de contribuer à faire de Yellowknife l’une des communautés les plus diversifiées et les plus ouvertes du Canada », a-t-il ajouté.

  • Au-delà du 60e parallèle : le périple audacieux de l’équipe AKOR à travers le Nord

    Un groupe d’aventuriers québécois se prépare pour une expédition à traverser les territoires nordiques du Canada, de la frontière de l’Alaska jusqu’à la côte est de l’ile de Baffin, au Nunavut. Cristiano Pereira IJL – Réseau.Presse – L’Aquilon L’expédition AKOR 2024 commencera dans les prochaines semaines, en avril, avec une durée estimée à six mois sans interruption. Le trajet sera entièrement au nord du 60e parallèle et sera accompli en vélo, en canot, en voilier et à pied. Bien que seulement deux membres de l’équipe – Nicolas Roulx et Catherine Chagnon – effectueront le trajet complet, une dizaine de personnes seront impliquées dans l’expédition à différentes étapes. L’aventurier Nicolas Roulx n’est pas un débutant. Il a une expérience dans ces domaines et a parcouru plus de 12 000 km en canot, à ski, à vélo et à pied à travers le Canada. En 2021, durant une période de huit mois, de mars à novembre, il a réalisé, avec Guillaume Moreau, une première historique en traversant le Canada du nord au sud, une prouesse jamais tentée auparavant, en s’appuyant uniquement sur la force humaine. Cette expédition inédite a connecté l’ile d’Ellesmere, située à l’extrémité nord du pays, à la frontière américaine au sud de l’Ontario, marquant l’une des plus longues aventures en milieu sauvage jamais entreprises au Canada. Ils ont remporté le prix Expédition de l’Année de la Société géographique royale canadienne et l’aventure a été immortalisée dans l’ouvrage intitulé 234 jours, fruit de la collaboration littéraire entre Nicolas et Guillaume, les deux membres qui ont réalisé le parcours dans sa totalité, tandis que cinq autres aventuriers les ont accompagnés pour des sections spécifiques. L’expédition a aussi engendré la réalisation d’un film, Canada Vertical, actuellement projeté dans quelques festivals de films d’aventure. Le chemin que va parcourir l'équipe. (Courtoisie équipe AKOR) Passionnée par les écosystèmes nordiques, Catherine Chagnon a déjà vécu de nombreuses semaines en régions isolées au Nunavik. Grimpeuse confirmée et experte en canoë-kayak, Catherine est perpétuellement saisie par l’envie de se retrouver une fois de plus au milieu de l’immensité des paysages de la toundra. Elle a discuté de cette nouvelle aventure avec Médias ténois. Médias ténois : Comment avez-vous planifié votre itinéraire et quels ont été les critères de sélection des différents modes de transport? Catherine Chagnon : En fait, l’idée de base, c’est de faire une expédition qui couvrira les Territoires d’ouest en est. Donc, le défi, vraiment, c’était de faire rentrer ça dans un seul été, ou au moins en continu. Comme il y avait une très grande distance à couvrir, on a sélectionné des moyens de transport qui nous permettaient de faire ça en maximisant le temps qui était disponible selon les conditions météorologiques. Puis aussi, comme on est à la base des canoteurs, bien sûr, on a essayé de faire le plus possible de l’expédition en canot, maximiser la période qui est accessible pour le canot. Quand on va arriver à la transition entre le vélo et le canot, on va être au balbutiement de la saison pendant laquelle l’eau est libre de glace et pendant laquelle on peut utiliser l’eau comme moyen de transport. Notre idée, c’était de maximiser l’utilisation du canot, qui aussi, ça rentre en une seule saison. Donc, il fallait qu’on puisse arriver à la transition avec le voilier dans des temps qui étaient raisonnables pour que le voilier puisse naviguer parce qu’on sait qu’à l’automne, c’est plus difficile à cause des vents et des ouragans. Il fallait être dans une période qui était correcte et sécuritaire pour la navigation pour permettre au voilier de faire la route. Mt : Pouvez-vous me décrire quel est votre trajet ici aux Territoires du Nord-Ouest? CC : Nous allons passer par les rivières Nahanni et Liard, puis remonter le Mackenzie, pour ensuite traverser tout le Grand lac des Esclaves en longeant la rive sud. Nous allons ensuite rejoindre la rivière Thelon, qui nous permettra de nous rendre jusqu’à Baker Lake, au Nunavut. Toute cette section de l’expédition sera réalisée en canot. Mt : Outre le gout de l’aventure, votre expédition comporte également un volet scientifique, pouvez-vous m’en parler? CC : Oui, exactement. Au fond, moi, je travaille en recherche à l’Université Laval, au département des sciences de la forêt. Guillaume Moreau, qui est avec moi, et qui va être avec nous pendant la partie canoë, est professeur à l’Université Laval. Depuis de nombreuses années, à chaque fois que Guillaume part en expéditions, il profite de ses aventures-là pour récolter des données sur les arbres. Il faut savoir que les forêts qu’on a au nord du pays sont dans des endroits qui sont souvent difficilement accessibles pour des raisons logistiques. Ce sont des forêts qui vont subir un réchauffement très important. C’est d’abord le réchauffement climatique qui est beaucoup plus amplifié dans le nord du pays qu’il est dans le sud. Et donc, c’est intéressant d’utiliser ces arbres-là pour essayer de mieux comprendre comment les forêts répondent aux changements climatiques. Mt : Comment l’équipe va-t-elle gérer les approvisionnements en nourriture pendant tout le périple? CC : On a cinq ravitaillements sur l’entièreté du parcours, ce qui signifie que la grande majorité du temps, on est en autonomie complète pour des segments d’environ 30 à 45 jours. On prépare toute la nourriture d’avance. On est beaucoup là-dedans, justement, on est en train de la déshydrater pour qu’elle se conserve longtemps. Et lorsqu’on est en canot, on a toute la nourriture avec nous dans les canots, dans des barils étendus. Et ça nous permet de rallier diverses communautés dans lesquelles on veut pouvoir faire envoyer un ravitaillement. (Courtoisie équipe AKOR) Mt : Comment allez-vous gérer la communication et la sécurité tout au long du parcours, étant donné les zones reculées que vous allez traverser? CC : On a de l’équipement pour faire des appels par satellite avec nous et des balises qui nous permettent de communiquer via des messages qui sont transmis par satellite. On a moyen d’être en contact tous les jours avec nos proches ici qui sont à Québec. Donc, tous les jours, on est capable de dire, OK, on est rendu à tel endroit et ça va bien. Et en cas de besoin, on peut téléphoner ou envoyer un signal de détresse si jamais les choses tournent mal. Puis, on a un contact de sécurité aussi qu’on va appeler une fois par semaine. Et c’est un bon ami qui a une expérience dans ce genre d’expédition là, aussi. Donc, on va toujours le garder au courant de comment ça va, qu’est-ce qui se passe, etc., pour qu’il s’assure que tout va bien et nous aide en cas de problème. Mt : Selon vous, quelles sont les qualités essentielles pour être membre de cette équipe d’expédition? CC : Je crois que, la première qualité c’est vraiment d’être à l’écoute. Ça peut être un peu injuste au départ, mais être à l’écoute des autres et être à l’écoute de soi. Parce qu’en étant en région, il faut vraiment faire attention aux autres gens. c’est vraiment l’essentiel. Il faut être capable de bien comprendre comment les autres gens ont vécu ce temps et comment, nous, on se sent pour le communiquer aux autres. Donc, d’assurer toujours une bonne communication au sein de l’équipe parce qu’au jour le jour, c’est vraiment ce qui est important. Mt : Comment l’équipe va-t-elle partager son expérience tout au long du voyage? CC : C’est sûr qu’on a un accès limité au réseau Internet, donc, là, on s’assure qu’on ne pourra pas toujours publier des photos, mais il y a moyen pour les gens de s’abonner à une infolettre. On a publié le lien sur nos réseaux sociaux, sur notre site Internet, puis en fait, ça fait que chaque semaine [les personnes abonnées] reçoivent un compte rendu de ce qui s’est passé durant la dernière semaine en cours, un récit des dernières avancées de l’équipe et de comment ça se passe sur le terrain. Puis aussi, chaque jour, sur notre site Internet, on va avoir notre localisation. Mt : Qu’espérez-vous que les gens retiennent de cette aventure à travers l’Arctique canadien? CC : C’est une bonne question. Il y a plusieurs choses. Je dirais que, des fois, il ne faut pas avoir peur d’essayer de faire quelque chose, même si on n’a pas l’impression que c’est possible. C’est assez récent pour moi, que je fasse des projets de ce genre-là. Jamais avant la dernière expédition je ne pensais être capable de me lancer dans un projet comme ça. Je pense que, des fois, il ne faut pas avoir peur d’essayer, puis réessayer, puis souvent, ça fonctionne super bien. De ne pas avoir peur d’enclencher les choses pour réaliser quelque chose. On aimerait peut-être motiver les gens à aller à la rencontre de la nature, puis sensibiliser les gens aux enjeux climatiques et environnementaux qui nous entourent. Être en contact avec la nature, ça me permet de mieux comprendre ces enjeux-là, puis d’avoir plus de coups à investir aussi pour être partie de la société.

  • Vers une meilleure offre de services de santé en français aux TNO

    Le Réseau TNO Santé célèbre 20  ans d’existence. Médias ténois s’est entretenu avec le directeur Christian Hirwa. Cristiano Pereira IJL – Réseau.Presse – L’Aquilon Dans un territoire marqué par la diversité culturelle et linguistique, l’accès aux services de santé en français représente un enjeu crucial pour la communauté franco-ténoise. À la tête du Réseau TNO Santé (RTS) depuis juillet 2023, Christian Hirwa partage avec nous les défis rencontrés et les stratégies mises en place pour améliorer l’offre de soins en français. Alors que 20 ans se sont écoulés depuis la création du RTS, M. Hirwa parle des initiatives structurantes, les collaborations avec le gouvernement et la communauté, et comment il travaille pour une meilleure accessibilité et une sensibilisation accrue aux droits des patients francophones. Médias ténois : Depuis votre arrivée et au cours de vos premiers mois quels sont les principaux défis rencontrés dans votre mission d’améliorer l’accès aux services de santé en français dans les TNO? Christian Hirwa : L’un des défis majeurs dès mon arrivée a été d’établir une analyse environnementale des initiatives précédentes du Réseau TNO Santé (RTS) et de concevoir une vision prospective en prenant en compte les forces, faiblesses, opportunités et menaces. J’ai rapidement identifié que le recrutement et la rétention de professionnels de la santé bilingues, la disponibilité limitée des services en français dans les régions hors Yellowknife, la collecte et la dissémination des données linguistiques, ainsi que la sensibilisation des patients francophones à leurs droits en matière de services en français, et la sensibilisation des autres parties prenantes à l’offre active étaient mes principaux défis. De plus, j’ai constaté un manque de collaboration avec les différentes Premières Nations. Il est essentiel, surtout aux TNO, où elles représentent plus de la moitié de la population, de travailler avec elles puisqu’elles rencontrent également un manque criant de services de santé dans leurs langues, bien que ces langues soient reconnues comme officielles dans le territoire. Le directeur de Réseau TNO Santé, Christian Hirwa (Courtoisie) Mt : Quelles stratégies sont mises en œuvre pour augmenter le nombre de professionnels de la santé bilingues aux TNO? CH : Le RTS a mis en place et continue de mettre en œuvre diverses stratégies pour augmenter le nombre de professionnels de la santé bilingues aux TNO. Cela inclut un programme de formation linguistique dispensé par le Consortium national de formation en santé (CNFS) pour les professionnels de la santé, un programme d’accueil et d’intégration des stagiaires capables de fournir des services en français, des partenariats avec des institutions éducatives à travers le pays et avec le CNFS pour promouvoir les carrières en santé en français aux TNO. De plus, il est essentiel de continuer à sensibiliser les décideurs politiques et les gestionnaires des services de santé à l’importance d’avoir des professionnels capables d’offrir des services en français, notamment pour des raisons de sécurité des patients. (Courtoisie Réseau TNO Santé) Mt : Pouvez-vous nous donner des exemples concrets d’initiatives structurantes mises en place par le RTS pour améliorer l’offre de services en français? CH : Le RTS accorde une grande importance aux partenariats créés et entretenus avec les différents acteurs de la santé aux TNO. Parmi les initiatives structurantes mises en place ou influencées par le RTS, on peut citer la mise en place de services de traduction et d’interprétation offerts par le gouvernement, la sensibilisation des professionnels de la santé à l’importance des compétences linguistiques, la création de ressources éducatives en français, et la collaboration avec des organisations francophones locales pour renforcer l’accès aux soins. Mt : Comment le GTNO soutient-il l’accès aux services de santé en français, et quel rôle joue le RTS dans ce contexte? CH : Le gouvernement des Territoires du Nord-Ouest soutient l’accès aux services de santé en français en fournissant des ressources pour l’interprétation, en élaborant des politiques et des directives favorables à l’offre de services en français, et en collaborant avec le RTS et d’autres partenaires pour répondre aux besoins des francophones en matière de santé. Parmi les différentes initiatives de collaboration entre le RTS et le GTNO, il y a le comité consultatif du RTS composé de 5 membres du gouvernement, soutenus par 3 coordinateurs de services en français et la gestionnaire des langues officielles du ministère de la Santé et des services sociaux. Mt : Comment le RTS s’assure-t-il de la diffusion efficace de l’information et de la mobilisation des connaissances en matière de santé en français? CH : Pour assurer la diffusion efficace de l’information et la mobilisation des connaissances en matière de santé en français, le RTS utilise divers canaux de communication tels que des sites web bilingues, des séances d’information et de sensibilisation ciblées sur divers sujets de santé et de mieux-être, ainsi que des consultations avec la communauté francophone pour recueillir des retours et des suggestions. Par exemple, le RTS dispose de plusieurs banques de ressources, telles que la banque Petite Enfance en Santé (PES) ou la banque des professionnels de la santé capables d’offrir des services de santé en français. Mt : Quels sont les retours de la communauté francophone sur les services de santé en français offerts dans les points de service de Yellowknife, Fort Smith, Hay River et Inuvik? CH : Les retours de la communauté francophone sur les services de santé en français offerts dans les points de service de Yellowknife, Fort Smith, Hay River et Inuvik varient, mais ils sont essentiels pour identifier les besoins spécifiques, les défis et les pistes d’amélioration. Le RTS travaille en étroite collaboration avec la communauté et les différents acteurs pour répondre de manière efficace et adaptée à ces retours et améliorer constamment les services de santé en français.

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