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  • Seul face à la nature : l’aventure de Calem Watson à travers les TNO

    Rencontres sauvages et solidarité humaine; l’histoire d’un aventurier moderne. Reportage. L’été dernier, un aventurier de 24 ans a traversé les TNO, seul, en canoë. Parti le 18 mai de Fort Smith, Calem Watson a terminé son périple 122 jours plus tard, soit le 16 septembre, à Tuktoyaktuk, dans l’océan Arctique, après 3 000 km et plus de 60 portages. Il prépare à présent un livre et un film pour raconter son aventure. Dans une entrevue accordée à Médias ténois, l’aventurier fait part des défis qu’il a dû relever au cours de son voyage, notamment des journées de solitude et des rencontres avec des animaux sauvages. « Le plus grand défi a surement été de passer tout ce temps seul, car, lorsque nous nous lançons en solo, il y a beaucoup à faire. Et ça peut être un peu plus effrayant. Mais en même temps, le fait d’être en solo est probablement la partie la plus intéressante de tout ça, donc je pense que la solitude est une sorte d’épée à double tranchant », raconte-t-il. Calem Watson a grandi à Regina, en Saskatchewan, mais, depuis son plus jeune âge, il nourrit une passion pour les activités en plein air, le canoë et la pêche. Il a déjà travaillé comme guide de pêche dans le nord de la Saskatchewan et du Manitoba. Traverser les TNO en canoë était un rêve qui l’habitait depuis un certain temps. Calem Watson a grandi à Regina, en Saskatchewan, mais, depuis son plus jeune âge, il nourrit une passion pour les activités en plein air, le canoë et la pêche. (Courtoisie) Passer des journées entières à ramer, à pêcher et à camper sans autre compagnie que ses pensées et la nature peut susciter des sentiments intenses. « C’était quelque chose que je voulais vraiment vivre : avoir beaucoup de temps pour l’introspection, la paix et la tranquillité », dit-il. Calem admet avoir eu des moments de solitude profonde lors de son expédition, surtout après avoir passé deux semaines. « Mais c’était aussi appréciable », nuance M. Watson. Rencontre avec la faune Parfois, les animaux étaient sa seule compagnie. Il a pu observer plusieurs ours noirs et plusieurs orignaux. Il a été émerveillé par les quatre bœufs musqués qu’il a également rencontrés. « C’était la première fois que je voyais ça », ajoute l’aventurier. Mais la rencontre la plus marquante semble avoir été avec un loup. « J’étais au Grand lac de l’Ours et il y avait du vent, alors j’attendais que le vent se calme. J’étais assis sur la rive, en train de déjeuner, et j’ai entendu un petit bruissement. J’ai regardé à ma droite et j’ai vu un grand loup blanc à une quinzaine de mètres de moi. Il était accroupi, presque à l’affut, et me regardait droit dans les yeux. Alors je me suis levé, j’ai crié et je me suis élancé vers lui pour essayer de le faire fuir. Et il s’est enfui », raconte l’aventurier. « Si j’avais été dans un groupe, je ne l’aurais pas fait fuir et je le regarderais simplement. Mais comme j’étais seul et que le loup était probablement aussi grand que moi, je me suis dit que le mieux serait de le faire partir », ajoute-t-il. Ces moments de rencontre avec les animaux sauvages ont été remarquables, mais le canoéiste souligne que les rencontres les plus touchantes ont été précisément celles faites avec les humains. (Courtoisie) « Je dirais que les gens ont été le plus grand souvenir de l’expédition, ce qui est assez ironique pour un long voyage en solitaire, dit-il en riant. J’ai rencontré des gens formidables. Dans presque toutes les communautés où je suis passé, j’ai toujours trouvé quelqu’un, ou quelqu’un m’a trouvé, prêt à m’aider dans mon voyage ». L’une de ces rencontres est due à un problème de santé qu’il a rencontré à mi-parcours. Pendant le trajet entre le lac Hottah et le Grand lac de l’Ours, il a dû effectuer l’un des plus longs portages de l’expédition, soit une vingtaine de kilomètres. Marchant dans des bottes trempées et trop serrées, il a commencé à perdre la circulation du sang dans ses pieds. À la fin de la journée, il s’est rendu compte qu’il ne sentait plus ses pieds et qu’ils prenaient une couleur étrange. « Peu de temps après, je me suis réveillé un matin et j’avais un peu de pus sous les ongles et ils étaient assez douloureux, j’avais donc une infection », constate M. Watson, qui aura vite fait de contacter son père – par téléphone satellite – qui contacte lui-même, à son tour, la collectivité de Délı̨nę. Quelques jours plus tard, l’aventurier, loin de tout, a reçu sur son téléphone satellite un message d’un numéro inconnu. « Je reçois un message sur mon Garmin d’un parfait inconnu nommé Bruce Kenny de Délı̨nę. Il me dit simplement : “Hé, nous allons venir vous aider”. » Calem Watson (à gauche) avec Bruce Kenny, de Délı̨nę, qui a parcouru 300 kilomètres en bateau pour apporter des médicaments à l’aventurier. (Courtoisie) Dans les jours qui ont suivi, Bruce Kenny est arrivé par bateau, avec deux autres personnes et des médicaments. « Ils ont parcouru près de 300 kilomètres en bateau pour m’apporter du matériel de premiers secours. Ça m’a réchauffé le cœur de recevoir ce genre d’aide de la part d’un parfait inconnu, affirme Calem Watson. Partout où je suis allé aux TNO, des inconnus m’ont aidé. » Maintenant, l’aventurier écrit un livre et prépare un film qui racontera toute l’histoire de l’expédition. C’est un type de littérature qu’il apprécie : « Je lis toujours des livres sur d’autres aventures en canoë et j’ai tenu un journal pendant toute la durée de mon voyage. » Aujourd’hui, avec un peu de recul, lorsqu’il repense à cette expérience, il n’hésite pas à dire quelle a été la plus grande leçon qu’il a tirée de cette aventure : apprécier les gens. « Le fait d’être éloigné de mes amis et de ma famille pendant si longtemps me permet de les apprécier d’autant plus et de réaliser l’importance des relations dans la vie et leur importance pour le bonheur », explique-t-il avant de conclure sur une note optimiste pour la suite : « L’incroyable hospitalité des habitants des TNO nous rappelle que, même si notre monde semble fou, il y a plus de bonnes personnes que de mauvaises. » Dans quelques jours, les 28 et 29 avril, l’explorateur donnera une conférence en ligne qui lui permettra de parler en détail de cette expédition, de partager diverses images et de répondre aux questions du public. Les personnes intéressées peuvent s’inscrire en suivant le lien prévu à cet effet.

  • L'Édito de la rédaction : Fumée posttraumatique

    Ce vendredi 12 avril marque la dernière journée pour remplir le questionnaire de KPMG dans le cadre de l’évaluation de la gestion de l’évacuation de l’année dernière, lors des feux de forêt. En ce printemps qui s’affirme de plus en plus, avec des températures, au-dessus de zéro, le paysage sec refait son apparition, et avec lui son cortège de souvenirs préhivernaux. Ces souvenirs d’avant l’hiver, aux TNO, saison rude qui, paradoxalement, venait donner quelque répit quant à l’idée – ou plutôt quant à la menace – des feux de forêt qui occupent tant les esprits. Cette menace occupera certainement de plus de plus de place, tant dans nos têtes que dans les conversations mondaines, mais aussi dans les communications gouvernementales et médiatiques. Quelque odeur de fumée aura vite fait de plonger les Ténoises et Ténois dans des souvenirs olfactifs peu plaisants, entre observation quotidienne d’indice de fumée et préparation au pire scénario. Car, audit il y a, évaluation il y aura, mais que cela signifie-t-il réellement si la Ville et les TNO plus largement n’ont ni les ressources ni les épaules pour mettre en œuvre les mesures qui y seront suggérées?

  • La Colonne du 12 avril : Déclin linguistique des Premières Nations territoriales

    Selon un récent sondage de Statistique Canada, à l’échelle du pays, le nombre de membres des Premières Nations des territoires pouvant parler leur langue a chuté au cours des cinq dernières années. Colonne par Denis Lord En 2021, 25,5 % des 19 430 membres des Premières Nations des territoires pouvaient parler leur langue, une baisse de 23,4 % – soit 1 510 locuteurs – par rapport à 2017. Il s’agit de la plus forte baisse proportionnelle à l’échelle nationale. Cependant, les membres des Premières Nations ténoises demeurent les plus susceptibles de parler une langue autochtone; plus du tiers des répondants (34,3 %; 4 230 locuteurs) a déclaré parler une langue autochtone. Au Yukon, le nombre de locuteurs de langues autochtones se situe à 9,6 %. Au Nunavut, 50 membres des Premières Nations pouvaient parler une langue autochtone, mais il s’agit majoritairement de l’inuktitut. Plus les personnes sont âgées, plus les chances sont élevées pour qu’elles parlent une langue autochtone. En 2021, 71,4 % des membres des Premières Nations âgés de 65 ans aux TNO et 24,5 % de leurs homologues au Yukon pouvaient parler une langue autochtone. Les chiffres diminuent respectivement à 15,8 % (TNO) et à 4,6 % (Yukon) chez les quatorze ans et moins. Aux TNO dans 22,2 % des cas, les membres des Premières Nations parlant une langue autochtone n’ont pas celle-ci comme langue maternelle, une statistique qui grimpe jusqu’à 49,6 % au Yukon.

  • L’aube du modernisme dans la musique classique 10

    Dans l’opéra Rusalka, l’un des plus grands chefs-d’œuvre de la musique classique, créé à l’aube du modernisme, la beauté des voix solistes ou chorales, des mélodies et des harmonies, toutes composées par Antonin Dvořák en 1901, se marie à la profondeur émotionnelle du livret écrit par Jaroslav Kvapil. Le thème central de l’amour, à la fois transcendantal et humainement passionné, se déploie tout au long de l’opéra, tissant différents contextes fantastiques aristocratiques où évoluent Rusalka et le prince. Divisé en trois actes, l’opéra dévoile une histoire complexe et émouvante. Dans le premier acte, Rusalka, l’une des filles d’un Vodník, vit dans un palais sous-marin près d’un château où réside un prince. Tombée amoureuse du prince qu’elle observe lors de ses baignades, Rusalka exprime un jour son désir de devenir humaine pour partager sa vie. Son père, craignant pour elle, tente de la dissuader, mais Rusalka persiste. Elle implore alors la lune de réaliser son vœu, puis demande l’aide de la sorcière Ježibaba pour devenir humaine, au prix de perdre l’usage de la parole. Dans le deuxième acte, le prince rencontre Rusalka au bord du lac et se laisse séduire par sa beauté, malgré son mutisme. Leur amour grandit, et le prince décide de l’épouser. Cependant, lors d’un bal organisé pour célébrer leurs fiançailles, le prince est ensorcelé par une autre princesse et succombe à son charme. Délaissée et désespérée, Rusalka quitte le palais, réalisant la douleur de l’amour non partagé. Rusalka revient auprès de son père, brisée par la trahison du prince. Elle supplie son père de la transformer en créature des eaux une fois de plus, car elle ne peut supporter la souffrance de l’amour non réciproque. Dans un dernier acte d’amour désespéré, le prince la retrouve et la supplie de le tuer pour mettre fin à sa douleur. Déchirée, Rusalka accepte, sachant que seule sa mort pourra les libérer de leur tourment. Ainsi, Rusalka offre un voyage émotionnel intense à travers les méandres de l’amour et du sacrifice, transcendé par la puissance de la musique et du chant.

  • Le journal mythique de Whitehorse ferme ses portes après 124 ans de publications

    Pour certains c’est une triste nouvelle, pour d’autres c’est une tragédie. C’est sans aucun doute la fin d’une époque. Le Whitehorse Star a annoncé le 5 avril 2024, la cessation définitive de son activité. La dernière publication est prévue le vendredi 17 mai. Fondé en 1900 dans le contexte de la ruée vers l'or du Klondike, il fait partie de l'histoire du territoire. Apres 124 ans de publications, le journal Whitehorse Star cessera définitivement de publier le 17 mai 2024. (Photo : Nelly Guidici) Faisant face à plusieurs difficultés et après avoir exploré plusieurs solutions, cette décision de fermeture n’a pas été prise à la légère, mais plusieurs facteurs ont contribué à cette triste issue. Dans sa publication du 5 avril 2024, l’équipe éditoriale indique « qu’il n’est pas surprenant que l’industrie de la presse ait été confrontée à d’importants défis ces dernières années, notamment une baisse de la diffusion. En outre, de plus en plus de clients ont transféré leur publicité vers les médias sociaux, et continuent de le faire. Il est devenu pratiquement impossible de rivaliser avec cette tendance. » Ernie Bourassa, maire de Whitehorse de 2000 à 2006, s’est dit attristé par cette nouvelle. L’arrêt des publications est une grande perte pour la communauté et pour le Yukon en général selon lui. « Le Star m’a toujours traité avec respect et honnêteté pendant mes deux mandats de maire de la ville de Whitehorse et je lui en suis très reconnaissant, » a-t-il commenté.

  • Les Jeux d’hiver de l’Arctique s’engagent dans la réconciliation

    Le 13 mars dernier, trois jours après la cérémonie d’ouverture des Jeux d’hiver de l’Arctique dans la vallée Mat-Su en Alaska, le Comité international des Jeux d’hiver de l’Arctique (Arctic Winter Game International Committee – AWGIC) a fait une annonce importante et significative. Alors que les prochains Jeux auront lieu à Whitehorse au Yukon en 2026, le comité a annoncé s’engager à respecter l’appel à l’action no 91 du rapport final de la Commission de vérité et réconciliation du Canada. L’appel à l’action no 91 invite les responsables et les pays hôtes d’évènements sportifs internationaux à veiller à ce que les protocoles territoriaux des peuples autochtones soient respectés, ainsi qu’à ce que les collectivités autochtones locales participent à tous les aspects de la planification et de la participation à de tels évènements. Cette décision a été prise avant la tenue des Jeux d’hiver de l’Arctique 2024 à Mat-Su, et souligne la volonté de l’AWIG de promouvoir la réconciliation, la compréhension et le respect au sein de l’organisation des Jeux d’hiver de l’Arctique dans le futur. « Les Jeux d’hiver de l’Arctique ont toujours eu pour but de rassembler les communautés par le biais du sport et des échanges culturels, a déclaré John Flynn, ancien président de l’AWIG. Nous reconnaissons le riche héritage culturel et les contributions des peuples autochtones aux Jeux et au nord circumpolaire dans son ensemble. Il est impératif que nous intégrions les principes de réconciliation dans tous les aspects de notre planification afin de garantir que les Jeux continuent à servir de plateforme pour l’unité et la compréhension, » poursuit-il. Le Comité international des Jeux d'hiver de l’Arctique a intégré l'appel a l'action 91 du rapport final de la Commission de la Vérité et la Réconciliation. (Photo : Nelly Guidici) Dans cette optique, « les perspectives, les connaissances et les pratiques autochtones seront intégrées dans la planification et l’exécution des futurs évènements des Jeux d’hiver de l’Arctique. » La Société hôte des Jeux d’hiver de l’Arctique 2026 est en train d’élaborer un plan d’ensemble de l’évènement. Dans le cadre de ce processus, elle a déjà entamé un dialogue constructif avec divers gouvernements et organisations des Premières Nations, telles que le Conseil des Premières Nations du Yukon, la Première Nation de Kwanlin Dün et le gouvernement du Conseil des Ta'an Kwäch’än. « [Nous nous] engageons à faire en sorte que les perspectives, les voix et le riche patrimoine culturel des autochtones soient non seulement reconnus, mais aussi activement intégrés à chaque étape de la planification et de l’exécution, depuis la phase actuelle de planification jusqu’à l’apogée des Jeux, » explique Elizabeth Priest, coordinatrice intérimaire du marketing et de la communication au sein de l’AWIG. La ville de Whitehorse est située sur les territoires traditionnels du Conseil des Ta'an Kwäch'än et de la Première Nation de Kwanlin Dün.

  • Neuf cinéastes de l’Arctique circumpolaire documentent le réchauffement climatique

    Le Fonds du film autochtone de l’Arctique (Arctic Indigenous Film Fund — AIFF) et Téléfilm Canada ont annoncé la sélection de neuf cinéastes autochtones de l’Arctique pour participer à la deuxième ronde du programme de formation en cinéma. Quatre femmes cinéastes du Nunavut et des Territoires du Nord-Ouest font partie de cette nouvelle cohorte. Ce programme appelé Witness a pour objectif de mettre en lumière les perspectives des communautés arctiques afin de créer des courts-métrages percutants sur les effets des changements climatiques.Le programme pilote comptait cinq cinéastes en 2023, l’année de sa création. Pour cette deuxième édition, six projets menés par neuf cinéastes, en début ou milieu de carrières et venant de l’Alaska, des Territoires du Nord-Ouest, du Nunavut, du Groenland, de la Norvège et de la Suède bénéficieront d’un programme de mentorat. Des ateliers sur la cinématographie et l’activisme climatique, encadrés par deux cinéastes autochtones canadiens renommés ainsi que de bourses de formation pour les aider à produire leurs films sont également prévus. « Le programme Witness est dédié au soutien de la production cinématographique autochtone, à l’encouragement des jeunes à s’engager dans l’industrie des médias à partir de leurs propres communautés, et à la promotion de la collaboration entre les peuples autochtones du monde entier. Avec le soutien de Téléfilm Canada, notre partenaire actuel, le programme pilote a connu un succès l’année dernière, » explique la coordinatrice du programme Witness, Amee Le. Carmen Kuptana, de Tuktoyaktuk, travaille actuellement sur un court-métrage qui documentera l'érosion côtière dans sa communauté et les nombreux impacts sur la santé mentale. (Courtoisie) Le tournage des documentaires est prévu au printemps et à l’été 2024. Ashley Qilavaq-Savard et Jennifer Kilabuk d’Iqaluit ainsi que Eriel Lugt et Carmen Kuptana de Tuktoyaktuk font partie de cette cohorte et sont les quatre représentantes des communautés inuites du Canada cette année. L’activisme de génération en génération Ashley Qilavaq-Savard et Jennifer Kilabuk sont sœurs et l’activisme climatique est une histoire de famille. Leur documentaire appelé « Activisme climatique intergénérationnel » revient sur le parcours de leur grand-père aujourd’hui décédé qui, au début des années 2000, a parlé des changements qui se produisaient sur le territoire. « Il faisait de l’activisme sur le changement climatique et il partageait ses préoccupations sur les choses qu’il voyait. Nous voulions en quelque sorte fusionner notre travail ensemble et l’honorer de cette façon, » indique Jennifer Kilabuk qui siège aujourd’hui au comité consultatif des jeunes sur le changement climatique du Nunavut. L’activisme climatique peut prendre plusieurs formes et ce sont les variétés des voix et des actions autochtones en Arctique que les deux sœurs souhaitent aussi mettre de l’avant. Alors que l’Arctique se réchauffe quatre fois plus vite que le reste du monde, il est urgent pour Jennifer Kilabuk que les communautés inuites qui subissent ces effets du réchauffement, alors même qu’elles n’en sont pas responsables, partagent leurs points de vue avec le reste du monde. C’est la justice climatique qui entre en jeu selon elle. « Ce sujet est très important pour moi pour des raisons de justice climatique. Nous, dans le Nord, subissons beaucoup d’impacts du changement climatique qui ont des répercussions sur notre vie quotidienne et nos moyens de subsistance, et ce, de nombreuses façons différentes. (Il y a des) impacts sur nos infrastructures et nos services, des impacts sur notre culture, sur notre santé y compris notre santé mentale, sur la sécurité alimentaire et sur l’accès au territoire, » pense-t-elle. Jennifer Kilabuk et Ashley Qilavaq-Savard sont originaires d’Iqaluit. Leur documentaire appelé "Activisme climatique intergénérationnel" explore les multiples voies de l'activisme climatique chez les Inuits. (Courtoisie) Pour Carmen Kuptana dont le documentaire porte sur l’érosion côtière dans la communauté de Tuktoyaktuk, le réchauffement climatique a aussi de nombreux impacts sur la santé mentale des habitants. « Nous voulons montrer comment le changement climatique provoque l’érosion côtière, mais aussi comment il a un impact sur la santé mentale et sur notre culture. C’est vraiment injuste parce qu’il y a tellement de pollution dans le monde et c’est comme si nous recevions une gifle pour quelque chose dont nous ne sommes pas responsables, » dénonce-t-elle. Les gardiens du territoire L’activisme climatique et la surveillance du territoire sont des valeurs ancrées profondément dans la culture inuite d’après Jennifer Kilabuk. La relation étroite et le savoir acquis de génération en génération font aujourd’hui des Inuits, les gardiens du territoire aux premières loges pour parler du réchauffement climatique en Arctique. « L’activisme climatique est ancré dans nos valeurs inuites. Depuis des temps immémoriaux, nous (sommes les gardiens du) territoire. Nos ancêtres, nos grands-pères étaient des activistes climatiques, ils ont géré le territoire et en ont pris soin comme ils l’entendaient, comme les peuples autochtones le font depuis la nuit des temps. Ce que nous essayons de montrer, c’est qu’en renforçant notre relation avec la terre et notre culture, nous faisons de l’activisme climatique. En gérant notre terre, en renforçant notre relation avec la terre, nous remplissons notre mission de gérance. » Le peuple inuit a toujours su s’adapter et faire preuve de résilience, rappelle Carmen Kuptana. « Mon peuple s’adapte au territoire, nous ne le changeons pas pour notre bien et c’est ce que mon père m’a toujours dit, il faut s’adapter au changement et s’y habituer parce que notre peuple était déjà un peuple de voyageurs, car nous suivions la migration des animaux. » Des projections en avant-première en Finlande L’ensemble des courts-métrages allant de trois à cinq minutes sera présenté en avant-première au Festival du film autochtone Skábmagovat qui aura lieu à Inari, en Finlande, en janvier 2025. Un calendrier de projection au Canada n’a pour le moment pas été dévoilé.

  • Marie-Luna Langlois : une étoile montante de Yellowknife

    À quinze ans, l’adolescente représente la capitale ténoise et inspire les jeunes filles à poursuivre leurs rêves. Elle se rendra à Toronto en juillet pour représenter les Territoires du Nord-Ouest  en tant que Miss Teenage Yellowknife au concours Miss Teenage Canada. La jeune fille de quinze ans a des racines colombiennes, mais a grandi au Québec. Il y a deux ans, elle décide de venir chez sa tante dans la capitale ténoise pour apprendre l’anglais. « Et je suis tombée amoureuse de Yellowknife », confie-t-elle à Médias ténois. « J’ai adoré comment les gens de la communauté, même si elle est petite, sont toujours prêts à aider. Puis, ici j’en ai appris beaucoup plus sur d’autres cultures et ça m’a vraiment passionnée », raconte-t-elle. Marie-Luna est heureuse de cette occasion de représenter sa communauté et veut encourager d’autres jeunes filles à poursuivre leurs rêves. « Je me suis dit que si je représente Yellowknife, comme une communauté plus petite, je peux montrer aux autres jeunes filles qu’elles peuvent faire de grandes choses, elles peuvent essayer des choses nouvelles », affirme Marie-Luna. Un défi hors du commun L’idée de participer au concours lui est venue il y a quelques mois. Elle explique s’être donné le défi de faire quelque chose « hors du commun ». C’est le soir du Nouvel An qu’elle décide de se lancer et, avec l’accord de sa mère, d’envoyer sa candidature. Quelques jours plus tard, elle passe un entretien avec les organisateurs du concours Miss Teenage Canada, géré par Pageant Group Canada. « J’imagine qu’ils ont aimé ce que je voulais démontrer, que je voulais ouvrir des portes pour d’autres jeunes filles ici et que je voulais vraiment représenter le territoire et son multiculturalisme, dit la jeune fille. Pour moi, ça a été moins difficile que dans d’autres provinces, comme l’Alberta ou la Colombie-Britannique, car ils doivent faire un concours entre plusieurs jeunes filles. » (Courtoisie Marie-Luna Langlois) Marie-Luna avoue n’avoir jamais été très bonne en maquillage, mais qu’elle a quand même essayé de se lancer dans cette aventure. « En Colombie ou partout en Amérique du Sud, d’où ma mère vient, il y a les Miss Teenage […] C’est très populaire, c’est un grand truc, une grande représentation. Ils sont fiers quand quelqu’un y participe. Je me suis dit peut-être je vais essayer ça » détaille celle qui convoite la place de Miss Teenage Canada. Elle parle également de son amour pour l’École Sir John Franklin, son implication dans des clubs tels que le club de débat, et la façon dont son école l’a aidée à s’épanouir tant sur le plan scolaire que social. Celle qui détient désormais le titre de Miss Teenage Yellowknife possède cependant d’autres passions. Elle fait ainsi part de ses passions pour le journalisme, pour la photographie et pour le soccer, et évoque son engagement dans la couverture médiatique des évènements sportifs de son école. Elle conclut en encourageant toutes les jeunes filles à poursuivre leurs aspirations et à ne jamais abandonner leurs rêves, peu importe leur origine ou les défis rencontrés. « Toutes les filles peuvent faire ça. Je vais là surtout pour représenter qu’il n’y a rien d’impossible. Même si tu viens d’un endroit plus petit et que tu crois que tu as moins d’opportunités, tu peux quand même le faire. Il faut juste parfois que tu travailles plus fort pour avoir ce que tu veux », conclut l’adolescente. Assise à ses côtés, sa maman, Haudry Escandon, exprime sa fierté devant le parcours de Luna : « C’est une fierté de voir ma fille avancer, de la voir comme une petite chenille qui commence à grandir. Elle va devenir un papillon et commencer à prendre son envol. » Les propos de Mme Luna ont été révisés à des fins de clarté ou de concision.

  • Évaluation après action : la gestion de l’évacuation de Yellowknife sous la loupe

    Les résidents expriment leurs inquiétudes et proposent des améliorations pour les futures situations d’urgence. La Ville de Yellowknife cherche à recueillir les réactions de ses habitants sur la gestion de l’évacuation de l’été 2023. À cet effet, elle a engagé une société d’audit, KPMG, pour réaliser une évaluation après action afin d’identifier les meilleures pratiques démontrées par la réponse de la Ville à la saison des feux de forêt de 2023, ainsi que les domaines susceptibles d’être améliorés. Les résidents sont invités à fournir des commentaires en ligne par le biais d’un sondage ouvert jusqu’au 12 avril 2024, sur la page PlaceSpeak de la Ville. La semaine dernière, le 27 mars, une séance publique a été organisée au Multiplex de Yellowknife pour permettre aux habitants de se prononcer sur la gestion de l’évacuation par la Ville. Plusieurs dizaines de résidents se sont présentés au Multiplex. Un micro a été installé au centre de la salle et, pendant deux heures, une trentaine de personnes se sont levées pour prendre la parole. La plupart des interventions étaient critiques à l’égard des actions de la Ville et du gouvernement territorial, l’aspect le plus cité étant le manque de communication avec les résidents les jours de l’évacuation. Médias ténois a assisté à la séance publique, mais nous ne pouvons pas nommer les personnes qui ont pris la parole. La plupart des interventions étaient critiques à l’égard des actions de la Ville et du gouvernement territorial, l’aspect le plus cité étant le manque de communication avec les résidents les jours de l’évacuation. (Photo : Cristiano Pereira) « Je ne vous crois pas » L’absence de plans clairs, de stratégies de communication et de transparence, notamment en ce qui concerne les procédures d’évacuation et les directives de mise à l’abri, a suscité des inquiétudes. La nécessité d’élaborer des plans de gestion des urgences plus détaillés afin d’instaurer la confiance au sein de la communauté a été soulignée à plusieurs reprises au cours des discours. « Personne ne semblait savoir ce qu’il fallait faire et à quel moment. Au cours de la saison à venir, que se passera-t-il lorsque l’ordre d’évacuation sera émis? Je me risquerais à dire que 80 % de la population dira simplement : “Je ne vous crois pas” », a affirmé l’un des premiers participants. Les intervenants ont exprimé leur frustration face à la perception d’incompétence et au manque de coordination entre les autorités, soulignant l’importance de tirer les leçons des expériences passées et d’intégrer les retours d’expérience dans les futurs efforts de préparation. « On nous a dit à plusieurs reprises que Yellowknife n’allait jamais être évacuée. L’incendie à l’extérieur de la ville a brulé pendant un mois avant de commencer à menacer la ville. Et soudain, à 19 heures le mercredi soir, on nous a dit que tout le monde devait quitter la ville tout de suite ou au plus tard vendredi. Il n’y avait pas de plan d’évacuation, c’est clair. On s’attendait à ce qu’il n’y ait jamais d’évacuation et c’était le plan sur lequel tout le monde travaillait », a commenté un habitant. Des points positifs Les intervenants ont exprimé leur déception quant à la gestion de la situation par les gouvernements locaux et territoriaux. Plusieurs ont critiqué ce qu’ils considèrent comme un manque de stratégie et de planification. « Je voulais juste savoir si la ville voulait que je fasse quelque chose et si elle allait le faire. Pour moi, c’était l’essentiel. Malheureusement, la communication concernant l’évacuation, je déteste le dire, mais c’était presque comme un sketch d’un film des Monty Python où tout va bien, tout va bien, et puis soudain “Oh, fuyez, fuyez, fuyez”. Il n’y a pas eu de transition. C’était un virage immédiat. Et ils s’attendaient à ce que les gens soient capables d’y répondre. Je n’ai jamais rien vu de la part de la Ville. Ils n’arrêtaient pas de dire qu’ils avaient un plan, mais, quand nous avons demandé à voir le plan, nous n’avons rien eu d’autre que des affirmations disant qu’ils suivaient le plan », souligne un des participants. Il a cependant souligné que l’évacuation avait tout de même des points positifs : « Je dois dire que dans le cadre de l’évacuation, le ravitaillement en carburant et la réponse de High Level ont été excellents. » Les conversations ont abordé les expériences de diverses communautés, notamment les questions liées aux sans-abris, aux communautés autochtones et aux difficultés rencontrées par les groupes vulnérables lors des incendies de forêt. Des suggestions ont été faites pour améliorer la collaboration et la responsabilité dans la gestion des situations d’urgence, en mettant l’accent sur les besoins des populations défavorisées et en renforçant les approches inclusives et culturellement sensibles de la gestion des situations d’urgence. « Je n’ai jamais rien vu de la part de la Ville. Ils n’arrêtaient pas de dire qu’ils avaient un plan, mais, quand nous avons demandé à voir le plan, nous n’avons rien eu d’autre que des affirmations disant qu’ils suivaient le plan », affirme un des résidents ayant pris part à l'audience publique. (Photo Cristiano Pereira) Inquiétudes Le discours a souligné la nécessité de respecter, de comprendre et de soutenir les communautés autochtones et les autres groupes touchés de manière disproportionnée par les crises, en insistant sur l’importance d’une prise de décision inclusive dans la réponse aux situations d’urgence. Les appels à l’action comprennent la révision des stratégies d’évacuation, un meilleur soutien aux groupes vulnérables et l’adoption d’une approche plus empathique et collaborative. D’autres ont exprimé leur profonde inquiétude concernant l’été à venir et ont souligné que toute cette discussion est tardive et aurait dû avoir lieu il y a plusieurs mois. La session a coïncidé avec le premier jour où l’on a commencé à voir de l’eau liquide dans les rues de Yellowknife, premier signe de la fonte des neiges. « Quelqu’un a-t-il vu ce qui se passe à l’extérieur? », a demandé un homme à toute la salle. « C’est la même chose que l’année dernière. Je suis ici depuis 60 ans et nous allons revivre la même situation que l’année dernière », a-t-il prévenu, inquiet. « Nous sommes ici ce soir pour discuter des erreurs que nous avons commises l’année dernière, mais nous aurions dû le faire il y a des mois », a-t-il poursuivi, sous les applaudissements de la salle. L’homme a exprimé son inquiétude pour « le premier idiot qui va jeter une cigarette par la fenêtre » au cours d’un été qui s’annonce « sans eau ». L’applaudissement le plus fort de la soirée a eu lieu lorsque l’un des orateurs a salué le rôle et la contribution de « tous les membres du staff et les bénévoles qui sont restés, ainsi qu’à la province de l’Alberta pour toute son aide ». « Je dirais également qu’à la toute fin, je ne pense pas que nous devrions être tristes que la ville n’ait pas brulé. Beaucoup de gens sont restés sur place et se sont démenés pour que cela n’arrive pas. Mais je n’ai pas l’impression que cela faisait partie du plan », a-t-il conclu. Note de la rédaction Bien qu’il s’agit d’une audience publique, compte tenu de la nature sensible du sujet et du charactère privé des opinions partagées par les différentes sources, Médias ténois a consenti à les garder anonymes, à leur demande.

  • À l’aide de la 10

    Un projet de recherche pour améliorer la route entre Inuvik et Tuktoyaktuk, construite sur du pergélisol instable, reçoit une aide financière de Sentinelle Nord. « La recherche s’appliquera de façon générale aux routes construites sur pergélisol, mais encore plus à la route Inuvik-Tutktoyatuk [la 10], parce que ce qu’on fait et qu’on développe est basé sur ce laboratoire », explique le chercheur principal du projet, le professeur adjoint Jean-Pascal Bilodeau, du département de génie civil et de génie des eaux de l’Université Laval (Québec). Certains tronçons de la 10, tout comme d’autres routes nordiques, se dégradent très rapidement, observe M. Bilodeau. « Les infrastructures de transport sur pergélisol sont construites dans la perspective que le substrat et la fondation soient gelés en permanence, au moins jusqu’au niveau du remblai granulaire, détaille-t-il. Jean-Pascal Bilodeau, titulaire de la Chaire de recherche en partenariat Sentinelle Nord sur les infrastructures nordiques. (Courtoisie) Mais pour nombre de raisons, notamment les changements climatiques, et le secteur où on travaille, le remblai est plus mince, alors il y a des dégels annuels qui sont beaucoup plus profonds. C’est un problème pour le comportement des routes. Nous n’avons pas beaucoup d’outils très avancés pour faire de la conception de routes en milieu nordique pour ce contexte. » Vers la modélisation L’appui financier de Sentinelle Nord, un réseau de chercheurs de l’Université Laval, est modeste (25 000 $), mais, allié à d’autres financements, il permettra de finaliser la banque de données du projet, qui comprend entre autres des données sur la température et sur le comportement mécanique du remblai. Des activités de laboratoire et de modélisation permettront de valoriser des résultats préalablement obtenus sur le terrain pour soutenir le développement d’outils d’ingénierie. Une station expérimentale a déjà été mise en place en 2019. Le projet, un partenariat avec l’Université du Manitoba et l’Université technique du Danemark, devrait être terminé en 2025. La route Inuvik-Tuktoyaktuk, bâtie sur du pergélisol, est l'objet de nombreuses études. (Photo : Jean-Pascal Bilodeau) Quelque quatorze propositions ont été retenues dans le cadre du Fonds d’accélération de la recherche de Sentinelle Nord. Plusieurs d’entre eux se développent à l’échelle de l’Arctique canadien. Un autre projet spécifique aux TNO, commencé voilà cinq ans, associe plusieurs universités canadiennes dans l’Analyse automatisée des éléments traces essentiels à la vie le long du continuum terre-mer. Cette recherche sur la biogéochimie arctique se déploie du delta du Mackenzie jusqu’au nord de l’ile d’Ellesmere.

  • Émission des gaz à effets de serre : réduire davantage

    Alors que la taxe carbone fait l’objet d’un débat, la réduction de l’émission des gaz à effets de serre est une des idées consensuelles qui se dégage des consultations sur l’avenir climatique et énergétique des TNO. C’est du moins l’analyse du gouvernement des Territoires du Nord-Ouest (GTNO), qui rendait public le 28 mars dernier, Notre avenir énergétique et climatique dans un monde en transformation, un document synthèse sur les commentaires recueillis à ce propos entre juin et octobre 2023. Le GTNO a reçu 152 pages de commentaires représentant seize soumissions écrites et 2 500 visiteurs du portail d’échanges avec le public. Un livret illustré par l’auteure de bande dessinée Alison McCreesh a également été produit à partir des rencontres publiques ayant eu lieu du 5 au 7 juillet 2023, qui ont regroupé 148 participants. Atelier sur l’énergie et les changements climatiques tenu à l’été 2023. (Courtoisie) Les cibles « Les participants ont généralement exprimé l’opinion que le GTNO doit en faire beaucoup plus pour résoudre les problématiques d’énergie et de changements climatiques en établissant des cibles plus ambitieuses », peut-on lire dans le document-synthèse. Les objectifs actuels ont été exprimés dans la Stratégie énergétique 2030, rendue publique en 2018. On y visait une réduction moyenne de 25 % des émissions de GES attribuables à la production d’électricité dans les collectivités alimentées au diésel, de 10 % par habitant des émissions attribuables au transport par rapport au niveau de 2016. En 2021, le transport produisait environ 63 % des émissions totales des TNO. Autres cibles : 40 % d’énergie renouvelable pour le chauffage des locaux et l’augmentation de 15 % de l’efficacité énergétique de l’ensemble des bâtiments. L’électricité en relief Le GTNO relève d’autres points de vue fréquemment exprimés parmi les gens, organismes et gouvernements consultés. La révision de leurs rôles et responsabilités pour, par exemple, fixer les cibles de réduction des émissions. La nécessité d’identifier et de mettre en pratique la combinaison optimale entre la transition énergétique et l’économie et la création d’emplois a aussi été mise de l’avant. Le rôle essentiel du secteur de l’électricité a fait l’objet d’abondants commentaires avec, notamment, la révision et le de développement de politiques favorisant la production d’électricité propre et indépendante ainsi que le programme de facturation nette. « La Régie des entreprises de service public des TNO les entreprises du secteur de l’électricité, le GTNO et les gouvernements et les organisations autochtones intéressés doivent collaborer pour élaborer des outils de planification, de règlementation et d’orientation appropriés afin de permettre la transition du réseau électrique des TNO au cours des décennies à venir », résume le GTNO. L’année 2035 et au-delà Le GTNO utilisera les commentaires compilés pour orienter son examen de la Stratégie énergétique 2030 et du Cadre stratégique sur le changement climatique des TNO pour 2030, qui ont été rendus publics en 2018. GTNO s’est engagé à procéder à un examen complet de la stratégie et du cadre après cinq ans.

  • L'Édito de la rédaction : neuf mois d’attente

    Plusieurs mois après les feux de forêt, le gouvernement réussit enfin à recourir aux services d’une société d’audit, KPMG, pour ne pas la citer. L’objectif? Analyser la réponse de la Ville lors des feux de forêt de 2023 : bonnes pratiques, pratiques jugées moins bonnes, et identifier les domaines susceptibles d’être améliorés. C’est ce qu’une bonne partie de la population espérait...il y a de cela plusieurs mois. La saison des feux de forêt et les évacuations de 2023 ont été l’objet d’une temporalité assez particulière pour la population : des mois sans rien savoir, quelques incidents tragiques qui auraient vite fait de nous mettre la puce à l’oreille (confère les débâcles et feux à Hay River et à Entreprise notamment), quelques jours de communications du gouvernement territorial stipulant que tout allait bien puis, du jour au lendemain, l’évacuation de quelque 19 000 personnes. S’en suivent trois semaines d’exile. Promenade de santé – payée – pour l’un ou l’une, période de stress intense pour l’autre. Une réentrée en ville étalée sur plusieurs jours. Près de neuf mois d’attente, de confusion et de revendications quant à la gestion de la crise et, maintenant, une dizaine de jours à peine pour remplir un questionnaire. Tout cela a pris tellement de temps à se mettre en place pour ultimement être expédié si rapidement. Alors que la température remonte et que le printemps arrive avec l’écho futur d’un été menaçant, l’inquiétude des résidentes et résidents du Nord pourra-t-elle être apaisée de quelque façon dans les résultats de cet audit?

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