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  • Contact’Ouest 2017 - Sylvain Aumont

    Sylvain Aumont, directeur du Réseau des Grands Espaces, est passé par le studio pour nous parler du 10e Contact'Ouest, qui passe pour la première fois à Yellowknife. "Pour les 10 ans, on voulait faire quelque chose de spécial".

  • Aimer pour parler

    L’histoire d’un « amour intégral », racontée par Serge Bouchard à travers 50 ans d’intérêt et de passion pour les Premières Nations, les cultures, l’histoire, la distinction culturelle et sa beauté. L’anthropologue Serge Bouchard, invité par l’Association Franco-Culturelle de Yellowknife, a donné une conférence portant sur l’apprentissage d’une langue autochtone, à une cinquantaine de Ténois rassemblés au Northern United Place, le 29 aout 2017. En 1969, Serge Bouchard se rend au Labrador, dans la forêt boréale, à Ekuanitshit (Mingan). Il va chez les Innus, qu’on a longtemps appelé Montagnais ou Montagnais-Naskapis, pour « apprendre la langue ». Il y passera cinq ans, immergé au sein d’une famille innue qui va tout lui apprendre de leur langue et de leur culture. Aujourd’hui en 2017, « 21 000 personnes parlent encore l’innu; à la maison, à l’école, en chanson, au cinéma, en littérature. Ils la parlent entre eux et l’apprennent aux enfants. Quand ils le font, ils te regardent la face, en faisant de grands gestes, pour interpeler et dire: la voici, cette langue qui est bien vivante. Mais on peut se demander, avec seulement 21 000 locuteurs, ce qu’elle va devenir, car une langue [vivante], ça meurt. » À moins qu’on ne la transmette avec « amour » et respect. Un peu comme on le ferait lorsqu’on parle à un nouveau-né, pour lui apprendre sa langue. Une langue humaine Bien qu’il n’existe pas de recette miraculeuse pour maintenir une langue en vie, l’ethnologue propose quelques éléments de réponse pour le faire avec sa langue tout en prenant celle de son voisin en considération. « Une langue, ce n’est pas technique, ce n’est pas un truc légal comme on a pensé au Canada, à faire un pays bilingue. Une langue, c’est profondément humain. On la dit maternelle, c’est une phonétique, c’est une musique, ce sont des sons. C’est ce que l’humain fait de plus beau et pour les apprendre, pour s’entendre parler les uns les autres, il faut l’aimer. » M. Bouchard avance que cela doit passer par l’éducation, à l’école comme à la maison. Que l'on doit partager sa passion, sa fierté d’utiliser sa langue et le faire sentir à la société environnante. Selon lui, il est aussi nécessaire pour les Canadiens de faire un effort de recherche, et de raconter à nouveau l’histoire du pays. Il faut aussi reconnaitre l’existence des peuples qui ont vécu sur ces terres, à travers leurs vrais noms, leurs « ethnonymes » et l’endroit où ils se situent sur la carte. Pour se défaire des pratiques colonialistes et construire un pays multiculturel, il faudra aussi inclure dans son histoire les personnalités oubliées, comme les femmes, les Autochtones et les Métis, sans qui les Mackenzie, Franklin et autres explorateurs ne seraient pas allés si loin. Cette ligne de pensée était le thème de sa deuxième conférence, Les remarquables oubliés du Denendeh, qui a eu lieu le mercredi 30 aout. Langues à disparaitre Difficile de quantifier le nombre exact de langues parlées à travers le monde, mais une majorité de scientifiques s’entendent sur un chiffre avoisinant les 7 000, dont 20 à 30 disparaitraient chaque année. Une tristesse inouïe, pour l’anthropologue, qui voit dans la diversité linguistique une richesse culturelle inestimable. Selon les sources, on compte de 56 à 70 langues autochtones au Canada. L’organisation non gouvernementale américaine Ethnologue, du Summer Institute of Linguistics basé à Dallas, en dénombre 63, auxquelles on en ajoute 14 en voie de disparition avec seulement 2 à 50 locuteurs. Un des problèmes au Canada, « c’est qu’on a tout fait pendant l’histoire, pour les faire [désaimer]. Et par les Autochtones eux-mêmes, mais très certainement par les Canadiens en général. Et ça vaut aussi pour le français », assène M. Bouchard. Vous avez manqué la conférence? Ouvrez vos oreilles et rattrapez-vous ici:

  • Les légumes frais trouvent refuge chez France Benoit

    Visite de la ferme Le Refuge en compagnie de sa fondatrice, France Benoit. La petite ferme d'un quart d'acre produit nombre de légumes, fines herbes et fruits qui sont ensuite mis en vente au Marché fermier de Yellowknife, et ce, au plus grand plaisir des habitants !

  • Transformer le verre en verres pour être plus vert

    Les bouteilles de vitre ont généralement une durée de vie courte : on les ouvre, on les vide et puis on les jette au recyclage. Mais lorsqu'elles sont de passage au Glassworks, leur durée de vie augmente considérablement. Old Town GlassWorks existe depuis 1994 et est devenu, au fil du temps, une véritable institution. L’entreprise se classe aujourd’hui parmi les attractions touristiques les plus en vues de Yellowknife selon le site TripAdvisor. Ici, qu’il s’agisse de bouteilles de vin, de bière, de fort ou d’eau gazeuse, tout est réutilisable. Ce qui n’était jadis qu’une simple bouteille vide peut se métamorphoser en un verre, en une distributrice de savon ou en bijoux de toutes sortes. L'histoire de l'atelier débute alors que Mathew Grogono, son fondateur, voulait convaincre la mairie que le recyclage était réalisable et profitable à Yellowknife : « L’intention de départ était de démontrer que l’on pouvait retirer des matériaux du flux des déchets pour les réinsérer dans le cycle économique […] À cette époque, la ville de Yellowknife utilisait une grande quantité de verre en styromousse lors de leurs rencontres. Alors je suis revenu chez moi et j’ai fabriqué une douzaine de verres à partir de bouteilles que j’ai ensuite redonnés au conseil municipal en guise de cadeaux de Noël […] Après 23 ans d’existence, j’ai maintenant un procédé qui est rentable et attirant », raconte-t-il. Au fil des ans, non seulement son entreprise a-t-elle évolué, mais il croit aussi que la ville de Yellowknife a fait du chemin sur la question environnementale : “Nous étions une ville minière avec la mentalité d’une ville minière. Depuis que les mines d’or sont fermées, la mentalité de la communauté a changé et nous avons maintenant une administration municipale beaucoup plus soucieuse de l’environnement. », explique-t-il. La communauté des maisons flottantes situées en bordure du Old Town et leur modèle de gestion écologique illustrent bien, selon lui, le renouveau environnemental de la ville. Un changement de mentalité auquel il participe puisque le Old Town GlassWorks est maintenant un véritable centre éducatif en matière d’environnement, et non plus seulement une entreprise de recyclage. « Nous recevons ici plusieurs groupes scolaires, des groupes de jeunes. Nous leur expliquons l’idée qu’il est possible de réutiliser une chose et de lui redonner une nouvelle utilité », explique-t-il. Créer soi-même son propre verre De passage au GlassWorks, les intéressés ont aussi la chance de confectionner leurs propres verres recyclés dans les locaux situés à l’arrière de l’atelier, locaux qui appartenaient jadis à la Compagnie de la Baie d’Hudson. L’exercice est simple, amusant et gratifiant #1 Une petite démonstration s'impose tout d'abord. On nous montre alors de quelle façon l'on "sculpte" les verres à partir des bouteilles grâce à une série d'instruments inventés par nul autre que Mathew Grogono. #2 Arrive ensuite le moment de choisir son verre préalablement « sculpté » parmi le vaste choix disponible : petit verre, gros verre ou encore verre à vin sont offerts. #3 L'on choisit le pochoir qui servira à reproduire sur le verre « nu » le motif souhaité. On le badigeonne ensuite avec un peu de colle. #4 On applique le pochoir sur le verre et l'on s'assure qu'il reste bien en place grâce à du papier collant. #5 À l’aide d’un puissant jet de sable, on grave ensuite sur le verre le motif désiré. Le pochoir force le jet de sable à seulement graver la surface du verre exposée. #6 On plonge le verre dans une eau savonneuse pour le dévêtir de son pochoir et effacer toute trace de colle. #7 Le tour est joué ! Résultat : un verre recyclé, joli et confectionné par soi-même.

  • Cabaret Taïga: Marc Lacharité

    Trente-cinq ans de musique s’étirent entre le sous-sol de son père, où Marc Lacharité jouait de la batterie, à sa présence sur la scène du Cabaret Taïga. Marc est entouré de musique dès son jeune âge, et commence à jouer de la batterie et de la guitare autour de l’âge de 15 ans. Ses premières inspirations viennent du blues, surtout pour des raisons pratiques : musicien autodidacte, il recherche de la musique qu’il peut jouer. Il ira ensuite vers la musique rock progressif et cite Jethro Tull, Emerson Lake and Palmer, Genesis et Gentle Giant comme des inspirations pour sa musique. Il arrive à Yellowknife en 1989 avec un bac en enseignement pour devenir coordonnateur à la Garderie Plein Soleil. En écoutant la radio, et à travers des connaissances de sa conjointe, il commence à jazzer avec un petit groupe de musiciens locaux. Le petit groupe décide de tenter sa chance dans une plus grande ville et se dirige vers Vancouver. Ce n’est pas le succès escompté et le groupe se désintègre peu après. Il repart vers le Québec, où il sera enseignant pendant plus de 15 ans. Depuis deux ans, il réside de nouveau à Yellowknife. Son temps au Québec, particulièrement dans le Nord, à Obedjiwan, lui a permis de toucher à différents genres de musique (folk, métal, rock), et d’être mieux équipé pour produire sa propre musique.

  • Cabaret Taïga: Romane Souchko

    Romane s’initie à la musique autour de l’âge de 13 ans, apprenant des accords avec son frère. Il se tourne vers la musique punk : Sex Pistol, Nirvana, Led Zepplin et le rock-électro dans une attitude antisystème et en recherche de liberté. Il quitte l’Ukraine, pour la France pour ensuite venir au Canada, et aux TNO. Son style, c’est la musique électronique expérimentale et une approche qu’il décrit comme la recherche d’un son et d’une résonance. Romane est un musicien à la recherche de la résonance entre l’artiste et son public, entre la note jouée sur son instrument et le sentiment ressenti chez celui qui écoute. Il tente avant tout de partager une émotion, cherchant à la transmettre à travers l’éther musical, tentant de créer une réaction, un changement d’état d’âme par les processus d’une alchimie du son. Cette résonance est aussi beaucoup moins métaphorique : la musique de Romane vrombe de ses hauts-parleurs et fait vibrer physiquement la foule. Vous n’entendez pas seulement sa musique : vous la ressentez avec tout votre corps.

  • Virer à l’Ouest, direction Fort Simpson

    "La route est d'abord un mouvement, je dirais plus, une échappée. Son pouvoir est universel et notre cœur nomade le comprend très bien" L'appel de la route se fait sentir. Attirail paqueté et café avalé, le départ vers l'Ouest est maintenant lancé. Le trajet routier qui nous mènera à Fort Simpson n'a rien d'un labyrinthe; rien de commun à ces road trip qui cumulent les embranchements, les virages, les sorties et les entrées d'autoroutes. Au cours des quelques 630 km à parcourir, seuls deux numéros sont à retenir : 3 et 1. On emprunte la route 3 jusqu'à Fort Providence, suite de quoi on prend la route 1 jusqu'à Fort Simpson. Tout au long du chemin, la nature sauvage nous rappelle sa présence par des rencontres imprévues. Les bisons, maitres incontestés de ces vastes étendues, ne portent guère attention aux voitures qui circulent et vaguent à leur occupation en toute tranquillité. Quelques heures plus tard, avec plusieurs forêts derrières, nous arrivons à Fort Providence. Nous découvrons alors une station-service qui est en fait une véritable attraction touristique. Tout s'y trouve... même des burgers de bison ! Nous passons la nuit à Fort Providence, bercés par l'écoulement de la rivière Mackenzie qui passe tout près. Prenant source dans le Grand lac des Esclaves pour ensuite se vider dans la mer de Beaufort, on peut entendre de notre camping le bruit sourd de la masse d'eau en mouvement. Bruit auquel se mêlent ceux de nos infatigables ennemis, les mouches et moustiques. Le saviez-vous ? Le pont Deh Cho, tout juste à côté de Fort Providence, est le premier pont traversant la rivière Mackenzie. Il fut inauguré en 2012. De retour sur la route, un spectacle s'offre bientôt à nous : les chutes Sambaa Deh de la rivière Trout. Une fois de plus, nous constatons toute la puissance de l'eau infatigable qui trace sa route dans la pierre fragile et sculpte des paysages époustouflants. Si l'arrivée à Fort Simpson est maintenant de plus en plus imminente, une dernière épreuve doit encore être franchie : la rivière Liard. À défaut de posséder une automobile amphibie, nous profitons des services du traversier qui fait l'aller-retour par-delà la rivière. Ici, simplicité et efficacité sont les mots d'ordre. Sans véritable quai., le bateau accoste sur une simple montée de terre...et hop ! En deux mouvements, nous sommes dans le bateau et franchissons la rivière Liard ! Le saviez-vous ? La rivière Liard, longue de 1 215 km, traverse le Yukon,la Colombie-Britannique et les Territoires du Nord-Ouest. Après quelques 10 heures de route, nous arrivons pour de bon à Fort Simpson. Le petit hameau de quelque 1 200 habitants, situé au confluent de la rivière Mackenzie et de la rivière Liard, nous ouvre ses portes. À notre arrivée au camping, un gigantesque tipi en bois de 55 pieds de haut, le plus haut au monde, se dresse devant nous. Le saviez-vous ? En septembre 1987, le pape Jean-Paul II se rend à Fort Simpson. Après une première visite au Canada en 1984, il foule de nouveau le sol canadien 3 ans plus tardpour rencontrer spécialement la population de Fort Simpson. Chaque année, Fort Simpson est l’hôte du festival Open Sky, un évènement artistique réunissant artisans et artistes qui respirent la créativité et donnent un nouveau souffle aux traditions. Nous profitons de l'occasion pour les rencontrer. Manier le cuir Depuis maintenant 10 ans, Akira Currier, manipule le cuir avec finesse et précision. Habile de ses mains, ce résident de Fort Simpson a toujours apprécié la confection d’objets de toutes sortes. « En arrivant dans le Nord, il m’a été impossible de trimbaler mes instruments d’ébénisterie avec moi. La confection de cuir a donc été le passe-temps que j’ai pu apporter avec moi, ici [à Fort Simpson] », raconte-t-il. Heureux de transmettre sa passion à autrui, il était présent au festival pour y donner un atelier de fabrication de porte-clés en cuir. Fil, aiguilles, perceurs et morceau de cuir en main, les intéressés avaient l’occasion de fabriquer leur propre porte-clé en quelques heures seulement. Grâce aux judicieux conseils de M. Currier, le simple morceau de cuir anodin devenait ainsi une jolie création artisanale que chacun conservait jalousement. Tricoter l' « intricotable » Cathie Harper tricote les branches de saule comme d'autres tricotent la laine, le coton ou encore la soie. Munie de ses mains robustes et aguerries, elle entremêle les branches qui formeront en peu de temps un panier ou des corbeilles de toutes sortes. Une manière de faire rustique et traditionnelle où s'ouvre un monde de possibilités qui ne se limite pas aux paniers. Pour preuve, la principale intéressée a déjà confectionné un berceau pour bambin à partir de ses branches ! Difficile, ce tricot rustique ? « On n'a pas besoin d'être très expérimenté pour réaliser ce passe-temps. Il vous faut surtout des mains fortes et être capable de répéter les mêmes gestes à plusieurs reprises », explique-t-elle. Donner vie aux couleurs Pour James Wedzin, la peinture est beaucoup plus qu'un passe-temps, c'est un élément essentiel de sa vie. Depuis qu’il est tout jeune, il peint des scènes qui, espère-t-il, portent en elles la culture de sa communauté autochtone. Animaux sauvages, aurores boréales, abris forestiers et boisés peuplent ses multiples toiles. « Au départ, j’étais davantage centré sur le bleu et le noir parce que je ne savais pas comment manipuler toutes les couleurs […]. D’où je viens, l’hiver s’échelonne sur neuf mois. Alors le bleu et le noir ont été les premières couleurs auxquelles je me suis habitué, les premières couleurs que j’ai pu comprendre », raconte-t-il. De fait, plusieurs toiles tout de bleu et de noir sont disposées près de lui. On peut alors y voir des formes noires, animales ou autres, se détachant du fond bleu. « Au fils du temps, j’ai diversifié mes sujets de peinture et les couleurs. Les gens me demandaient de peindre telle ou telle autre chose, et donc je me suis amélioré de cette façon », raconte le peintre autodidacte. Après une journée en visite à Fort Simpson, nous quittons le petit havre et faisons demi-tour vers Yellowknife le lendemain. Alors que l'épopée est officiellement terminée, un dernier spectacle, animalier cette fois, s'offre à nous sur la route du retour…

  • FOTR 2017 : En français

    C’est un constat que l’on a pu faire en assistant au 37e Folk On The Rocks (FOTR), les 15 et 16 juillet derniers. Si les organisateurs semblent faire des efforts pour améliorer la présence du français dans le festival, tant au niveau de la programmation que de la signalisation sur place, les artistes ne le font pas toujours. D’après les organisateurs de l’évènement, il y avait dans la programmation quatre groupes estampillés francophones. Pourtant, seul l’un d’entre eux chantait en français, et ce, exclusivement. C’est Chocolat qui s’y collait, le groupe de rock psychédélique montréalais, invité par l’Association Franco-Culturelle de Yellowknife (en photo sur scène). En entrevue sur les ondes de Radio Taïga, un des membres du groupe disait d’ailleurs, « on vous prévient, on n’entendra pas beaucoup les paroles, les guitares sont fortes. Mais on vous garantit que c’est tout en français ». Miraj, duo de Yellowknife de compositeurs digitaux de musique ambiante ; Moe Clark (en photo à droite avec le tambour); et Nadia Gaudet qui tient la scène avec son compagnon, Jason Burnstick, avaient également reçu le titre de représentants francophones par les organisateurs, sans pour autant nous laisser entendre de paroles dans la langue française. Normal pour Miraj, qui fait de la musique électronique, ouvreuse de chakras, mais pour le coup muette. Ça se comprend pour Nadia Gaudet et Jason Burnstick, basés à Winnipeg, qui marient dans la vie comme dans la musique l’héritage métis et francophone, de l’une au passé cri et anglophone de l’autre. « Pour le moment, on compose principalement en anglais, mais on écrit de plus en plus en français et en langue crie, pour apprendre et partager nos cultures », a indiqué la chanteuse. On le conçoit aussi pour Moe Clark, l’artiste métisse originaire du traité 7 et qui a grandi à Calgary, puisqu’elle mélange dans sa musique un large spectre d’influences, tant sur le plan culturel que musical. Si l’on n’entend pas le français sur scène, les francophones étaient tout de même bien présents dans le festival. Alexis Normand, la chanteuse fransaskoise était là avec Rosie & the Riveters; Nate Hilts, chanteur de The Dead South, et même SHAD, le rappeur ontarien, s’avère être bilingue. Du français, il y en avait partout en fait, parmi les artistes, encore au sein de la formation Elephant Stone, mais aussi dans le personnel, les volontaires, les festivaliers, bien sûr, et même sur de nouveaux panneaux de signalisation. FOTR favorise rencontres et collaborations. Chez les artistes interrogés, à l’unanimité, le FOTR est un festival « vraiment cool » et « intimiste » avec une ambiance de plage, les artistes y sont accessibles et l’on peut facilement créer des liens. « On va dans l’Nord, mais c’est comme un beach party » a lancé un membre de Chocolat avant d’ajouter, « on ne savait pas trop où on allait, mais on est vraiment contents ». Pour certains, comme c’est le cas de Nadia Gaudet, « on entend parler du festival depuis plusieurs années, alors quand on a l’occasion d’y aller, on n’hésite pas », assure-t-elle. Ce fut également le cas de Moe Clark, qui a entendu parler du festival par l’entremise de Dëneze Nakehk’o, cinéaste déné. Elle a notamment profité de sa venue pour réaliser un atelier de composition et de perfectionnement avec les jeunes de la Coalition Rainbow de Yellowknife. Trois morceaux ont donc été créés et présentés au public, dont une pièce contenant du texte en français. Moe Clark a également intégré le duo de chanteuses de gorge de Yellowknife, Hovak Johnston et Kayley Inuksuk Mackay, à l’une de ses représentations. Pour les locaux, c’est d’ailleurs une excellente occasion de se surpasser et de présenter leurs meilleures productions. Sami Bianco et Harrisson Roberts, de Miraj, ont justement confié dans LE Lounge Radio Taïga qu’ils avaient leur matériel tout prêt jusqu’à ce qu’ils décident de tout changer le vendredi soir, veille du festival, pour finalement livrer, d’après eux, un de leur meilleur set.

  • FOTR 2017 : En sécurité

    Pour une première année, les organisateurs du festival ont mis sur pied un Safety Squad, à savoir une brigade qui veillait à ce qu’aucun festivalier ne soit victime de comportements désobligeants en tout genre. Ainsi tout harcèlement physique et psychologique, ou des signes de violence anti-LGBT, ou des discours haineux étaient dûment proscrits. « Nous pensons qu’il faut changer la culture par rapport à laquelle nous fixons ce qui est approprié et ce qui ne l’est pas. […] Plusieurs personnes ne sont pas conscientes de la manière dont certains comportements peuvent blesser certains festivaliers. En étant visibles comme nous le sommes, nous créons un espace libre de toutes formes de violence », explique Lane Mckintosh, lui-même festivalier et membre du Safety Squad. Vêtus de mauve, les membres du Safety Squad étaient visibles sur l’ensemble du site, particulièrement dans le Beer Garden. Les animateurs des différentes scènes ont d’ailleurs rappelé à de nombreuses reprises le maintien de cette zone sécuritaire ainsi que l’importance de veiller à la sécurité et au respect de chacun. Des affiches sur lesquelles étaient inscrits les comportements proscrits étaient aussi visibles à différents endroits. Bien que les membres de ladite brigade veillaient à la bonne conduite de chacun, ils étaient aussi présents pour prendre part aux festivités en compagnie des autres festivaliers dans la joie et l’agrément. « Nous ne sommes pas une police. Nous sommes seulement présents pour nous assurer que tout le monde peut avoir du plaisir […] et qu’aucun n’a peur de participer à Folk on the Rocks », rappelle Britanny Herriot, membre de l’escouade (en photo). « C’est pourquoi les festivaliers ont vu d’un bon œil l’initiative. […] Plusieurs personnes nous ont d’ailleurs remerciés et nous ont expliqué en quoi elles se sentent maintenant soutenues, sachant qu’une telle initiative existe », ajoute-t-il.

  • FOTR 2017 : En nombre

    Avec City and Colour et Shad en têtes d’affiche, l’édition 2017 aura attiré au total plus de 2800 festivaliers, soit 500 de plus que l’année précédente. Une occasion de s’initier à de nouveaux sons et à de nouveaux artistes, explique Taylor Major, festivalière depuis quelques années : « [L’évènement] nous permet d’écouter des artistes dont on n’aurait jamais entendu parler sinon. Une fois sur deux, on ne connait pas le groupe qu’on écoute, mais par la suite, on ne peut s’empêcher de les réécouter », raconte-t-elle. Pour d’autres, comme Seamus, l’évènement vaut le détour simplement pour profiter du site et du lac tout près : « S’il fait beau, profiter de ce site est une expérience plaisante en soi », explique celui qui revient chaque année depuis qu’il est tout jeune. Une sortie musicale où toute la famille peut y trouver son compte, précisent Dany et Taylor Major, tous deux parents de jeunes enfants : « Il y a du plaisir pour toute la famille, petit ou grand. Il y a d’ailleurs de l’eau tout près où l’on peut se baigner », expliquent-ils. Une sortie à coût élevé? À 130 $ le billet, Folk on the Rocks est-il trop dispendieux? Pour Kendra, festivalière de longue date, si le prix du billet peut sembler élevé, il demeure proportionnel à la qualité des spectacles offerts. En ce sens, elle n’y voit pas de problème. « Les gens peuvent se porter volontaires et ainsi [obtenir un accès gratuit au festival] », rappelle son amie Christine. Carly Bradley, productrice du festival, justifie le prix des billets par le coût élevé inhérent à ce type d’évènement : « Nous devons débourser pour le transport et les hôtels des artistes, et en plus de cela, nous souhaitons toujours obtenir des artistes de qualité », explique-t-elle. « Folk on the Rocks est plus abordable que [le festival] de Dawson City, alors que nous avons plus d’artistes et qu’ils bénéficient d’une plus grande popularité », ajoute-t-elle à titre de comparaison.

  • Publi-reportage : Les arts et l’appétit

    À Folk on the Rocks, la musique, c’est inévitable, les bénévoles, c’est incontournable. Les moments forts, capturés avec grande attention par la photographe officielle, inéluctable. Un festival sans artisans et vendeurs d’alimentation? Inconcevable! « L’appétit est de mise » De la poutine à la crème glacée en passant par des spécialités asiatiques ou des jus fraichement pressés, il y en aura pour toutes les papilles pour l’édition 2017 du FOTR. La variété de l’offre est l’un des critères les plus importants d’après Carly Bradley, directrice générale du festival. « On essaie de donner une chance à tous les demandeurs, mais on doit s’assurer que tous les palais y trouvent leur compte. On est prêts, on a hâte de recevoir tout le monde, et on espère que l’appétit du public sera de mise. » Les vendeurs en alimentation doivent respecter certaines règles afin de pouvoir distribuer de la nourriture pendant le festival. Un permis temporaire, délivré par l’Administration de santé territoriale Stanton, est indispensable. Par ailleurs, les organisateurs du festival insistent sur un autre point : les restaurateurs doivent être le plus verts possible. Cela veut dire d’offrir des contenants compostables et de s’approvisionner localement, dans la mesure du possible. Ecology North sera aussi de la partie, pour faciliter la démarche et sensibiliser le public. La passion au service des festivaliers Kavin Paradis, co-propriétaire de Big Guy Fries, met la main à la pâte chaque année depuis les 17 ans qu’il a passés à Yellowknife. Fan fini de musique et du festival, il y tiendra son kiosque à poutine pour la 3e année consécutive. D’après lui, c’est une excellente occasion de se faire plaisir et d’offrir de la bonne bouffe au public, tout en profitant de l’ambiance de Folk on the Rocks. « J’adore le faire. » « C’est ce qui rend ce festival, si génial » alimente Jesse Reid, qui cumule les titres de gestionnaire des relations avec les artistes et de coordinatrice de l’hospitalité. « Tout le monde y met du cœur et de la passion pour que les festivaliers et les artistes aient la meilleure expérience possible. Il y a beaucoup de choses à penser et d’imprévus avec lesquels on doit composer, mais cela crée une ambiance amusante, parfois folle, dans laquelle on noue des amitiés pour la vie.» Rassembler et mettre en avant la communauté Outre les charmeurs de palais, le festival rassemble également nombre d’organismes à but non lucratif de Yellowknife et d’artisans pour leur donner une chance de se rapprocher du public et mieux faire connaitre leurs activités. « Ça fait partie de nos priorités », précise Carly Bradley. Pascaline Gréau (Simplement Henna) est l’une de ces artistes. Présente au festival depuis près de cinq ans, elle pratique le tatouage au henné. « Je participe, car c’est un festival plaisant, à une époque plaisante de l’année et que je peux faire ce que j’aime faire pendant des heures. Ça fait du bien de voir que les gens apprécient, et qu’ils en redemandent! C’est un bon moyen de se faire connaitre et de se faire plaisir. » C’est aussi un moyen de se lancer, comme c’est le cas de Rhiannon Essery White, qui réalise un rêve d’enfance. Elle tiendra pour la première fois un étal de confections artisanales de macramé et de cartes de vœux. Tout est là pour assurer une grande édition du festival.

  • Les jeunes orateurs 2017 !

    Canadian Parents for French est un réseau national de bénévoles qui se dévouent à la promotion et à la création d’occasions d'apprentissage du français comme langue seconde pour les jeunes du Canada. L'organisation a été fondée en 1977 par des parents soucieux que leurs enfants puissent devenir bilingues dans le cadre du système scolaire au Canada. Si elle a d'abord pris naissance à Ottawa, elle s'est ensuite étendue et forme maintenant un réseau national composé de 10 bureaux provinciaux et territoriaux ainsi que de 150 chapitres au sein des communautés à travers le Canada. C'est dans cette perspective que l'organisation met sur pied chaque année le Concours national d'art oratoire. Il s'agit d'une compétition francophone destinée aux étudiants du secondaire de l'ensemble du Canada. Ceux-ci sont invités à écrire un discours de trois à cinq minutes sur un sujet de leur choix qu'ils doivent ensuite prononcer devant un jury, leurs parents et leurs pairs. Des prix sont attribués aux gagnants de chaque catégorie au niveau provincial. Les étudiants de cinquième secondaire sacrés champions provinciaux pourront participer au Concours national à Ottawa. Les étudiants qui se rendront à Ottawa devront concourir contre les autres champions provinciaux du Canada et auront alors la chance de gagner des bourses d'études provenant de l'Université d'Ottawa et d'autres universités canadiennes.

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